À Bora Bora, les organisateurs de mariage ont l'habitude des demandes extravagantes, cette fois c'est un club de plongée local qui organise des cérémonies nuptiales en scaphandre immergée dans le lagon de Bora. PHOTO GREGOIRE LE BACON, AFP
BORA BORA, le 2 novembre 2014. Il y a quinze jours le club de plonglée Top Dive lançait un nouveau concept pour le tourisme nuptial en Polynésie française : la cérémonie de mariage sous-marine en scaphandre dans le lagon de Bora Bora qui reste un "must" pour les couples en voyage de noces. Un couple madrilène a été le premier à se jeter à l’eau. Récit de cette cérémonie pour le moins originale.
Un grand prêtre polynésien brandit un sceptre constitué de nacres pour accueillir Alexandra et Nicolas. Ces deux touristes madrilènes sont en voyage de noces à Bora Bora, et ils ont décidé de sceller leur union à quatre mètres sous l'eau.
C'est le premier mariage sous-marin dans ce lagon. A Bora Bora, les organisateurs de mariage ont l'habitude des demandes extravagantes. Certains mariés font dessiner "veux-tu m'épouser" dans le ciel par un avion, devant la fenêtre de leur bungalow. D’autres privatisent un motu pour y amener une centaine d'invités depuis l'autre bout du monde.
Là, c’est un peu différent: le patron des treize clubs de plongée Top Dive en Polynésie, Paul Ramos, a voulu "reproduire sous l'eau les codes du mariage terrestre", pour des couples qui n'ont parfois jamais mis la tête sous l'eau.
Alexandra et Nicolas enfilent leur blanche combinaison de mariage. Ils quittent leur pirogue nuptiale pour s'immerger dans le lagon. "J'imagine que c'est comme marcher pour la première fois sur la lune", s'enthousiasme Nicolas. Sa tenue rappelle d'ailleurs celle d'un cosmonaute: on lui place un casque blanc sur la tête. Il est alimenté en air depuis la surface. Pas question de se marier avec des palmes et des bouteilles de plongée.
Avantage: les cheveux de la mariée restent au sec, elle peut même garder sa couronne de fleurs, et les visages ne sont pas déformés par des masques. Grâce à leurs écouteurs, le prêtre et les époux suivent ensemble le déroulé de la cérémonie.
Une voix suave les invite à rejoindre l'autel. D'un pas lunaire, par quatre mètres de fond, ils s'avancent sur une allée bordée de coraux, de cœurs et de fleurs blanches. La chapelle est matérialisée par un rideau de bulles, autour de deux fauteuils Pomare, ces sièges royaux polynésiens. Ils expriment leurs consentements mutuels par un pouce levé, avec quelques poissons-clowns et un poisson-picasso pour témoins. A l'instant où ils se passent les alliances en nacre, une raie grise ondoie élégamment autour du couple. Demain, ce sera peut-être un inoffensif requin pointe noire du lagon, ou une raie manta, la reine des lagons polynésiens.
S'ils sont sensibles à l'écologie marine, les mariés peuvent planter un morceau de corail tout près de la chapelle. Une nacre gravée de leurs noms permettra d'identifier leur corail, qui "va croître comme leur amour" selon Marc Reutenauer, l'organisateur de la cérémonie.
Après vingt minutes de cérémonie, le couple remonte sur sa pirogue nuptiale. Le prêtre se mue en joueur de ukulele, et entonne une chanson romantique en tahitien. Il les accompagne sur un motu, où ils savourent quelques flûtes de champagne sur une plage déserte, face au lagon turquoise et au mont Otemanu, le sommet emblématique de Bora Bora.
La cérémonie coûte 2.700 euros, un peu plus si on ajoute le déjeuner traditionnel sur le motu. Pas rédhibitoire pour les touristes du Four Season ou du Saint Régis, les deux hôtels les plus luxueux de l'île, notés "5 étoiles +", où la nuit peut encore coûter beaucoup plus cher.
Bora Bora compte moins de 10.000 habitants, mais 826 chambres d'hôtels dans 11 hôtels, le plus souvent des bungalows sur pilotis ou face à la plage, et les jeunes mariés en lune de miel sont l'une des cibles prioritaires des hôteliers.
Le tourisme nuptial est un niche particulièrement résistante pour la principale "industrie" locale en Polynésie française. Sur les 170 000 touristes venus en Polynésie l’an dernier, 35% étaient en voyage de noces.
Un grand prêtre polynésien brandit un sceptre constitué de nacres pour accueillir Alexandra et Nicolas. Ces deux touristes madrilènes sont en voyage de noces à Bora Bora, et ils ont décidé de sceller leur union à quatre mètres sous l'eau.
C'est le premier mariage sous-marin dans ce lagon. A Bora Bora, les organisateurs de mariage ont l'habitude des demandes extravagantes. Certains mariés font dessiner "veux-tu m'épouser" dans le ciel par un avion, devant la fenêtre de leur bungalow. D’autres privatisent un motu pour y amener une centaine d'invités depuis l'autre bout du monde.
Là, c’est un peu différent: le patron des treize clubs de plongée Top Dive en Polynésie, Paul Ramos, a voulu "reproduire sous l'eau les codes du mariage terrestre", pour des couples qui n'ont parfois jamais mis la tête sous l'eau.
Alexandra et Nicolas enfilent leur blanche combinaison de mariage. Ils quittent leur pirogue nuptiale pour s'immerger dans le lagon. "J'imagine que c'est comme marcher pour la première fois sur la lune", s'enthousiasme Nicolas. Sa tenue rappelle d'ailleurs celle d'un cosmonaute: on lui place un casque blanc sur la tête. Il est alimenté en air depuis la surface. Pas question de se marier avec des palmes et des bouteilles de plongée.
Avantage: les cheveux de la mariée restent au sec, elle peut même garder sa couronne de fleurs, et les visages ne sont pas déformés par des masques. Grâce à leurs écouteurs, le prêtre et les époux suivent ensemble le déroulé de la cérémonie.
Une voix suave les invite à rejoindre l'autel. D'un pas lunaire, par quatre mètres de fond, ils s'avancent sur une allée bordée de coraux, de cœurs et de fleurs blanches. La chapelle est matérialisée par un rideau de bulles, autour de deux fauteuils Pomare, ces sièges royaux polynésiens. Ils expriment leurs consentements mutuels par un pouce levé, avec quelques poissons-clowns et un poisson-picasso pour témoins. A l'instant où ils se passent les alliances en nacre, une raie grise ondoie élégamment autour du couple. Demain, ce sera peut-être un inoffensif requin pointe noire du lagon, ou une raie manta, la reine des lagons polynésiens.
S'ils sont sensibles à l'écologie marine, les mariés peuvent planter un morceau de corail tout près de la chapelle. Une nacre gravée de leurs noms permettra d'identifier leur corail, qui "va croître comme leur amour" selon Marc Reutenauer, l'organisateur de la cérémonie.
Après vingt minutes de cérémonie, le couple remonte sur sa pirogue nuptiale. Le prêtre se mue en joueur de ukulele, et entonne une chanson romantique en tahitien. Il les accompagne sur un motu, où ils savourent quelques flûtes de champagne sur une plage déserte, face au lagon turquoise et au mont Otemanu, le sommet emblématique de Bora Bora.
La cérémonie coûte 2.700 euros, un peu plus si on ajoute le déjeuner traditionnel sur le motu. Pas rédhibitoire pour les touristes du Four Season ou du Saint Régis, les deux hôtels les plus luxueux de l'île, notés "5 étoiles +", où la nuit peut encore coûter beaucoup plus cher.
Bora Bora compte moins de 10.000 habitants, mais 826 chambres d'hôtels dans 11 hôtels, le plus souvent des bungalows sur pilotis ou face à la plage, et les jeunes mariés en lune de miel sont l'une des cibles prioritaires des hôteliers.
Le tourisme nuptial est un niche particulièrement résistante pour la principale "industrie" locale en Polynésie française. Sur les 170 000 touristes venus en Polynésie l’an dernier, 35% étaient en voyage de noces.