Tapovan, Inde | AFP | lundi 08/02/2021 - Des sifflements étranges et soudain, le déluge au fond d'un tunnel: après la rupture d'un glacier himalayen dans le nord de l'Inde, une dizaine d'hommes se sont retrouvés à lutter pour leur survie pendant des heures, pris au piège comme dans "un film hollywoodien", a raconté à l'AFP Rajesh Kumar au lendemain de leur sauvetage.
Plusieurs dizaines d'ouvriers travaillaient dans un tunnel du complexe hydroélectrique sur la rivière Dhauliganga dans l'Etat d'Uttarakhand dimanche, lorsqu'une crue subite, attribuée à une rupture de glacier, a ravagé la vallée, détruisant ponts et routes.
Lundi à la mi-journée, les autorités ont confirmé la mort de 18 personnes tandis qu'au moins 200 autres sont portées disparues.
"Nous étions à 300 mètres à l'intérieur du tunnel en train de travailler. Soudain, on a entendu des sifflements et des cris nous demandant de sortir," raconte à l'AFP Rajesh Kumar, sur son lit d'hôpital.
"Nous avons d'abord pensé qu'il s'agissait d'un incendie. Nous avons commencé à courir", se souvient le rescapé de 28 ans. "Nous pouvions voir la sortie, quand l'eau a fait irruption. C'était comme dans un film hollywoodien."
Surtout ne pas lâcher prise
Kumar et ses collègues sont restés quatre heures durant au fond du tunnel submergé par les flots, accrochés tant bien que mal à des barres d'échafaudage, à lutter pour garder la tête hors de l'eau et éviter les débris et les rocs.
"Nous étions tous coincés là, et nous nous disions sans cesse : quoi qu'il arrive, nous ne devons pas lâcher les barres. Dieu merci, nos mains n'ont pas lâché prise", ajoute le jeune homme. "Nous avons bien cru que nous ne nous en sortirions pas".
En même tant que les flots descendaient dans la vallée, le tunnel s'est peu à peu vidé de son eau, ne laissant qu'un lit de boue et de décombres de plus de 1,5 mètre de haut.
"Nous avons escaladé les amas rocheux et nous nous sommes frayé un chemin jusqu'à l'entrée du tunnel", a-t-il dit. Là, ils n'ont découvert qu'une toute petite ouverture.
De l'air et la lumière
"Tout ce que nous savions, c'est que nous pouvions sentir un peu d'air" qui s'en échappait, avant d'apercevoir enfin la lumière du jour, ajoute-t-il.
A ce stade, un des hommes a pu capter un signal téléphonique et appeler les secours. Ils ont alors pu être localisés et rejoints par les équipes de secours.
Kumar et ses compagnons ont été extraits de leur cavité boueuse avant d'émerger enfin à l'air libre, sains et saufs.
Certains ont toutefois dû être installés sur des brancards avant d'être transportés à l'hôpital, mais ils ne souffraient que de blessures mineures.
Selon les autorités, le complexe hydroélectrique était en pleine activité dimanche et des dizaines d'ouvriers de ses deux centrales électriques sont toujours portés disparus.
"Cette tragédie était imprévisible", a déclaré le Premier ministre de l'Etat Trivendra Singh Rawat. "Si l'incident s'était produit le soir, après les heures de travail, la situation n'aurait pas été aussi grave, car les ouvriers et les travailleurs des chantiers et des environs auraient été chez eux".
Les autorités redoutent que de 25 à 35 personnes soient encore coincées dans un deuxième tunnel. "Il est possible qu'environ 35 personnes soient encore bloquées à l'intérieur", a indiqué Trivendra Singh Rawat. Il a précisé que les efforts pour dégager le tunnel et tenter de secourir d'éventuels survivants avaient duré toute la nuit de dimanche à lundi.
Des chiens renifleurs ont été déployés pour participer aux recherches.
Des difficultés techniques entravaient les opérations de sauvetage dans le tunnel mais 90 mètres à l'intérieur ont déjà été déblayés et étaient accessibles lundi, selon Vivek Kumar Pandey, un autre responsable local.
"Il semble qu'environ 100 mètres de débris à l'intérieur du tunnel doivent encore être dégagés", a-t-il ajouté.
Plusieurs dizaines d'ouvriers travaillaient dans un tunnel du complexe hydroélectrique sur la rivière Dhauliganga dans l'Etat d'Uttarakhand dimanche, lorsqu'une crue subite, attribuée à une rupture de glacier, a ravagé la vallée, détruisant ponts et routes.
Lundi à la mi-journée, les autorités ont confirmé la mort de 18 personnes tandis qu'au moins 200 autres sont portées disparues.
"Nous étions à 300 mètres à l'intérieur du tunnel en train de travailler. Soudain, on a entendu des sifflements et des cris nous demandant de sortir," raconte à l'AFP Rajesh Kumar, sur son lit d'hôpital.
"Nous avons d'abord pensé qu'il s'agissait d'un incendie. Nous avons commencé à courir", se souvient le rescapé de 28 ans. "Nous pouvions voir la sortie, quand l'eau a fait irruption. C'était comme dans un film hollywoodien."
Surtout ne pas lâcher prise
Kumar et ses collègues sont restés quatre heures durant au fond du tunnel submergé par les flots, accrochés tant bien que mal à des barres d'échafaudage, à lutter pour garder la tête hors de l'eau et éviter les débris et les rocs.
"Nous étions tous coincés là, et nous nous disions sans cesse : quoi qu'il arrive, nous ne devons pas lâcher les barres. Dieu merci, nos mains n'ont pas lâché prise", ajoute le jeune homme. "Nous avons bien cru que nous ne nous en sortirions pas".
En même tant que les flots descendaient dans la vallée, le tunnel s'est peu à peu vidé de son eau, ne laissant qu'un lit de boue et de décombres de plus de 1,5 mètre de haut.
"Nous avons escaladé les amas rocheux et nous nous sommes frayé un chemin jusqu'à l'entrée du tunnel", a-t-il dit. Là, ils n'ont découvert qu'une toute petite ouverture.
De l'air et la lumière
"Tout ce que nous savions, c'est que nous pouvions sentir un peu d'air" qui s'en échappait, avant d'apercevoir enfin la lumière du jour, ajoute-t-il.
A ce stade, un des hommes a pu capter un signal téléphonique et appeler les secours. Ils ont alors pu être localisés et rejoints par les équipes de secours.
Kumar et ses compagnons ont été extraits de leur cavité boueuse avant d'émerger enfin à l'air libre, sains et saufs.
Certains ont toutefois dû être installés sur des brancards avant d'être transportés à l'hôpital, mais ils ne souffraient que de blessures mineures.
Selon les autorités, le complexe hydroélectrique était en pleine activité dimanche et des dizaines d'ouvriers de ses deux centrales électriques sont toujours portés disparus.
"Cette tragédie était imprévisible", a déclaré le Premier ministre de l'Etat Trivendra Singh Rawat. "Si l'incident s'était produit le soir, après les heures de travail, la situation n'aurait pas été aussi grave, car les ouvriers et les travailleurs des chantiers et des environs auraient été chez eux".
Les autorités redoutent que de 25 à 35 personnes soient encore coincées dans un deuxième tunnel. "Il est possible qu'environ 35 personnes soient encore bloquées à l'intérieur", a indiqué Trivendra Singh Rawat. Il a précisé que les efforts pour dégager le tunnel et tenter de secourir d'éventuels survivants avaient duré toute la nuit de dimanche à lundi.
Des chiens renifleurs ont été déployés pour participer aux recherches.
Des difficultés techniques entravaient les opérations de sauvetage dans le tunnel mais 90 mètres à l'intérieur ont déjà été déblayés et étaient accessibles lundi, selon Vivek Kumar Pandey, un autre responsable local.
"Il semble qu'environ 100 mètres de débris à l'intérieur du tunnel doivent encore être dégagés", a-t-il ajouté.