Tahiti, le 31mars 2022 - Dès son plus jeune âge, Robert Peretia est initié à la préparation artisanale du monoï par ses grands-parents. L'artisan est très engagé dans la culture polynésienne, mais aussi dans sa commune de Papara, où il n'hésite pas à partager son savoir.
Il y a 57 ans, Robert Peretia, un jeune garçon de 8 ans, est initié à la préparation traditionnelle du monoï par ses parents et grands-parents. Aujourd'hui, l'artisan s’applique à perpétuer le savoir-faire de ses aïeux en confectionnant lui-même son monoï artisanal. "J'ai appris à fabriquer le monoï, alors pourquoi aller en acheter ? Maintenant, cela fait plus de 35 ans que j'en produit", justifie-t-il.
De nos jours, si le monoï de fabrication industrielle a acquis ses lettres de noblesse, Robert ne jure que par la méthode de fabrication traditionnelle. Une méthode qu’il a acquise dans son enfance et dont il vante les vertus. L'artisan se souvient de l'usage thérapeutique de l'huile dont bénéficiaient les habitants de Papara. "Quand j'étais petit, je sais que quelques habitants venaient voir ma grand-mère pour lui demander soit du monoï traditionnel ou du ra'au tahiti. C'était surtout pour les bébés et jeunes filles, pour les massages ou le bain des nouveau-nés", se remémore-t-il.
Lorsqu'on est enfant, ce qui importe c’est de s'amuser avec ses amis. Cependant, Robert Peretia a eu un tout autre parcours. Dès 12 ans, il commence à râper le coco avec ses grands-parents au lieu d'aller surfer avec ses amis. Et puis, il prend de l'âge et comprend toute l'importance de la gestuelle que lui ont inculquée ses grands-parents et sa mère en particulier. Mais c'est la naissance de son premier enfant qui déclenche ce retour aux sources. Il décide alors de fabriquer sa propre huile parfumée pour sa famille afin de pratiquer le taurumi, le massage traditionnel polynésien aux multiples vertus. Par la suite, il suit le conseil d'un ami et met en vente ses bouteilles de monoï.
Il y a 57 ans, Robert Peretia, un jeune garçon de 8 ans, est initié à la préparation traditionnelle du monoï par ses parents et grands-parents. Aujourd'hui, l'artisan s’applique à perpétuer le savoir-faire de ses aïeux en confectionnant lui-même son monoï artisanal. "J'ai appris à fabriquer le monoï, alors pourquoi aller en acheter ? Maintenant, cela fait plus de 35 ans que j'en produit", justifie-t-il.
De nos jours, si le monoï de fabrication industrielle a acquis ses lettres de noblesse, Robert ne jure que par la méthode de fabrication traditionnelle. Une méthode qu’il a acquise dans son enfance et dont il vante les vertus. L'artisan se souvient de l'usage thérapeutique de l'huile dont bénéficiaient les habitants de Papara. "Quand j'étais petit, je sais que quelques habitants venaient voir ma grand-mère pour lui demander soit du monoï traditionnel ou du ra'au tahiti. C'était surtout pour les bébés et jeunes filles, pour les massages ou le bain des nouveau-nés", se remémore-t-il.
Lorsqu'on est enfant, ce qui importe c’est de s'amuser avec ses amis. Cependant, Robert Peretia a eu un tout autre parcours. Dès 12 ans, il commence à râper le coco avec ses grands-parents au lieu d'aller surfer avec ses amis. Et puis, il prend de l'âge et comprend toute l'importance de la gestuelle que lui ont inculquée ses grands-parents et sa mère en particulier. Mais c'est la naissance de son premier enfant qui déclenche ce retour aux sources. Il décide alors de fabriquer sa propre huile parfumée pour sa famille afin de pratiquer le taurumi, le massage traditionnel polynésien aux multiples vertus. Par la suite, il suit le conseil d'un ami et met en vente ses bouteilles de monoï.
Un savoir-faire reçu des tupuna
La préparation du monoï ne requiert aucune science particulière. Le secret est dans l'apprentissage. Dans certaines familles polynésiennes, comme celle de Robert, la préparation artisanale du monoï se transmet de génération en génération. Selon Robert, transmettre ce savoir-faire est comme une mission. L’artisan protège l'héritage de ses ancêtres et a déjà initié sa petite fille lorsqu’elle avait 5 ans. À présent âgée de 14 ans, sa mo’otua aime et n'hésite pas à mettre la main à la pâte, ou plutôt à la râpe, pour aider son grand-père. Le duo s’est déjà prêté à plusieurs démonstrations pour des touristes, des locaux, mais aussi à certains élèves du lycée de Papara. Robert se dit fier de voir sa petite-fille très impliquée dans la préparation de ce produit. Pour lui, la culture polynésienne est une voie spirituelle qui, jusqu’à présent, continue de briller grâce à la transmission du savoir-faire. "Je vois aujourd'hui, les jeunes aiment la danse tahitienne. C'est bien, mais il ne faut pas simplement apprendre à danser. Il faut s'intéresser à l'accueil polynésien, au monoï, au chant etc. Il faut changer de comportement", confit-il.
Ce lien qui relie le Polynésien à sa terre est d’ordre fusionnel pour lui. "Quand tu vois le résultat de ton monoï, tu es content. Il y a une énergie que tu transmets à l'intérieur", explique ce passionné. Une terre qu’il écoute, respecte et surtout qu’il protège. D’ailleurs, cet activiste ne cache pas son mécontentement face aux déchets laissés bien trop souvent sur les plages. En effet, Robert a pour habitude de préparer son monoï au bord de la Taharu’u. Là, il est dans son élément. L’artisan n’hésite pas à utiliser les matériaux naturels mis à sa disposition pour parfaire son huile. Il souhaite aussi que le peuple polynésien, en particulier la jeunesse, s’intéresse davantage à sa culture. De mère en fille et de père en fils, pour lui c’est de l’héritage mā’ohi dont il est question.
Ce lien qui relie le Polynésien à sa terre est d’ordre fusionnel pour lui. "Quand tu vois le résultat de ton monoï, tu es content. Il y a une énergie que tu transmets à l'intérieur", explique ce passionné. Une terre qu’il écoute, respecte et surtout qu’il protège. D’ailleurs, cet activiste ne cache pas son mécontentement face aux déchets laissés bien trop souvent sur les plages. En effet, Robert a pour habitude de préparer son monoï au bord de la Taharu’u. Là, il est dans son élément. L’artisan n’hésite pas à utiliser les matériaux naturels mis à sa disposition pour parfaire son huile. Il souhaite aussi que le peuple polynésien, en particulier la jeunesse, s’intéresse davantage à sa culture. De mère en fille et de père en fils, pour lui c’est de l’héritage mā’ohi dont il est question.
Fabriqué à partir de Tiare Tahiti (gardenia taitensis) et de noix de coco (vocos nucifera), le monoï est aujourd’hui un élément emblématique de la tradition ancestrale. Cette huile parfumée n'éveille pas seulement les sens par son parfum délicat et si particulier. Traditionnellement les Polynésiens l'utilisaient de la naissance, pour baigner le nouveau-né au monoï dans un umete, à la mort, pour embaumer le défunt et assouplir sa peau. L'intérêt que revêt cette huile témoigne combien la culture polynésienne est une culture qui fusionne avec les éléments de la nature. Par elle, on soulage, on guérit ou on embellit.