Bangkok, Thaïlande | AFP | jeudi 09/01/2019 - Des manifestantes se sont mis seins nus jeudi à Sydney pour faire pression sur le gouvernement australien afin qu'il donne l'asile à une jeune Saoudienne de 18 ans, dont le sort a été au coeur de discussions le même jour de la cheffe de la diplomatie australienne à Bangkok.
"Nous appelons le gouvernement australien à lui accorder un visa humanitaire", appelle le groupe "Secret Sisterhood", organisateur du happening, sur sa page Facebook.
En manifestant seins nus "nous avons voulu envoyé un message pour dire qu'en Australie les femmes peuvent s'exprimer librement et en toute sécurité. C'est un contraste flagrant avec l'Arabie saoudite", insiste le groupe de militantes.
Le sort de Rahaf Mohammed al-Qunun ayant suscité un grand émoi sur les réseaux sociaux avec le hashtag #SaveRahaf, "elle est devenue un symbole mondial des femmes échappant à l'oppression", insistent les membres du groupe féministe.
Les quatre manifestantes de Sydney ont ainsi brandi des panneaux disant "All women free+safe" (Toutes les femmes libres et en sécurité), "Let her in" (Laissez-la entrer).
"L'Australie est engagée dans un processus d'évaluation" du dossier de la jeune femme, qui fait l'objet d'une procédure express, mais pas au point de pouvoir partir en Australie dès jeudi, a déclaré de son côté la chef de la diplomatie australienne Marise Payne lors d'un point presse à Bangkok.
Elle s'est aussi dite "très inquiète" quant à une possible extradition d'un ancien joueur de l'équipe nationale de football de Bahreïn, Hakeem Alaraibi, réfugié politique en Australie mais détenu à Bangkok.
En voyage au Koweït avec sa famille, la jeune Rahaf Mohammed al-Qunun avait de son côté décidé de fuguer et est arrivée le week-end dernier à l'aéroport international de Bangkok, où elle a été arrêtée.
Elle affirmait vouloir fuir les abus psychologiques et physiques de sa famille et demander l'asile à l'Australie. Elle a aussi affirmé à Human Rights Watch qu'elle souhaitait renoncer à l'islam, ce qui la met "sérieusement en danger", souligne l'ONG.
La Thaïlande avait dans un premier temps l'intention de la renvoyer dans son pays à la demande des autorités saoudiennes. Mais elle s'est barricadée dans une chambre d'hôtel de l'aéroport, postant sur Twitter une multitude de messages et de vidéos désespérés, et accédant immédiatement à la notoriété internationale.
A la suite de la mobilisation sur les réseaux sociaux, Bangkok a renoncé à la renvoyer contre son gré et l'a laissée lundi quitter l'aéroport avec des représentants du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU, qui ont transmis son dossier à l'Australie.
L'Arabie saoudite est l'un des pays du monde le plus restrictif pour les droits des femmes. Les femmes sont notamment soumises à la tutelle d'un homme (père, mari ou autre) qui exerce sur elle une autorité arbitraire et prend à sa place les décisions importantes.
L'affaire Qunun a pris une dimension particulière après le meurtre du journaliste Jamal Kashoggi au consulat saoudien d’Istanbul en Turquie.
"Nous appelons le gouvernement australien à lui accorder un visa humanitaire", appelle le groupe "Secret Sisterhood", organisateur du happening, sur sa page Facebook.
En manifestant seins nus "nous avons voulu envoyé un message pour dire qu'en Australie les femmes peuvent s'exprimer librement et en toute sécurité. C'est un contraste flagrant avec l'Arabie saoudite", insiste le groupe de militantes.
Le sort de Rahaf Mohammed al-Qunun ayant suscité un grand émoi sur les réseaux sociaux avec le hashtag #SaveRahaf, "elle est devenue un symbole mondial des femmes échappant à l'oppression", insistent les membres du groupe féministe.
Les quatre manifestantes de Sydney ont ainsi brandi des panneaux disant "All women free+safe" (Toutes les femmes libres et en sécurité), "Let her in" (Laissez-la entrer).
"L'Australie est engagée dans un processus d'évaluation" du dossier de la jeune femme, qui fait l'objet d'une procédure express, mais pas au point de pouvoir partir en Australie dès jeudi, a déclaré de son côté la chef de la diplomatie australienne Marise Payne lors d'un point presse à Bangkok.
Elle s'est aussi dite "très inquiète" quant à une possible extradition d'un ancien joueur de l'équipe nationale de football de Bahreïn, Hakeem Alaraibi, réfugié politique en Australie mais détenu à Bangkok.
En voyage au Koweït avec sa famille, la jeune Rahaf Mohammed al-Qunun avait de son côté décidé de fuguer et est arrivée le week-end dernier à l'aéroport international de Bangkok, où elle a été arrêtée.
Elle affirmait vouloir fuir les abus psychologiques et physiques de sa famille et demander l'asile à l'Australie. Elle a aussi affirmé à Human Rights Watch qu'elle souhaitait renoncer à l'islam, ce qui la met "sérieusement en danger", souligne l'ONG.
La Thaïlande avait dans un premier temps l'intention de la renvoyer dans son pays à la demande des autorités saoudiennes. Mais elle s'est barricadée dans une chambre d'hôtel de l'aéroport, postant sur Twitter une multitude de messages et de vidéos désespérés, et accédant immédiatement à la notoriété internationale.
A la suite de la mobilisation sur les réseaux sociaux, Bangkok a renoncé à la renvoyer contre son gré et l'a laissée lundi quitter l'aéroport avec des représentants du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU, qui ont transmis son dossier à l'Australie.
L'Arabie saoudite est l'un des pays du monde le plus restrictif pour les droits des femmes. Les femmes sont notamment soumises à la tutelle d'un homme (père, mari ou autre) qui exerce sur elle une autorité arbitraire et prend à sa place les décisions importantes.
L'affaire Qunun a pris une dimension particulière après le meurtre du journaliste Jamal Kashoggi au consulat saoudien d’Istanbul en Turquie.