550 kg de cocaïne ont été interceptés par le Bougainville et son équipage le 23 décembre dernier, à 1300 km au sud de Papeete. Crédit photo : FAPF.
Tahiti, le 31 décembre 2024 - Les 14 membres de l’équipage du chalutier qui transportait 524 kg de cocaïne dans les eaux polynésiennes ont été mis en examen pour détention, transport et exportation de produits stupéfiants ainsi que pour association de malfaiteurs. De nationalité équatorienne, ils risquent jusqu'à 10 ans de prison, une amende de 895 millions de francs ainsi qu'une interdiction définitive de séjour sur le territoire français.
Les quatorze hommes interpellés à bord du navire de pêche Raymi, transportant 524,233 kg de cocaïne, ont été mis en examen, a confirmé le vice-procureur de la République, Yann Hausner, lors d'une conférence de presse tenue ce mardi. Pour mémoire, le 23 décembre dernier, le Bougainville, bâtiment de la Marine nationale, avait intercepté, à 1300 km au sud de Papeete, un chalutier battant pavillon espagnol grâce à des informations fournies par les services de police australiens. Le bateau faisait route vers l'Équateur en provenance des côtes australiennes. Une mission ardue, comme l’avait expliqué, ce samedi, le capitaine de corvette Mathieu Leman : "Elle a été complexe mais tout s'est fait en sécurité, nous avons pu ramener la marchandise interceptée ainsi que l'ensemble de l'équipage du navire arraisonné. Nous sommes 25 à bord du Bougainville pour conduire le bateau et effectuer des opérations comme celle-ci. Ce sont des opérations pour lesquelles nous sommes formés, entraînés, et ça fait partie du panel d'opérations que peut faire le Bougainville, en plus de ses missions de sécurité et de préservation de la zone maritime de la Polynésie française." Les 524 kg de cocaïne, répartis en 11 ballots, étaient soigneusement dissimulés. Parmi les 14 interpellés, âgés de 34 à 66 ans, 13 sont de nationalité équatorienne, tandis que le quatorzième possède la double nationalité colombienne et équatorienne.
"Déclarations invraisemblables"
Accusés de détention, transport, et exportation de produits stupéfiants, ainsi que d'association de malfaiteurs en vue de commettre ces délits, les suspects risquent jusqu'à 10 ans de prison, une amende de 895 millions de francs, et une interdiction définitive de séjour sur le territoire français.
Les quatorze hommes interpellés à bord du navire de pêche Raymi, transportant 524,233 kg de cocaïne, ont été mis en examen, a confirmé le vice-procureur de la République, Yann Hausner, lors d'une conférence de presse tenue ce mardi. Pour mémoire, le 23 décembre dernier, le Bougainville, bâtiment de la Marine nationale, avait intercepté, à 1300 km au sud de Papeete, un chalutier battant pavillon espagnol grâce à des informations fournies par les services de police australiens. Le bateau faisait route vers l'Équateur en provenance des côtes australiennes. Une mission ardue, comme l’avait expliqué, ce samedi, le capitaine de corvette Mathieu Leman : "Elle a été complexe mais tout s'est fait en sécurité, nous avons pu ramener la marchandise interceptée ainsi que l'ensemble de l'équipage du navire arraisonné. Nous sommes 25 à bord du Bougainville pour conduire le bateau et effectuer des opérations comme celle-ci. Ce sont des opérations pour lesquelles nous sommes formés, entraînés, et ça fait partie du panel d'opérations que peut faire le Bougainville, en plus de ses missions de sécurité et de préservation de la zone maritime de la Polynésie française." Les 524 kg de cocaïne, répartis en 11 ballots, étaient soigneusement dissimulés. Parmi les 14 interpellés, âgés de 34 à 66 ans, 13 sont de nationalité équatorienne, tandis que le quatorzième possède la double nationalité colombienne et équatorienne.
"Déclarations invraisemblables"
Accusés de détention, transport, et exportation de produits stupéfiants, ainsi que d'association de malfaiteurs en vue de commettre ces délits, les suspects risquent jusqu'à 10 ans de prison, une amende de 895 millions de francs, et une interdiction définitive de séjour sur le territoire français.
Yann Haussner, vice-procureur de la République, a donné ce mardi une conférence de presse. Crédit photo : Thibault Segalard.
Durant leur garde à vue, qui a duré trois jours, les individus ont livré des "déclarations invraisemblables". Yann Hausner précise : "Certains ont reconnu leur participation, c'est-à-dire qu'ils transportaient la cocaïne contre de l’argent. Mais la plupart ont nié, allant jusqu’à prétendre que cela avait été le fruit d'une pêche miraculeuse et qu'ils ne savaient pas que le contenu des ballots était de la drogue." Les futures auditions, qui auront lieu dans les prochains jours ainsi que l’analyse des téléphones portables et des données GPS du chalutier, devraient permettre d’éclaircir les circonstances et le rôle de chacun. L'affaire pourrait d'ailleurs être vite bouclée, si "les intéressés s'accordent pour reconnaître leur implication, au vu de ce qui a été retrouvé sur le bateau".
Une route de transit sous surveillance
Depuis 2016, cette affaire est la neuvième opération majeure liée au narcotrafic traitée par le parquet de Papeete, et l'une des plus importantes réalisées sur un seul navire. En 2017, une double saisie sur deux embarcations avait permis de confisquer plus de 1,3 tonne de drogue.
Pour le vice-procureur, cette interception met en lumière un phénomène inquiétant : "Cette saisie majeure empêchera 524 kg de cocaïne d'alimenter le marché de la drogue dans le Pacifique Sud. Elle confirme que la Polynésie française est identifiée comme une route maritime de transit pour les trafiquants de cocaïne qui vraisemblablement destinaient leur cargaison à nos voisins australiens."
Alors que l’enquête se poursuit, cette opération marque un nouveau succès dans la lutte contre le narcotrafic en Polynésie française ainsi que l'importance de l'action de l'État en mer.
Une route de transit sous surveillance
Depuis 2016, cette affaire est la neuvième opération majeure liée au narcotrafic traitée par le parquet de Papeete, et l'une des plus importantes réalisées sur un seul navire. En 2017, une double saisie sur deux embarcations avait permis de confisquer plus de 1,3 tonne de drogue.
Pour le vice-procureur, cette interception met en lumière un phénomène inquiétant : "Cette saisie majeure empêchera 524 kg de cocaïne d'alimenter le marché de la drogue dans le Pacifique Sud. Elle confirme que la Polynésie française est identifiée comme une route maritime de transit pour les trafiquants de cocaïne qui vraisemblablement destinaient leur cargaison à nos voisins australiens."
Alors que l’enquête se poursuit, cette opération marque un nouveau succès dans la lutte contre le narcotrafic en Polynésie française ainsi que l'importance de l'action de l'État en mer.