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Séance budgétaire bouclée : la fin de la mandature ?


Séance budgétaire bouclée : la fin de la mandature ?
PAPEETE, vendredi 14 décembre 2012. Hier, le jeudi 13 décembre, les représentants de l’Assemblée de Polynésie française ont terminé le marathon législatif de la session budgétaire 2013, entamé le 20 septembre dernier. Huit sessions, dont certaines à rallonge, ont ponctué ces presque trois mois d’actualité politique, et dont les enjeux se sont, en définitive, plus joués à l’extérieur de l’hémicycle qu’à l’intérieur... Si de nombreuses lois n’ont fait l’objet que d’adaptations mineures effectuées sur les textes existants, de nouvelles lois de Pays, sur des sujets essentiels ont aussi été adoptées durant cette session budgétaire, donnant une nouvelle orientation politique. C’est le cas de la loi de Pays favorisant les énergies renouvelables pour la production d’électricité, en remettant en question la position monopolistique d’EDT. Mais aussi, la loi de Pays d’incitation au départ volontaire des fonctionnaires en vue du redressement des comptes de la Polynésie française, un texte recommandé depuis Paris par le rapport Bolliet. Enfin il y a eu, également, l’adoption du budget 2013 de la Polynésie.

Mais, ce qui peut surprendre, c’est que, au cours de ces trois mois d’activité législative menée par nos élus locaux
, l’actualité politique s’est jouée davantage à l’extérieur du cadre institutionnel de l’Assemblée, qu’à l’intérieur. Il en va ainsi des projets du gouvernement Temaru pour redynamiser le secteur de la perliculture avec la création du TPC (Tahiti Pearl Consortium) rapidement contesté par les voies judiciaires ; ou du projet de joint-venture avec des investisseurs chinois pour le projet pharaonique de ferme aquacole. Dans les deux cas, le Pays a engagé dans son budget 2013, des sommes importantes pour ces projets. N’étant pas d’ordre législatif, ceux-ci n’ont pu être abordés par les élus que par l’angle des cordons de la bourse, au milieu de centaines de chapitres du budget 2013. Or, cette session budgétaire devrait conclure le mandat en cours des représentants et les 20 mois de présidence UPLD, jusqu’aux prochaines élections territoriales. A moins qu’une ou deux sessions extraordinaires surgissent, d’ici le mois d’avril prochain, pour un texte à faire passer en urgence ou une modification budgétaire, les représentants de l’Assemblée vont pouvoir passer à un autre combat politique : celui de la campagne électorale à venir. Une fois les fêtes passées, les dés seront jetés.



Touche pas à ma prime

Si l’heure est partout à la réduction ou la rationalisation des dépenses, il n’en va pas de même pour tout et tous. Mercredi, le budget 2013 de l’Assemblée de Polynésie française, d’un montant de 43 milliards de Fcfp a été adopté, et il est marqué par une baisse du budget de fonctionnement de -1,89%. Mais, le président Jacqui Drollet n’a pas réussi à faire passer la réforme du régime indemnitaire des élus des archipels. Ceux-ci, en raison de leur éloignement perçoivent une indemnité supplémentaire, payée au forfait. Dans un souci de transparence et d’économie, le président de l’assemblée, avait proposé un paiement à la facturation. Par le biais d’amendements de séance, la louable intention est passée à la trappe. Le statu quo a été entériné par 35 voix pour et 17 abstentions.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 14 Décembre 2012 à 15:52 | Lu 804 fois