Brest, France | AFP | jeudi 30/03/2017 - Le monde rural a voulu mettre jeudi l'agriculture au centre de la campagne présidentielle en invitant à un grand débat à Brest pas moins de sept candidats, dont trois des principaux, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon.
L'échange, organisé par le Conseil de l'agriculture française -qui comprend notamment la FNSEA, le principal syndicat agricole réuni en congrès depuis mardi à Brest-, a donné la parole pendant dix minutes à chacun des candidats, avant treize minutes de questions-réponses avec la salle.
Près de 2.000 personnes étaient réunies à l'Arena dans une ambiance attentive et respectueuse envers chacun des prétendants à l’Élysée, à l'occasion de ce débat où l'Europe a été omniprésente, au lendemain du déclenchement par le Royaume-Uni de la procédure de sortie de l'UE.
Dernier à intervenir, François Fillon, candidat de la droite, a été le plus applaudi, déclarant qu'il fallait "arrêter d'emmerder les agriculteurs" qui cumulent "les difficultés: crises sanitaires, accidents climatiques, prix extrêmement fluctuants et beaucoup trop bas pour couvrir (les) coûts".
Une vingtaine d'agriculteurs, venus en tracteur, ont manifesté devant l'Arena, afin de témoigner de la "détresse du monde agricole". "On a besoin de soutien et de propositions de la part des candidats car pour l'instant, on n'en a pas eu beaucoup", a expliqué à l'AFP Julien Hindré, producteur de lait à Plouguerneau (Finistère).
Concernant l'Europe, M. Fillon a plaidé pour qu'elle soit "puissante, ambitieuse, réactive, concentrée sur ses missions", avec "deux priorités: la gestion des risques et le soutien à l'investissement".
Prônant également une Europe forte, Emmanuel Macron (En Marche!) s'est prononcé pour "une Europe qui fonctionne de la même manière partout". "Je ne veux plus d'une surtransposition française", a-t-il lancé, avant d'être copieusement applaudi. "Nous avons besoin, vous avez besoin de l'Europe, tous les projets qui vous promettent de vous séparer de l'Europe, de vivre hors de l'Europe vous mentent", a-t-il martelé.
Des candidats décidés eux à faire sortir la France de l'Union européenne, comme Marine Le Pen (FN) et François Asselineau (UPR), ont aussi débattu face à une présidence de la FNSEA qui a clamé pendant deux jours son attachement à l'Europe et à la Politique agricole commune (PAC).
"Je pense que la PAC est une catastrophe (…) Et si on mettait toutes nos forces pour créer une politique agricole à l'échelle de notre pays?" a dit Mme Le Pen. Évoquant la grande distribution, la présidente du Front national (FN) a prédit aux agriculteurs que "ces géants seront sûrement beaucoup plus polis avec (eux) quand ils ne pourront plus se reposer sur les produits bas de gamme importés", mais seront obligés d'acheter les produits français.
M. Asselineau, qui s'est plaint d'avoir "peu accès aux grands médias", a remercié le Conseil de l'agriculture française "d'avoir invité le candidat du Frexit". Il a d'ailleurs tenté de rassurer la future présidente de la FNSEA Christiane Lambert en affirmant que "sortir de l'UE, cela ne veut pas dire devenir la Corée du Nord".
Nicolas Dupont-Aignant, président de Debout la France, a aussi dénoncé une PAC atteinte de "délire administratif", disant qu'il fallait "changer le fonctionnement de l'Europe ou s'en aller". Le candidat du parti Solidarité et progrès, Jacques Cheminade, a promis quant à lui 10 milliards d'euros d'investissement aux agriculteurs, "soit le double de ce que promettent Emmanuel Macron et François Fillon".
Enfin, le candidat pyrénéen centriste Jean Lassalle, interrogé sur les loups, a clamé sous les applaudissements qu'il était "absolument impossible de faire cohabiter l'homme et les animaux en montagne".
Sur les onze candidats à la présidentielle, quatre étaient absents à ce débat: Benoît Hamon (PS), Jean-Luc Mélenchon (LFI), Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou.
L'échange, organisé par le Conseil de l'agriculture française -qui comprend notamment la FNSEA, le principal syndicat agricole réuni en congrès depuis mardi à Brest-, a donné la parole pendant dix minutes à chacun des candidats, avant treize minutes de questions-réponses avec la salle.
Près de 2.000 personnes étaient réunies à l'Arena dans une ambiance attentive et respectueuse envers chacun des prétendants à l’Élysée, à l'occasion de ce débat où l'Europe a été omniprésente, au lendemain du déclenchement par le Royaume-Uni de la procédure de sortie de l'UE.
Dernier à intervenir, François Fillon, candidat de la droite, a été le plus applaudi, déclarant qu'il fallait "arrêter d'emmerder les agriculteurs" qui cumulent "les difficultés: crises sanitaires, accidents climatiques, prix extrêmement fluctuants et beaucoup trop bas pour couvrir (les) coûts".
Une vingtaine d'agriculteurs, venus en tracteur, ont manifesté devant l'Arena, afin de témoigner de la "détresse du monde agricole". "On a besoin de soutien et de propositions de la part des candidats car pour l'instant, on n'en a pas eu beaucoup", a expliqué à l'AFP Julien Hindré, producteur de lait à Plouguerneau (Finistère).
Concernant l'Europe, M. Fillon a plaidé pour qu'elle soit "puissante, ambitieuse, réactive, concentrée sur ses missions", avec "deux priorités: la gestion des risques et le soutien à l'investissement".
Prônant également une Europe forte, Emmanuel Macron (En Marche!) s'est prononcé pour "une Europe qui fonctionne de la même manière partout". "Je ne veux plus d'une surtransposition française", a-t-il lancé, avant d'être copieusement applaudi. "Nous avons besoin, vous avez besoin de l'Europe, tous les projets qui vous promettent de vous séparer de l'Europe, de vivre hors de l'Europe vous mentent", a-t-il martelé.
- La PAC est une catastrophe -
Des candidats décidés eux à faire sortir la France de l'Union européenne, comme Marine Le Pen (FN) et François Asselineau (UPR), ont aussi débattu face à une présidence de la FNSEA qui a clamé pendant deux jours son attachement à l'Europe et à la Politique agricole commune (PAC).
"Je pense que la PAC est une catastrophe (…) Et si on mettait toutes nos forces pour créer une politique agricole à l'échelle de notre pays?" a dit Mme Le Pen. Évoquant la grande distribution, la présidente du Front national (FN) a prédit aux agriculteurs que "ces géants seront sûrement beaucoup plus polis avec (eux) quand ils ne pourront plus se reposer sur les produits bas de gamme importés", mais seront obligés d'acheter les produits français.
M. Asselineau, qui s'est plaint d'avoir "peu accès aux grands médias", a remercié le Conseil de l'agriculture française "d'avoir invité le candidat du Frexit". Il a d'ailleurs tenté de rassurer la future présidente de la FNSEA Christiane Lambert en affirmant que "sortir de l'UE, cela ne veut pas dire devenir la Corée du Nord".
Nicolas Dupont-Aignant, président de Debout la France, a aussi dénoncé une PAC atteinte de "délire administratif", disant qu'il fallait "changer le fonctionnement de l'Europe ou s'en aller". Le candidat du parti Solidarité et progrès, Jacques Cheminade, a promis quant à lui 10 milliards d'euros d'investissement aux agriculteurs, "soit le double de ce que promettent Emmanuel Macron et François Fillon".
Enfin, le candidat pyrénéen centriste Jean Lassalle, interrogé sur les loups, a clamé sous les applaudissements qu'il était "absolument impossible de faire cohabiter l'homme et les animaux en montagne".
Sur les onze candidats à la présidentielle, quatre étaient absents à ce débat: Benoît Hamon (PS), Jean-Luc Mélenchon (LFI), Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou.