PARIS, 4 février 2012 (AFP) - Le président Nicolas Sarkozy s'est adressé aux Polynésiens vendredi soir, dans une vidéo, pour leur "réaffirmer la force du lien qui unit" cette collectivité à la République, et leur proposer "trois mesures" pour les aider face à la crise, moins de trois mois avant le premier tour de la présidentielle.
"J'ai souhaité m'adresser tout particulièrement à vous, en cette année qui débute, pour réaffirmer la force du lien qui unit la Polynésie à la République", dit Nicolas Sarkozy dans une vidéo, diffusée vendredi à 19H00, heure polynésienne, (samedi à 06H00, heure métropolitaine).
Selon les chiffres des inscrits sur les listes électorales en 2009, la Polynésie compte 177.000 électeurs.
"Je n'ai pas pu, durant ce mandat, me rendre en Polynésie française. Je sais que certains Polynésiens ont pu interpréter ceci comme une marque de distance", poursuit le président qui "veut leur dire qu'il n'en est rien".
"Depuis 5 ans j'ai constamment veillé sur la situation polynésienne. Je souhaite, au plus profond de mon coeur pouvoir venir à votre rencontre dans les mois qui viennent", ajoute-t-il.
Selon lui,"l'attachement de la Polynésie à la France, et celui de la France aux Polynésiens est bien plus puissant que les 18.000 kilomètres qui nous séparent".
Il se dit aussi préoccupé par "la situation sociale en Polynésie": "Avec 5.400 emplois détruits en quatre ans et un nombre de bons alimentaires multiplié par cinq sur la même période, c'est une partie de votre confiance dans notre système qui s'est érodée".
Il a souhaité leur proposer "trois mesures" face à la crise.
"Mise en oeuvre avant la fin du mois de février", la première mesure consisterait à "tripler le nombre de chantiers de développement disponibles, pour les porter à 3.500 contrats": "Cela signifie qu'autant de Polynésiennes et de Polynésiens pourront retrouver un travail, même temporairement".
Il a aussi demandé à la ministre de l'outre-mer Marie-Luce Penchard "de réorienter une large part des crédits contractualisés de l'Etat, qui sont aujourd'hui peu consommés en Polynésie, vers les programmes communaux prêts à démarrer". Les entreprises du territoire pourront ainsi "trouver un second souffle", "les communes seront mieux dotées en équipements publics, et davantage de Polynésiens pourront trouver un emploi", assure le chef de l'Etat.
La troisième "mesure" qu'il met en avant est un rappel de son "interview du 14 juillet dernier" où il avait appelé à définir un "projet de développement économique et social sur les 10 ou 15 prochaines années".
"L'Etat y est prêt, il appartient maintenant aux élus de Polynésie de donner suite ou non à ce nouveau partenariat que je propose avec la République", affirme-t-il.
Par ailleurs, il a annoncé la publication d'un nouveau décret d'application de la loi Morin de 2010 sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français. Ce décret est attendu avec impatience car peu de Polynésiens avaient pu présenter un dossier, compte tenu des conditions très restrictives du texte en vigueur.
"Le nouveau décret est aujourd'hui prêt, et dès que les associations locales auront été consultées, ce décret sera publié sans attendre", a-t-il dit.
Mme Penchard est attendue en Polynésie française la semaine prochaine. Son déplacement, qui la mènera à Tahiti et Moorea, interviendra sur fond de tensions entre le gouvernement central et celui de cette collectivité d'outre-mer autonome, présidée par l'indépendantiste Oscar Temaru.
M. Temaru soutient François Hollande, candidat PS à la présidentielle, tandis que l'ex-président autonomiste de la collectivité, Gaston Tong Sang, soutient Nicolas Sarkozy
Retrouver l'intégralité du message de Nicolas Sarkozy aux Polynésiens
"J'ai souhaité m'adresser tout particulièrement à vous, en cette année qui débute, pour réaffirmer la force du lien qui unit la Polynésie à la République", dit Nicolas Sarkozy dans une vidéo, diffusée vendredi à 19H00, heure polynésienne, (samedi à 06H00, heure métropolitaine).
Selon les chiffres des inscrits sur les listes électorales en 2009, la Polynésie compte 177.000 électeurs.
"Je n'ai pas pu, durant ce mandat, me rendre en Polynésie française. Je sais que certains Polynésiens ont pu interpréter ceci comme une marque de distance", poursuit le président qui "veut leur dire qu'il n'en est rien".
"Depuis 5 ans j'ai constamment veillé sur la situation polynésienne. Je souhaite, au plus profond de mon coeur pouvoir venir à votre rencontre dans les mois qui viennent", ajoute-t-il.
Selon lui,"l'attachement de la Polynésie à la France, et celui de la France aux Polynésiens est bien plus puissant que les 18.000 kilomètres qui nous séparent".
Il se dit aussi préoccupé par "la situation sociale en Polynésie": "Avec 5.400 emplois détruits en quatre ans et un nombre de bons alimentaires multiplié par cinq sur la même période, c'est une partie de votre confiance dans notre système qui s'est érodée".
Il a souhaité leur proposer "trois mesures" face à la crise.
"Mise en oeuvre avant la fin du mois de février", la première mesure consisterait à "tripler le nombre de chantiers de développement disponibles, pour les porter à 3.500 contrats": "Cela signifie qu'autant de Polynésiennes et de Polynésiens pourront retrouver un travail, même temporairement".
Il a aussi demandé à la ministre de l'outre-mer Marie-Luce Penchard "de réorienter une large part des crédits contractualisés de l'Etat, qui sont aujourd'hui peu consommés en Polynésie, vers les programmes communaux prêts à démarrer". Les entreprises du territoire pourront ainsi "trouver un second souffle", "les communes seront mieux dotées en équipements publics, et davantage de Polynésiens pourront trouver un emploi", assure le chef de l'Etat.
La troisième "mesure" qu'il met en avant est un rappel de son "interview du 14 juillet dernier" où il avait appelé à définir un "projet de développement économique et social sur les 10 ou 15 prochaines années".
"L'Etat y est prêt, il appartient maintenant aux élus de Polynésie de donner suite ou non à ce nouveau partenariat que je propose avec la République", affirme-t-il.
Par ailleurs, il a annoncé la publication d'un nouveau décret d'application de la loi Morin de 2010 sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français. Ce décret est attendu avec impatience car peu de Polynésiens avaient pu présenter un dossier, compte tenu des conditions très restrictives du texte en vigueur.
"Le nouveau décret est aujourd'hui prêt, et dès que les associations locales auront été consultées, ce décret sera publié sans attendre", a-t-il dit.
Mme Penchard est attendue en Polynésie française la semaine prochaine. Son déplacement, qui la mènera à Tahiti et Moorea, interviendra sur fond de tensions entre le gouvernement central et celui de cette collectivité d'outre-mer autonome, présidée par l'indépendantiste Oscar Temaru.
M. Temaru soutient François Hollande, candidat PS à la présidentielle, tandis que l'ex-président autonomiste de la collectivité, Gaston Tong Sang, soutient Nicolas Sarkozy
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