PAPEETE, le 13 décembre 2018 - La maison d’édition Au Vent des îles qui avait déjà publié le carnet de voyage de l’auteur, Ka’oha nui en 2010, propose aujourd’hui Coutume kanak. Un travail passionnant et passionné sur une notion "abstraite, complexe", voire parfois perçue comme "indéfinissable". Sébastien Lebègue pour la comprendre est allé à la rencontre de ceux qui la vivent. Il l’a écrite, photographiée et dessinée.
À première vue, le nouvel ouvrage de Sébastien Lebègue est un beau livre. Les photographies, contrastées, sont remarquables, les dessins pleins d’une poésie rare. Mais il n’est pas qu’un beau livre, il est également un travail d’une richesse sans doute unique sur la coutume kanak. Cette œuvre est co-édité par au Vent des îles et le centre culturel Tjibaou de Nouvelle-Calédonie.
Qu’est-ce que la coutume s’est interrogé Sébastien Lebègue ? "En fait", précise-t-il, "j’ai entendu parler de ce terme pour la première fois en 2005 lors d’un voyage en Nouvelle-Calédonie. Je rendais visite à une amie qui vivait en tribu. Il était question de lui construire une case mais pour cela il fallait faire la coutume".
Le terme si complexe à définir a suivi Sébastien Lebègue pendant des années. Jusqu’à ce qu’il se décide à creuser le sujet. "En 2013 j’ai commencé à contacter des personnes en Nouvelle-Calédonie pour leur parler du travail que j’envisageais sur la coutume kanak."
"Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais."
Emmanuel Tjibaou, directeur de l’agence de développement de la culture kanak au Centre culturel Tjibaou lui a ouvert les premières portes. "Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais", assure Sébastien Lebègue qui a passé deux fois deux mois en 2013 puis 2014 au sein de tribus de Nouvelle-Calédonie.
Avec son carnet, ses crayons et son appareil photo, il a parlé du sujet des heures, parfois des jours, durant. "Tout ce qui se trouve dans le livre se passe aujourd’hui, la coutume est quelque chose de très vivant qui rythme la vie des kanak de leur naissance à leur mort en passant par le mariage et tout autre moment fort. "
Chaque tribu a ses codes, sa manière de vivre la coutume, de l’appréhender. Avec sa sensibilité, Sébastien Lebègue a écouté, croqué, photographié les instants qui pouvaient la rendre palpable pour qui ne la connaît pas ou peu.
L’ouvrage s’adresse à tous ceux qui souhaiteraient mieux comprendre ce qui fait le socle de la société kanak. Il pose de solides bases de recherche sur une notion "abstraite, complexe", voire parfois perçue comme "indéfinissable", de l’avis même d’Emmanuel Tjibaou. Ce dernier ajoute : "la coutume kanak, lorsque les Anciens nous l’expliquent, porte en elle les germes de cette identité duelle : masculine/féminine, igname/taro, sapins araucarias/cocotiers…"
Un fonctionnement millénaire
Et Sébastien Lebègue que dit-il ? "C’est un fonctionnement millénaire, un modèle qui tient la société. La réponse est large, elle englobe le territoire, la structure sociale, la structure clanique, l’objet, le geste. Le livre donne des pistes pour savoir ce qui se cache derrière. Même s’il existe des valeurs communes à son propos, il y a de très nombreux commentaires localisés. Aussi, le livre n’est pas exhaustif sur le sujet. Il l’est cependant sur ce que les gens m’ont donné. J’ai tout rapporté."
Les témoignages, les photographies et portraits apportent la preuve d’une confiance établie entre l’auteur et les kanak rencontrés. Des voiles sont levés sur l’intime d’un peuple sans jamais l’embarrasser.
L’ouvrage commence par une introduction suivie de chapitres sur la naissance, le mariage et le deuil. "Comment font les familles, quels gestes effectuent-elles ? Que donnent-elles ? Que disent-elles ? " Il y a également un chapitre sur l’igname, l’un des dons principaux de la coutume et sur la case, symbole de la société kanak.
De nombreuses cartes originales viennent compléter les chapitres : aires d’influences des chefferies de l’aire coutumière, découpages coutumiers. "Mon objectif", résume Sébastien Lebègue "était de transmettre simplement les choses, de les rendre accessibles".
Photographe et illustrateur, Sébastien Lebègue n’est pas un nouvel auteur dans la région. En Polynésie il a déjà signé Ka’oha Nui, un carnet de voyages qui a fait suite à un séjour prolongé aux îles Marquises.
Il a été professeur d’arts appliqués en France métropolitaine et en Polynésie pendant une dizaine d’années. "En parallèle, j’ai toujours eu une production personnelle", indique-t-il, "notamment de carnets de voyage". Mais pas seulement puisqu’il fait de la photographie depuis l’âge de 15 ans. Installé au Japon depuis 2008, il est désormais photographe à temps plein.
Le projet Coutume kanak a par ailleurs fait l’objet d’une exposition au centre culturel Tjibaou en 2014. Une série de portraits et de photographies qui se trouvent dans le livre sont disponibles à la vente.
À première vue, le nouvel ouvrage de Sébastien Lebègue est un beau livre. Les photographies, contrastées, sont remarquables, les dessins pleins d’une poésie rare. Mais il n’est pas qu’un beau livre, il est également un travail d’une richesse sans doute unique sur la coutume kanak. Cette œuvre est co-édité par au Vent des îles et le centre culturel Tjibaou de Nouvelle-Calédonie.
Qu’est-ce que la coutume s’est interrogé Sébastien Lebègue ? "En fait", précise-t-il, "j’ai entendu parler de ce terme pour la première fois en 2005 lors d’un voyage en Nouvelle-Calédonie. Je rendais visite à une amie qui vivait en tribu. Il était question de lui construire une case mais pour cela il fallait faire la coutume".
Le terme si complexe à définir a suivi Sébastien Lebègue pendant des années. Jusqu’à ce qu’il se décide à creuser le sujet. "En 2013 j’ai commencé à contacter des personnes en Nouvelle-Calédonie pour leur parler du travail que j’envisageais sur la coutume kanak."
"Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais."
Emmanuel Tjibaou, directeur de l’agence de développement de la culture kanak au Centre culturel Tjibaou lui a ouvert les premières portes. "Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais", assure Sébastien Lebègue qui a passé deux fois deux mois en 2013 puis 2014 au sein de tribus de Nouvelle-Calédonie.
Avec son carnet, ses crayons et son appareil photo, il a parlé du sujet des heures, parfois des jours, durant. "Tout ce qui se trouve dans le livre se passe aujourd’hui, la coutume est quelque chose de très vivant qui rythme la vie des kanak de leur naissance à leur mort en passant par le mariage et tout autre moment fort. "
Chaque tribu a ses codes, sa manière de vivre la coutume, de l’appréhender. Avec sa sensibilité, Sébastien Lebègue a écouté, croqué, photographié les instants qui pouvaient la rendre palpable pour qui ne la connaît pas ou peu.
L’ouvrage s’adresse à tous ceux qui souhaiteraient mieux comprendre ce qui fait le socle de la société kanak. Il pose de solides bases de recherche sur une notion "abstraite, complexe", voire parfois perçue comme "indéfinissable", de l’avis même d’Emmanuel Tjibaou. Ce dernier ajoute : "la coutume kanak, lorsque les Anciens nous l’expliquent, porte en elle les germes de cette identité duelle : masculine/féminine, igname/taro, sapins araucarias/cocotiers…"
Un fonctionnement millénaire
Et Sébastien Lebègue que dit-il ? "C’est un fonctionnement millénaire, un modèle qui tient la société. La réponse est large, elle englobe le territoire, la structure sociale, la structure clanique, l’objet, le geste. Le livre donne des pistes pour savoir ce qui se cache derrière. Même s’il existe des valeurs communes à son propos, il y a de très nombreux commentaires localisés. Aussi, le livre n’est pas exhaustif sur le sujet. Il l’est cependant sur ce que les gens m’ont donné. J’ai tout rapporté."
Les témoignages, les photographies et portraits apportent la preuve d’une confiance établie entre l’auteur et les kanak rencontrés. Des voiles sont levés sur l’intime d’un peuple sans jamais l’embarrasser.
L’ouvrage commence par une introduction suivie de chapitres sur la naissance, le mariage et le deuil. "Comment font les familles, quels gestes effectuent-elles ? Que donnent-elles ? Que disent-elles ? " Il y a également un chapitre sur l’igname, l’un des dons principaux de la coutume et sur la case, symbole de la société kanak.
De nombreuses cartes originales viennent compléter les chapitres : aires d’influences des chefferies de l’aire coutumière, découpages coutumiers. "Mon objectif", résume Sébastien Lebègue "était de transmettre simplement les choses, de les rendre accessibles".
Photographe et illustrateur, Sébastien Lebègue n’est pas un nouvel auteur dans la région. En Polynésie il a déjà signé Ka’oha Nui, un carnet de voyages qui a fait suite à un séjour prolongé aux îles Marquises.
Il a été professeur d’arts appliqués en France métropolitaine et en Polynésie pendant une dizaine d’années. "En parallèle, j’ai toujours eu une production personnelle", indique-t-il, "notamment de carnets de voyage". Mais pas seulement puisqu’il fait de la photographie depuis l’âge de 15 ans. Installé au Japon depuis 2008, il est désormais photographe à temps plein.
Le projet Coutume kanak a par ailleurs fait l’objet d’une exposition au centre culturel Tjibaou en 2014. Une série de portraits et de photographies qui se trouvent dans le livre sont disponibles à la vente.
Dédicace
Sébastien Lebègue sera à la librairie Klima le samedi 15 décembre de 8h30 à 12 heures. Il dédicacera son livre.
Sébastien Lebègue sera à la librairie Klima le samedi 15 décembre de 8h30 à 12 heures. Il dédicacera son livre.
Contacts
Librairie Klima, place de la cathédrale à Papeete
Tél . : 40 42 00 63
Facebook : Librairie Klima
[email protected]
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