Anamizu, Japon | AFP | vendredi 04/01/2024 - Environ 222 personnes restent portées disparues vendredi dans le centre du Japon où les secouristes tentent toujours de retrouver des survivants, quatre jours après le puissant séisme du Nouvel An qui a fait au moins 94 morts et 460 blessés.
Deux femmes âgées ont pu être extraites vivantes jeudi des gravats. Mais les espoirs de retrouver d'autres survivants s'amenuisent après l'expiration la veille du délai de 72 heures, considéré comme crucial pour sauver des vies après une catastrophe naturelle.
Les conditions météorologiques hivernales, avec de la neige attendue sur place dimanche, compliquent encore les recherches.
Selon un nouveau décompte annoncé vendredi en milieu d'après-midi par le département d'Ishikawa, où se trouve la péninsule de Noto frappée par le séisme, le désastre a déjà fait 94 morts et 222 personnes sont toujours portées disparues. Dans la matinée, ces mêmes autorités avaient annoncé 242 disparus.
La secousse de magnitude 7,5 survenue lundi à 16H10 locales (07H10 GMT) a été ressentie jusqu'à Tokyo, à 300 km de là. Elle a ébranlé la péninsule de Noto, une fine bande de terre qui s'avance d'une centaine de kilomètres dans la mer du Japon, faisant s'écrouler des bâtiments et dévastant les routes.
"A boire et à manger"
Au moins 460 personnes ont été blessées dans le tremblement de terre et les centaines de répliques qui ont suivi, selon les autorités d'Ishikawa. Un tsunami a en outre frappé la côte et des vagues de plus d'un mètre de hauteur ont balayé les quais, des habitations et des routes du bord de mer.
Plusieurs centaines de personnes dont les habitations ont été détruites sont toujours hébergées dans des centres d'évacuation.
"Nous faisons de notre mieux pour mener des opérations de sauvetage dans les villages isolés (...). Cependant, la réalité est que leur isolement n'a pas été résolu autant que nous le souhaitons", a convenu vendredi le gouverneur d'Ishikawa, Hiroshi Hase.
Plus de 26.000 foyers étaient par ailleurs toujours privés d'électricité vendredi dans le département d'Ishikawa. Environ 90.000 habitations n'avaient pas accès à l'eau courante dans ce département ainsi que ceux de Toyama et Niigata, situés plus au nord sur la côte de la mer du Japon.
Au moment du séisme, Sang, un travailleur vietnamien, célébrait avec quatre de ses compatriotes le Nouvel An en préparant un repas vietnamien dans la vieille maison en bois qu'ils occupaient à Anamizu, au centre de la péninsule.
"Nous nous sommes tous précipités hors de la maison", a raconté vendredi à l'AFP cet homme de 32 ans, devant sa maison éventrée. "Nous étions vraiment choqués".
Leur habitat ne dispose plus d'électricité, d'eau ni de gaz et un trou béant dans le mur de leur salle de bains donne désormais directement sur la rue.
"Nous n'avions pas internet depuis le séisme, mais la connexion est revenue hier (jeudi) et nous avons pu contacter nos familles au Vietnam", explique Sang. "Maintenant ce qu'il nous faut, c'est à boire et à manger".
"Ma vie était heureuse"
A Suzu, à la pointe de la péninsule, des bateaux, appartenant pour la plupart à des pêcheurs, ont été coulés ou littéralement déposés sur le rivage par les vagues du tsunami qui auraient également emporté une personne.
Et partout les drames humains sont nombreux. Noriaki Yachi, 79 ans, a retenu ses larmes après l'extraction des décombres du corps sans vie de sa femme, déclarant: "Ma vie avec elle était heureuse", selon le quotidien Asahi.
Ce séisme, avec ses nombreuses répliques, a été qualifié jeudi par le Premier ministre Fumio Kishida de "plus grave catastrophe" de Reiwa, l'ère nippone qui s'est ouverte en 2019 avec l'accession au trône de l'empereur japonais Naruhito.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents.
L'archipel nippon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes Nord-Est, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.
Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.
Deux femmes âgées ont pu être extraites vivantes jeudi des gravats. Mais les espoirs de retrouver d'autres survivants s'amenuisent après l'expiration la veille du délai de 72 heures, considéré comme crucial pour sauver des vies après une catastrophe naturelle.
Les conditions météorologiques hivernales, avec de la neige attendue sur place dimanche, compliquent encore les recherches.
Selon un nouveau décompte annoncé vendredi en milieu d'après-midi par le département d'Ishikawa, où se trouve la péninsule de Noto frappée par le séisme, le désastre a déjà fait 94 morts et 222 personnes sont toujours portées disparues. Dans la matinée, ces mêmes autorités avaient annoncé 242 disparus.
La secousse de magnitude 7,5 survenue lundi à 16H10 locales (07H10 GMT) a été ressentie jusqu'à Tokyo, à 300 km de là. Elle a ébranlé la péninsule de Noto, une fine bande de terre qui s'avance d'une centaine de kilomètres dans la mer du Japon, faisant s'écrouler des bâtiments et dévastant les routes.
"A boire et à manger"
Au moins 460 personnes ont été blessées dans le tremblement de terre et les centaines de répliques qui ont suivi, selon les autorités d'Ishikawa. Un tsunami a en outre frappé la côte et des vagues de plus d'un mètre de hauteur ont balayé les quais, des habitations et des routes du bord de mer.
Plusieurs centaines de personnes dont les habitations ont été détruites sont toujours hébergées dans des centres d'évacuation.
"Nous faisons de notre mieux pour mener des opérations de sauvetage dans les villages isolés (...). Cependant, la réalité est que leur isolement n'a pas été résolu autant que nous le souhaitons", a convenu vendredi le gouverneur d'Ishikawa, Hiroshi Hase.
Plus de 26.000 foyers étaient par ailleurs toujours privés d'électricité vendredi dans le département d'Ishikawa. Environ 90.000 habitations n'avaient pas accès à l'eau courante dans ce département ainsi que ceux de Toyama et Niigata, situés plus au nord sur la côte de la mer du Japon.
Au moment du séisme, Sang, un travailleur vietnamien, célébrait avec quatre de ses compatriotes le Nouvel An en préparant un repas vietnamien dans la vieille maison en bois qu'ils occupaient à Anamizu, au centre de la péninsule.
"Nous nous sommes tous précipités hors de la maison", a raconté vendredi à l'AFP cet homme de 32 ans, devant sa maison éventrée. "Nous étions vraiment choqués".
Leur habitat ne dispose plus d'électricité, d'eau ni de gaz et un trou béant dans le mur de leur salle de bains donne désormais directement sur la rue.
"Nous n'avions pas internet depuis le séisme, mais la connexion est revenue hier (jeudi) et nous avons pu contacter nos familles au Vietnam", explique Sang. "Maintenant ce qu'il nous faut, c'est à boire et à manger".
"Ma vie était heureuse"
A Suzu, à la pointe de la péninsule, des bateaux, appartenant pour la plupart à des pêcheurs, ont été coulés ou littéralement déposés sur le rivage par les vagues du tsunami qui auraient également emporté une personne.
Et partout les drames humains sont nombreux. Noriaki Yachi, 79 ans, a retenu ses larmes après l'extraction des décombres du corps sans vie de sa femme, déclarant: "Ma vie avec elle était heureuse", selon le quotidien Asahi.
Ce séisme, avec ses nombreuses répliques, a été qualifié jeudi par le Premier ministre Fumio Kishida de "plus grave catastrophe" de Reiwa, l'ère nippone qui s'est ouverte en 2019 avec l'accession au trône de l'empereur japonais Naruhito.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents.
L'archipel nippon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes Nord-Est, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.
Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.