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SMPP SOGEBA: Pour No oe te Nunaa, c'est le Pays qui l'a tuée


SMPP SOGEBA: Pour No oe te Nunaa, c'est le Pays qui l'a tuée
Dans un communiqué le bureau de Noe Te Nunaa a tenu a s'exprimer sur la situation dans laquelle se trouvent la société SMPP SOGEBA et ses 220 salariés. Mercredi, le tribunal du travail a condamné le dirigeant de la société, Robert Bernut, à payer les salaires des 68 employés qui ont porté plainte. Le Pays et son président sont fortement responsables, selon NOETN, des circonstances qui ont entraîné la société dans cette impasse:

"Quand le Pays tue la SMPP-SOGEBA et ses emplois …

Nous avons tous pu constater, ces dix dernières années, les dépassements de délai qu’a connu le chantier du nouvel hôpital, dont la mise en service a été sans cesse repoussée. Ce sont ces retards qui sont à l’origine du conflit qui oppose le Pays à la SMPP-SOGEBA, restée 6 ans sur le chantier au lieu des 3 années prévues. Aujourd’hui, un collectif d’employés s’est formé pour éviter la fermeture de leur entreprise et sauver leurs emplois. Ils demandent au pays de reconnaître sa responsabilité dans les retards et de verser à la SMPP-SOGEBA les sommes qu’ils estiment dues. NO OE E TE NUNAA a rencontré les membres du collectif.


Les retards qui mettent l’entreprise SMPP en difficulté

En 2004, la société SMPP-SOGEBA est retenue pour poursuivre le chantier titanesque, après le départ de l’entreprise BOUYGUE.
Le marché signé entre l’Etablissement des Grands Travaux (EGT, devenu l’EAD) et la société SMPP prévoit que les travaux dureront 3 ans et stipule qu’ils ne peuvent se faire que sur la base des plans estampillés « Bon à exécuter ». La SMPP avait donc l’obligation de disposer des études d’exécution (plans, spécification, notes de calcul, plan de détail et schémas) pour réaliser les travaux. Ces plans, confiés par l’EGT à COPLAN et sous traités à plusieurs entreprises de pays de l’est de l’Europe, ont été fournis avec plus d’un an de retard. Ce manque de coordination et ces retards ont entraîné sur le chantier des périodes de mobilisation dans l’urgence des moyens suivis de périodes d’immobilisation du matériel et d’inactivité des employés. Ce fut la désorganisation la plus totale.

La demande de SMPP doit être légitiment examinée

Le collectif SMPP demande légitimement que les retards imputables au Pays qui ont contraint la société à bloquer le matériel et les salariés sur le chantier pendant des mois soient pris en compte.
Face à cette demande, le gouvernement, plutôt que d’assumer ses responsabilités de clients et de s’engager vers une solution, préfère utiliser tous les artifices juridiques pour s’affranchir de ses responsabilités, et laisser la SMPP-SOGEBA mourir avec ses 220 emplois. Ce sont 220 familles polynésiennes qui vont être directement affectées par ce drame économique et social.
NO OE E TE NUNAA souhaite, faute d’avancées, que le tribunal administratif puisse rapidement statuer sur les deux procédures en cours.

La SMPP et ses employés méritent le respect du Pays

NO OE E TE NUNAA réprouve les méthodes du gouvernement et de son Président qui, par ses communiqués et ses insinuations, tentent de discréditer, une entreprise et son patron. Le Pays est-il si peu sûr de lui dans cette affaire pour en arriver là ? On ne l’entend pas beaucoup s’exprimer sur sa part de responsabilité dans les retards accumulés sur ce chantier.
La SMPP –SOGEBA a contribué à la construction de nombreux édifices du pays, l’université, des écoles, la tour de contrôle de Faaa, le CESC, la présidence et d’autres encore. Elle n’a donc plus à apporter la preuve de son savoir-faire.
Pour le moins, cette entreprise mérite plus de respect et de considération de la part du Pays. "


Le bureau de TOETN

Rédigé par communiqué le Mercredi 17 Août 2011 à 22:12 | Lu 1278 fois