Paris, France | AFP | vendredi 05/06/2015 - L'impressionnant troisième ligne des All Blacks Jerry Collins, 34 ans, est mort vendredi comme il a joué, brusquement, dans un accident de la route près de Béziers, laissant derrière lui l'image éternelle de ses plaquages féroces.
S'il fallait l'imaginer autrement que ceignant un adversaire ou courant à l'essai vêtu du maillot à la fougère, ce serait genou à terre, priant après avoir exécuté le traditionnel haka.
On ne sait pas encore pourquoi la voiture de cette personnalité à part, après une embardée, s'est arrêtée vendredi au petit matin sur l'A9, aux abords d'un péage de Béziers, au retour d'un banquet.
Son véhicule a alors été violemment percuté par un autobus, entraînant également la mort de son épouse Alana Madill et plongeant sa fillette de deux mois, Ayla, dans un état critique.
Le corps d'Alana Madill, qui était au volant, va être autopsié pour rechercher une cause possible de l'embardée, a précisé vendredi soir le procureur de Béziers Yvon Calvet.
Les médecins se prononceront plus précisément sur l'état de santé de l'enfant, victime d'un hématome sous-dural, "d'ici 48 heures", a-t-il encore précisé.
Sélectionné 48 fois sous le maillot noir entre 2001 et 2007, Collins (1,91 m, 108 kg) a partout laissé une empreinte indélébile. Chez lui en Nouvelle-Zélande, évidemment, où sa Fédération a immédiatement exprimé sa "tristesse". Mais aussi en France, au Pays de Galles et au Japon, où il a joué au gré d'une carrière voyageuse.
Et c'est à travers la pluie d'hommages qui s'est abattue vendredi, entre les tweets de Jonah Lomu, Brian O'Driscoll ou encore Thierry Dusautoir et les communiqués du monde entier, que l'on cerne mieux l'homme.
- Cheveux blonds péroxydés -
A Narbonne (Pro D2), où il est arrivé en janvier dernier, l'effectif a ainsi découvert "un garçon très attachant, simple et d'une grande honnêteté", selon son coéquipier Sébastien Petit.
S'il n'a évolué qu'une petite saison à Toulon (2008-2009), le club était "en deuil" vendredi, à quelques heures de sa demi-finale de Top 14 contre le Stade Français. D'ailleurs, les champions d'Europe arboreront un brassard noir et une minute de silence sera observée avant le coup d'envoi à Bordeaux.
Chez les Gallois des Ospreys, dont il a porté deux ans le maillot (2009-2011), on se souvient "d'une forte personnalité, d'un homme sincère et d'un géant du rugby mondial".
Et son club de cœur, les Wellington Hurricanes, a dédié sa victoire fleuve vendredi contre les Highlanders (56-20) à Collins et ses huit années de service (1999-2007).
C'est durant cette époque en Nouvelle-Zélande que ce dur à cuire originaire des Samoa, longtemps identifiable à ses cheveux blonds péroxydés, a engrangé l'essentiel de sa gloire sportive, couronnée de trois capitanats avec les All Blacks.
Vainqueur à quatre reprises du Tri-Nations (2003, 2005, 2006, 2007), le tournoi qui rassemblait à l'époque les trois géants du Sud (Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande), le All Black N.1002 a en revanche échoué à remporter la Coupe du monde. Mais il s'est fait remarquer en assommant le Gallois Colin Charvis sur un plaquage, en laissant sur le carreau le Français Sébastien Chabal, et surtout en inscrivant 25 essais avec le maillot noir.
- Cocktail et couteau -
En dehors du terrain, cet homme affable était aussi connu pour ses frasques. Lors d'un match du Tri-Nations contre l'Australie en 2006, il est ainsi surpris en train d'uriner sur la pelouse juste avant le coup d'envoi.
"Cela s'est tout simplement produit au mauvais moment et au mauvais endroit, mais que pouvais-je y faire, avait-il souri. Je n'allais pas courir un sprint pour trouver des toilettes..."
Peu après, un bar de Wellington s'était amusé à rebaptiser le célèbre cocktail "Tom Collins" en "Jerry Collins".
En 2013, le joueur est arrêté au Japon pour détention illégale d'un... couteau de cuisine, dont la lame mesurait 17 cm. Il explique à la police qu'il le gardait sur lui "pour se défendre".
Mais une autre anecdote résume parfaitement l'amitié que lui vouent ceux qui l'ont côtoyé.
En vacances dans les îles britanniques après l'élimination en quarts de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France, il tient une promesse formulée dans un restaurant et se présente un samedi matin, après avoir acheté une paire de crampons, à un match amateur de série régionale aux confins du Devon (sud-ouest de l'Angleterre).
Il joue et marque... avec la réserve. Signe de l'humilité de celui né et élevé dans un milieu modeste d'Apia, la capitale samoane.
S'il fallait l'imaginer autrement que ceignant un adversaire ou courant à l'essai vêtu du maillot à la fougère, ce serait genou à terre, priant après avoir exécuté le traditionnel haka.
On ne sait pas encore pourquoi la voiture de cette personnalité à part, après une embardée, s'est arrêtée vendredi au petit matin sur l'A9, aux abords d'un péage de Béziers, au retour d'un banquet.
Son véhicule a alors été violemment percuté par un autobus, entraînant également la mort de son épouse Alana Madill et plongeant sa fillette de deux mois, Ayla, dans un état critique.
Le corps d'Alana Madill, qui était au volant, va être autopsié pour rechercher une cause possible de l'embardée, a précisé vendredi soir le procureur de Béziers Yvon Calvet.
Les médecins se prononceront plus précisément sur l'état de santé de l'enfant, victime d'un hématome sous-dural, "d'ici 48 heures", a-t-il encore précisé.
Sélectionné 48 fois sous le maillot noir entre 2001 et 2007, Collins (1,91 m, 108 kg) a partout laissé une empreinte indélébile. Chez lui en Nouvelle-Zélande, évidemment, où sa Fédération a immédiatement exprimé sa "tristesse". Mais aussi en France, au Pays de Galles et au Japon, où il a joué au gré d'une carrière voyageuse.
Et c'est à travers la pluie d'hommages qui s'est abattue vendredi, entre les tweets de Jonah Lomu, Brian O'Driscoll ou encore Thierry Dusautoir et les communiqués du monde entier, que l'on cerne mieux l'homme.
- Cheveux blonds péroxydés -
A Narbonne (Pro D2), où il est arrivé en janvier dernier, l'effectif a ainsi découvert "un garçon très attachant, simple et d'une grande honnêteté", selon son coéquipier Sébastien Petit.
S'il n'a évolué qu'une petite saison à Toulon (2008-2009), le club était "en deuil" vendredi, à quelques heures de sa demi-finale de Top 14 contre le Stade Français. D'ailleurs, les champions d'Europe arboreront un brassard noir et une minute de silence sera observée avant le coup d'envoi à Bordeaux.
Chez les Gallois des Ospreys, dont il a porté deux ans le maillot (2009-2011), on se souvient "d'une forte personnalité, d'un homme sincère et d'un géant du rugby mondial".
Et son club de cœur, les Wellington Hurricanes, a dédié sa victoire fleuve vendredi contre les Highlanders (56-20) à Collins et ses huit années de service (1999-2007).
C'est durant cette époque en Nouvelle-Zélande que ce dur à cuire originaire des Samoa, longtemps identifiable à ses cheveux blonds péroxydés, a engrangé l'essentiel de sa gloire sportive, couronnée de trois capitanats avec les All Blacks.
Vainqueur à quatre reprises du Tri-Nations (2003, 2005, 2006, 2007), le tournoi qui rassemblait à l'époque les trois géants du Sud (Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande), le All Black N.1002 a en revanche échoué à remporter la Coupe du monde. Mais il s'est fait remarquer en assommant le Gallois Colin Charvis sur un plaquage, en laissant sur le carreau le Français Sébastien Chabal, et surtout en inscrivant 25 essais avec le maillot noir.
- Cocktail et couteau -
En dehors du terrain, cet homme affable était aussi connu pour ses frasques. Lors d'un match du Tri-Nations contre l'Australie en 2006, il est ainsi surpris en train d'uriner sur la pelouse juste avant le coup d'envoi.
"Cela s'est tout simplement produit au mauvais moment et au mauvais endroit, mais que pouvais-je y faire, avait-il souri. Je n'allais pas courir un sprint pour trouver des toilettes..."
Peu après, un bar de Wellington s'était amusé à rebaptiser le célèbre cocktail "Tom Collins" en "Jerry Collins".
En 2013, le joueur est arrêté au Japon pour détention illégale d'un... couteau de cuisine, dont la lame mesurait 17 cm. Il explique à la police qu'il le gardait sur lui "pour se défendre".
Mais une autre anecdote résume parfaitement l'amitié que lui vouent ceux qui l'ont côtoyé.
En vacances dans les îles britanniques après l'élimination en quarts de finale de la Coupe du monde 2007 face à la France, il tient une promesse formulée dans un restaurant et se présente un samedi matin, après avoir acheté une paire de crampons, à un match amateur de série régionale aux confins du Devon (sud-ouest de l'Angleterre).
Il joue et marque... avec la réserve. Signe de l'humilité de celui né et élevé dans un milieu modeste d'Apia, la capitale samoane.