Les rugbymen tahitiens résidant en métropole ont décidé de créer leur association. Le but ? S’entraider, se voir plus souvent et pourquoi pas préparer les prochaines échéances internationales. Tunui Anania a bien voulu nous accorder une interview. Méfiant vis à vis des polémiques, il a souhaité s’exprimer « avec le cœur », déplorant ces litiges fédéraux sans prendre parti pour qui que ce soit.
La passation de pouvoir entre Charles Tauziet (FTR) et Apolosi Foliaki (FPR) ne s’était pas faite dans la douceur. Si la nouvelle fédération polynésienne de rugby, délégataire de service public, est désormais bien en place localement, à l’international c’est toujours l’ancienne fédération qui est référencée. Les joueurs eux, sont pris entre deux feux sans savoir exactement ce qu’il se passe. « On ne veut pas prendre parti, nous on est là pour jouer. »
L’avancement de cette problématique, à savoir la reconnaissance internationale de la fédération polynésienne de rugby, a été également dépendante des problèmes qu’a connu et que connaît encore le comité olympique de Polynésie française. Un récent vote a vu le refus par la majorité des présidents de fédérations de l’adoption des nouveaux statuts demandée par le Pays. Nous reviendrons ultérieurement sur cette problématique qui continue de ralentir le développement du sport polynésien. SB
Pour soutenir l’association : www.sponsorise.me/fr/tahiti-nui-rugby-en-france
La passation de pouvoir entre Charles Tauziet (FTR) et Apolosi Foliaki (FPR) ne s’était pas faite dans la douceur. Si la nouvelle fédération polynésienne de rugby, délégataire de service public, est désormais bien en place localement, à l’international c’est toujours l’ancienne fédération qui est référencée. Les joueurs eux, sont pris entre deux feux sans savoir exactement ce qu’il se passe. « On ne veut pas prendre parti, nous on est là pour jouer. »
L’avancement de cette problématique, à savoir la reconnaissance internationale de la fédération polynésienne de rugby, a été également dépendante des problèmes qu’a connu et que connaît encore le comité olympique de Polynésie française. Un récent vote a vu le refus par la majorité des présidents de fédérations de l’adoption des nouveaux statuts demandée par le Pays. Nous reviendrons ultérieurement sur cette problématique qui continue de ralentir le développement du sport polynésien. SB
Pour soutenir l’association : www.sponsorise.me/fr/tahiti-nui-rugby-en-france
Tunui Anania, président de l'association
Parole à Tunui Anania :
Comment l’association a été créée ?
« Ce n’est pas la première fois que les rugbymen Tahitiens se regroupent. En 2013, on avait déjà fait un rassemblement. Cela s’était fait assez simplement après l’Océania Cup 2013. En 2015, c’était un peu pareil, on avait pas beaucoup de moyens, on s’était retrouvés pour s’entrainer comme ça, un peu à l’arrache. On avait quand même passé une bonne soirée. »
« En 2017, je me suis dit que le mieux, c’était qu’on arrive à structurer tout ça, pour lever des fonds pour notre équipement, se retrouver derrière notre logo, le but étant de continuer à se rassembler pour s’entrainer. Cette volonté de se regrouper existait donc avant qu’il n’y ait les problèmes des fédés à Tahiti. »
« On joue dans nos clubs respectifs mais il n’y a pas la même ambiance quand on joue entre Tahitiens. On souhaite aussi faciliter le vécu de ceux qui arrivent de Tahiti. Quand je suis arrivé, il y a dix ans maintenant, cela n’avait pas été évident avec les coups de blues, les problèmes administratifs et j’en passe. C’est bien de pouvoir se reposer sur quelque chose. Moi j’avais de la famille mais s’il y avait eu ce genre d’association, cela m’aurait aidé je pense. »
« Il y a également un but culturel, on aime notre Pays, notre culture, on a envie d’organiser des événements culturels pour faire vibrer la culture tahitienne en métropole. »
Allez-vous vous rapprocher de la fédération polynésienne de rugby pour pouvoir représenter officiellement Tahiti à l’international ?
« Nous on a une position de neutralité. On est en métropole, on ne va pas dire que cela ne nous touche pas parce qu’on est les premiers concernés mais nous on veut juste jouer au rugby. Si la fédération polynésienne nous sollicite, on apportera notre aide volontiers. On ne se bat pas pour telle ou telle fédé, on se bat pour tirer le rugby polynésien vers le haut. On a déjà travaillé en 2013 avec les personnes qui sont aujourd’hui à la fédération polynésienne de rugby, Tahiti c’est petit, on se connaît déjà tous. Ces problèmes nous font de la peine mais on est obligés de faire avec. »
Les objectifs à moyen terme ?
« Notre objectif est de jouer ensemble pour faire des matchs amicaux, on ne sait pas encore contre qui. Cela permettra à un jeune qui arrive de Tahiti de se jauger et pourquoi pas se faire recruter pour aller vers un niveau plus intéressant. On projette également de venir participer au prochain Tournoi International Seven’s (ndlr organisé par le Papeete Rugby Club sous l’égide de la fédération polynésienne de rugby) pour montrer qu’on est une association indépendante. Effectivement, en 2017, une majorité étaient liés à la fédération de Charles Tauziet mais on est prêts à venir participer au Tournoi International pour montrer qu’on est pas des méchants garçons. On s’est retrouvés malgré nous dans ces problèmes entre les fédérations, sans savoir quoi faire. »
Un dernier mot, un message ?
« Oui, pour tout rugbyman tahitien qui voudrait tenter l’aventure en métropole, qu’il sache qu’on est une communauté soudée. On habite loin les uns des autres mais on fait notre maximum pour se retrouver. On a mis en place un système de parrainage dans chaque région, en cas de problème. Qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. A tous ceux qui aiment le rugby polynésien, on est tous dans la même pirogue, il faut qu’on arrive à ramer dans le même sens pour que le rugby polynésien arrive à avancer. » Propos recueillis par SB
Comment l’association a été créée ?
« Ce n’est pas la première fois que les rugbymen Tahitiens se regroupent. En 2013, on avait déjà fait un rassemblement. Cela s’était fait assez simplement après l’Océania Cup 2013. En 2015, c’était un peu pareil, on avait pas beaucoup de moyens, on s’était retrouvés pour s’entrainer comme ça, un peu à l’arrache. On avait quand même passé une bonne soirée. »
« En 2017, je me suis dit que le mieux, c’était qu’on arrive à structurer tout ça, pour lever des fonds pour notre équipement, se retrouver derrière notre logo, le but étant de continuer à se rassembler pour s’entrainer. Cette volonté de se regrouper existait donc avant qu’il n’y ait les problèmes des fédés à Tahiti. »
« On joue dans nos clubs respectifs mais il n’y a pas la même ambiance quand on joue entre Tahitiens. On souhaite aussi faciliter le vécu de ceux qui arrivent de Tahiti. Quand je suis arrivé, il y a dix ans maintenant, cela n’avait pas été évident avec les coups de blues, les problèmes administratifs et j’en passe. C’est bien de pouvoir se reposer sur quelque chose. Moi j’avais de la famille mais s’il y avait eu ce genre d’association, cela m’aurait aidé je pense. »
« Il y a également un but culturel, on aime notre Pays, notre culture, on a envie d’organiser des événements culturels pour faire vibrer la culture tahitienne en métropole. »
Allez-vous vous rapprocher de la fédération polynésienne de rugby pour pouvoir représenter officiellement Tahiti à l’international ?
« Nous on a une position de neutralité. On est en métropole, on ne va pas dire que cela ne nous touche pas parce qu’on est les premiers concernés mais nous on veut juste jouer au rugby. Si la fédération polynésienne nous sollicite, on apportera notre aide volontiers. On ne se bat pas pour telle ou telle fédé, on se bat pour tirer le rugby polynésien vers le haut. On a déjà travaillé en 2013 avec les personnes qui sont aujourd’hui à la fédération polynésienne de rugby, Tahiti c’est petit, on se connaît déjà tous. Ces problèmes nous font de la peine mais on est obligés de faire avec. »
Les objectifs à moyen terme ?
« Notre objectif est de jouer ensemble pour faire des matchs amicaux, on ne sait pas encore contre qui. Cela permettra à un jeune qui arrive de Tahiti de se jauger et pourquoi pas se faire recruter pour aller vers un niveau plus intéressant. On projette également de venir participer au prochain Tournoi International Seven’s (ndlr organisé par le Papeete Rugby Club sous l’égide de la fédération polynésienne de rugby) pour montrer qu’on est une association indépendante. Effectivement, en 2017, une majorité étaient liés à la fédération de Charles Tauziet mais on est prêts à venir participer au Tournoi International pour montrer qu’on est pas des méchants garçons. On s’est retrouvés malgré nous dans ces problèmes entre les fédérations, sans savoir quoi faire. »
Un dernier mot, un message ?
« Oui, pour tout rugbyman tahitien qui voudrait tenter l’aventure en métropole, qu’il sache qu’on est une communauté soudée. On habite loin les uns des autres mais on fait notre maximum pour se retrouver. On a mis en place un système de parrainage dans chaque région, en cas de problème. Qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. A tous ceux qui aiment le rugby polynésien, on est tous dans la même pirogue, il faut qu’on arrive à ramer dans le même sens pour que le rugby polynésien arrive à avancer. » Propos recueillis par SB