La riposte du Pays s’est faite attendre. Elle est cinglante. Dans un communiqué envoyé aux médias, mercredi en fin de journée, le président Oscar Temaru annonce qu’est venu « le temps de la vérité, si simple, que M. Bernut (dirigeant de la SMPP Sogeba) « s’ingénie depuis trop longtemps à masquer ».
Pour le président, les « gesticulations médiatiques de M. Bernut » visent à « cacher la vérité à ses employés ». Il accuse le dirigeant de la société de ne pas faire « un compte rendu sincère des discussions menées avec le gouvernement », et de les bercer d’ « illusions dangereuses ».
Le président démonte point par point plusieurs déclarations faites par M. Bernut ; la SMPP Sogeba n’aurait pas repris au pied levé le marché de la construction du nouvel hôpital ; la société ne se serait pas endettée pour racheter au Pays les grues de Bouygues ; elle n’aurait jamais mobilisé plus de 182 salariés sur le chantier ; les grues n’auraient pas été mobilisées hors contrat pendant 6 ans et demi, puisque la dernière a été démontée au bout de deux ans et cinq mois…
Et surtout, M. Bernut aurait lui-même reconnu, lors de la signature d’un protocole transactionnel avec Gaston Tong Sang, le 23 juillet 2010, que le montant maximum de la réclamation de la SMPP était de 894 millions, « bien éloignés des 3,5 milliards qu’il exhibe aujourd’hui ».
Le pays ayant reconnu une dette provisionnelle de 346 millions sur les 894 réclamés, le tribunal n’a ordonné le paiement que de 250 millions, explique toujours le président, pour qui le juge a estimé qu’il existait « des incertitudes qui affectent le montant du surcoût supporté par l’entreprise ».
Deux expertises auraient en outre estimé le montant total du dédommagement dû par le pays à 440 millions environ (en comptant les 250 déjà versés).
Ce qui signifie, précise toujours le président, que « le Pays n’a pas le pouvoir de négocier une transaction qui dépasse le montant maximal fixé par les experts, c’est-à-dire 440 millions, auxquels il convient de soustraire les 250 millions déjà versés. »
Le Pays a donc proposé 190 millions, qui ont été refusés par le dirigeant de la société. « Contrairement au référé actuel d’1 milliard que SMPP attend depuis le 21 mars, un référé plus raisonnable et rationnel (190 millions) pourrait être jugé rapidement » estime le président, pour qui M. Bernut, en ayant refusé cette proposition, est devenu responsable de la situation de ses employés.
Et de conclure : « A un moment, il faudra que M. Bernut accepte enfin de vous dire la vérité : ses exigences relèvent du délire d’un homme aux abois qui a refusé la main tendue ».
Lire le communiqué dans son intégralité ci-dessous :
Pour le président, les « gesticulations médiatiques de M. Bernut » visent à « cacher la vérité à ses employés ». Il accuse le dirigeant de la société de ne pas faire « un compte rendu sincère des discussions menées avec le gouvernement », et de les bercer d’ « illusions dangereuses ».
Le président démonte point par point plusieurs déclarations faites par M. Bernut ; la SMPP Sogeba n’aurait pas repris au pied levé le marché de la construction du nouvel hôpital ; la société ne se serait pas endettée pour racheter au Pays les grues de Bouygues ; elle n’aurait jamais mobilisé plus de 182 salariés sur le chantier ; les grues n’auraient pas été mobilisées hors contrat pendant 6 ans et demi, puisque la dernière a été démontée au bout de deux ans et cinq mois…
Et surtout, M. Bernut aurait lui-même reconnu, lors de la signature d’un protocole transactionnel avec Gaston Tong Sang, le 23 juillet 2010, que le montant maximum de la réclamation de la SMPP était de 894 millions, « bien éloignés des 3,5 milliards qu’il exhibe aujourd’hui ».
Le pays ayant reconnu une dette provisionnelle de 346 millions sur les 894 réclamés, le tribunal n’a ordonné le paiement que de 250 millions, explique toujours le président, pour qui le juge a estimé qu’il existait « des incertitudes qui affectent le montant du surcoût supporté par l’entreprise ».
Deux expertises auraient en outre estimé le montant total du dédommagement dû par le pays à 440 millions environ (en comptant les 250 déjà versés).
Ce qui signifie, précise toujours le président, que « le Pays n’a pas le pouvoir de négocier une transaction qui dépasse le montant maximal fixé par les experts, c’est-à-dire 440 millions, auxquels il convient de soustraire les 250 millions déjà versés. »
Le Pays a donc proposé 190 millions, qui ont été refusés par le dirigeant de la société. « Contrairement au référé actuel d’1 milliard que SMPP attend depuis le 21 mars, un référé plus raisonnable et rationnel (190 millions) pourrait être jugé rapidement » estime le président, pour qui M. Bernut, en ayant refusé cette proposition, est devenu responsable de la situation de ses employés.
Et de conclure : « A un moment, il faudra que M. Bernut accepte enfin de vous dire la vérité : ses exigences relèvent du délire d’un homme aux abois qui a refusé la main tendue ».
Lire le communiqué dans son intégralité ci-dessous :