Manille, Philippines | AFP | mercredi 17/12/2024 - Une Philippine condamnée à mort en Indonésie pour trafic de drogue, une affaire à rebondissements qui a bouleversé ses compatriotes, est rentrée mercredi dans son pays où elle a été de nouveau incarcérée, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le vol commercial à bord duquel Mary Jane Veloso avait décollé de Jakarta est arrivé à l'aube à Manille, a indiqué le ministre des Affaires étrangères philippin Enrique Manalo.
Elle a été emmenée dans une prison pour femmes environ une heure plus tard, ont constaté des journalistes de l'AFP présents sur place.
Son sort est désormais entre les mains du président Ferdinand Marcos Jr., qui dispose du droit de grâce.
Mme Veloso, 39 ans et mère de deux enfants, avait été arrêtée en 2010 en Indonésie alors qu'elle transportait dans sa valise 2,6 kilos d'héroïne, puis condamnée à mort.
Après des années de négociations, elle a bénéficié d'un accord conclu entre son pays et l'Indonésie du nouveau président Prabowo Subianto annulant sa possible exécution.
"J'espère que notre président (Ferdinand Marcos Jr.) m'accordera sa grâce pour que je puisse retourner auprès de ma famille. J'ai été emprisonnée en Indonésie pendant 15 ans pour quelque chose que je n'ai pas fait", a déclaré Mme Veloso à des journalistes, après avoir subi un examen médical en prison à Manille.
"Nous appelons notre président à vite accorder sa grâce à Mary Jane. Nous espérons qu'il le fera comme un cadeau de Noël à notre égard", a ajouté sa mère, Celia Veloso.
Ferdinand Marcos Jr. a remercié mercredi l'Indonésie d'avoir confié Mme Veloso aux autorités philippines, mais n'a fait mention d'aucune mesure de grâce, amnistie ou remise de peine.
Le sous-secrétaire du ministère philippin de la Justice, Raul Vasquez, a dit mercredi à des journalistes que la demande de grâce allait être "étudiée sérieusement". Si elle n'est pas accordée, Mme Veloso sera emprisonnée à vie, a-t-il ajouté.
Dimanche, cinq Australiens qui purgeaient de lourdes peines pour trafic de drogues avaient aussi été renvoyés chez eux par Jakarta.
Deux autres membres du même groupe ont eux été exécutés en 2015, en dépit des requêtes de Canberra.
L'Indonésie compte au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l'association de défense des droits Kontras, citant des données officielles, parmi lesquels 96 étrangers, dont le Français Serge Atlaoui, 60 ans, emprisonné depuis 2005 et pour qui la France est en pourparlers.
- "Nouvelle vie" -
Mary Jane Veloso est interdite de revenir en Indonésie, selon les autorités indonésiennes.
Sa condamnation avait déclenché un tollé aux Philippines, sa famille et ses partisans affirmant qu'elle était innocente et avait été la victime d'un réseau international de trafic de drogue.
Fin novembre, le président philippin Ferdinand Marcos Jr. avait annoncé que Prabowo Subianto avait donné son accord de principe au rapatriement de Mme Veloso. Un accord prévoyant qu'elle soit transférée avec le statut de détenue, mais aussi que Ferdinand Marcos Jr. puisse lui accorder sa grâce à son retour aux Philippines.
L'accord inclut également une clause de réciprocité, si l'Indonésie venait à demander à Manille une "aide similaire à l'avenir". Le cas de Gregor Johann Haas est notamment discuté dans la presse: cet Australien détenu aux Philippines est recherché par Jakarta pour trafic de drogue, ce qui, en cas de condamnation, l'exposerait à la peine capitale.
Mais selon Raul Vasquez, son transfèrement n'est "pas sur la table". Et en cas de demande indonésienne dans ce sens, elle serait "étudiée avec le plus grand soin", a-t-il souligné.
Lors d'un point de presse à l'aéroport international de Jakarta, avant d'être remise aux autorités philippines, Mme Veloso s'est dite "très heureuse aujourd'hui mais pour être honnête, également un peu triste car l'Indonésie est ma seconde famille".
Elle avait ensuite entonné l'hymne indonésien.
"J'espère que vous allez tous prier pour moi, je dois être forte", avait-elle ajouté.
"Je dois rentrer à la maison car j'y ai ma famille, mes enfants qui m'attendent", avait-elle poursuivi, disant espérer fêter Noël avec eux. "C'est une nouvelle vie qui commence pour moi, un nouveau départ aux Philippines".
En 2015, le gouvernement philippin avait obtenu un sursis de dernière minute pour éviter son exécution, après l'arrestation d'une femme soupçonnée de l'avoir recrutée et qui a été jugée pour trafic d'être humains.
Mme Veloso prévoit d'utiliser les compétences qu'elle a acquises en détention, notamment les techniques locales de batik (teinture des tissus), pour gagner de l'argent pour elle et sa famille.
L'Indonésie a l'une des législations antidrogues les plus sévères au monde, prévoyant des peines allant jusqu'à la mort.
Le vol commercial à bord duquel Mary Jane Veloso avait décollé de Jakarta est arrivé à l'aube à Manille, a indiqué le ministre des Affaires étrangères philippin Enrique Manalo.
Elle a été emmenée dans une prison pour femmes environ une heure plus tard, ont constaté des journalistes de l'AFP présents sur place.
Son sort est désormais entre les mains du président Ferdinand Marcos Jr., qui dispose du droit de grâce.
Mme Veloso, 39 ans et mère de deux enfants, avait été arrêtée en 2010 en Indonésie alors qu'elle transportait dans sa valise 2,6 kilos d'héroïne, puis condamnée à mort.
Après des années de négociations, elle a bénéficié d'un accord conclu entre son pays et l'Indonésie du nouveau président Prabowo Subianto annulant sa possible exécution.
"J'espère que notre président (Ferdinand Marcos Jr.) m'accordera sa grâce pour que je puisse retourner auprès de ma famille. J'ai été emprisonnée en Indonésie pendant 15 ans pour quelque chose que je n'ai pas fait", a déclaré Mme Veloso à des journalistes, après avoir subi un examen médical en prison à Manille.
"Nous appelons notre président à vite accorder sa grâce à Mary Jane. Nous espérons qu'il le fera comme un cadeau de Noël à notre égard", a ajouté sa mère, Celia Veloso.
Ferdinand Marcos Jr. a remercié mercredi l'Indonésie d'avoir confié Mme Veloso aux autorités philippines, mais n'a fait mention d'aucune mesure de grâce, amnistie ou remise de peine.
Le sous-secrétaire du ministère philippin de la Justice, Raul Vasquez, a dit mercredi à des journalistes que la demande de grâce allait être "étudiée sérieusement". Si elle n'est pas accordée, Mme Veloso sera emprisonnée à vie, a-t-il ajouté.
Dimanche, cinq Australiens qui purgeaient de lourdes peines pour trafic de drogues avaient aussi été renvoyés chez eux par Jakarta.
Deux autres membres du même groupe ont eux été exécutés en 2015, en dépit des requêtes de Canberra.
L'Indonésie compte au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l'association de défense des droits Kontras, citant des données officielles, parmi lesquels 96 étrangers, dont le Français Serge Atlaoui, 60 ans, emprisonné depuis 2005 et pour qui la France est en pourparlers.
- "Nouvelle vie" -
Mary Jane Veloso est interdite de revenir en Indonésie, selon les autorités indonésiennes.
Sa condamnation avait déclenché un tollé aux Philippines, sa famille et ses partisans affirmant qu'elle était innocente et avait été la victime d'un réseau international de trafic de drogue.
Fin novembre, le président philippin Ferdinand Marcos Jr. avait annoncé que Prabowo Subianto avait donné son accord de principe au rapatriement de Mme Veloso. Un accord prévoyant qu'elle soit transférée avec le statut de détenue, mais aussi que Ferdinand Marcos Jr. puisse lui accorder sa grâce à son retour aux Philippines.
L'accord inclut également une clause de réciprocité, si l'Indonésie venait à demander à Manille une "aide similaire à l'avenir". Le cas de Gregor Johann Haas est notamment discuté dans la presse: cet Australien détenu aux Philippines est recherché par Jakarta pour trafic de drogue, ce qui, en cas de condamnation, l'exposerait à la peine capitale.
Mais selon Raul Vasquez, son transfèrement n'est "pas sur la table". Et en cas de demande indonésienne dans ce sens, elle serait "étudiée avec le plus grand soin", a-t-il souligné.
Lors d'un point de presse à l'aéroport international de Jakarta, avant d'être remise aux autorités philippines, Mme Veloso s'est dite "très heureuse aujourd'hui mais pour être honnête, également un peu triste car l'Indonésie est ma seconde famille".
Elle avait ensuite entonné l'hymne indonésien.
"J'espère que vous allez tous prier pour moi, je dois être forte", avait-elle ajouté.
"Je dois rentrer à la maison car j'y ai ma famille, mes enfants qui m'attendent", avait-elle poursuivi, disant espérer fêter Noël avec eux. "C'est une nouvelle vie qui commence pour moi, un nouveau départ aux Philippines".
En 2015, le gouvernement philippin avait obtenu un sursis de dernière minute pour éviter son exécution, après l'arrestation d'une femme soupçonnée de l'avoir recrutée et qui a été jugée pour trafic d'être humains.
Mme Veloso prévoit d'utiliser les compétences qu'elle a acquises en détention, notamment les techniques locales de batik (teinture des tissus), pour gagner de l'argent pour elle et sa famille.
L'Indonésie a l'une des législations antidrogues les plus sévères au monde, prévoyant des peines allant jusqu'à la mort.