San Francisco, États-Unis | AFP | vendredi 16/11/2023 - Les négociations commerciales entre les Etats-Unis et les pays d'Asie-Pacifique ont de nouveau échoué cette semaine, un revers pour Washington qui cherche à prendre davantage de place dans la région pour lutter contre l'influence croissante de la Chine.
Les pactes de libre-échange, qui ont permis aux Etats-Unis de nouer des relations dans le monde entier pendant des décennies, n'ont plus la cote au Congrès américain.
A la place, le gouvernement de Joe Biden s'est concentré sur des accords bilatéraux plus limités, visant à stimuler l'industrie américaine, et sur un accord commercial plus ambitieux avec des pays asiatiques, qu'il a lancé en 2022.
Mais contrairement aux attentes, le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (IPEF) n'a pas pris complètement corps cette semaine.
L'IPEF cherche à faciliter les échanges commerciaux entre quatorze pays (Corée du Sud, Japon, Inde, Australie, etc), à l'exclusion notable de la Chine.
Mais ce pacte est de plus en plus contesté, même chez les démocrates, qui craignent qu'il ne leur nuise lors des élections en 2024. Les accords commerciaux sont parfois perçus comme potentiellement destructeurs pour l'emploi dans certains secteurs.
Résultat: les négociations sur le volet commercial de l'IPEF, la partie la plus controversée, n'ont pas abouti lors du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec) à San Francisco.
Un coup dur pour Joe Biden, qui comptait sur une percée pour montrer à la Chine que les Etats-Unis restent un acteur de poids dans la région, même après le retrait en 2017 de son prédécesseur Donald Trump du Partenariat transpacifique (TPP), un accord de libre-échange que l'ex-président Barack Obama avait proposé à ses alliés asiatiques.
Pas mort
La Maison Blanche a assuré que l'IPEF n'était pas mort.
La représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a de son côté affirmé à la presse qu'il n'avait jamais été question de "parvenir à un accord commercial dès le mois de novembre".
"Nous continuerons à travailler sur ce sujet", a-t-elle précisé.
Entre le vide laissé par les Etats-Unis et la signature par la Chine du Partenariat économique global régional (RCEP) avec quatorze autres pays du Pacifique, "il y a eu un déséquilibre" en faveur de Pékin, a commenté Thibault Denamiel du Center for Strategic and International Studies.
Le RCEP est le plus grand accord commercial au monde, mesuré par le Produit intérieur brut (PIB) de ses membres.
Un nouvel échec de l'IPEF, "nuirait encore plus à la crédibilité des Etats-Unis en tant que partenaire commercial à l'avenir", a ajouté Thibault Denamiel.
Bien que l'IPEF n'offre pas d'accès aux marchés, les participants espéraient qu'il déboucherait sur un plus grand engagement des Etats-Unis.
Mais après l'échec des négociations à San Francisco, les perspectives de progrès sont minces dans les mois à venir, à l'approche des élections américaines de 2024, a souligné Wendy Cutler, vice-présidente de l'Asia Society Policy Institute.
L'absence d'accord "constitue un revers majeur pour la politique commerciale américaine", a-t-elle déclaré.
Elle compte sur les visées commerciales appuyées de Pékin pour inciter Washington à adopter une "approche plus audacieuse", faute de quoi son influence risque d'être sapée à mesure que les partenaires travaillent entre eux et avec la Chine.
"Partenaire durable"
Pour l'heure, la secrétaire américaine au commerce Gina Raimondo s'est quand même félicitée des progrès réalisés ces derniers jours avec les membres de l'Apec.
L'IPEF doit permettre d'établir des normes pour les entreprises de pays qui représentent 40% de l'économie mondiale, dans des domaines tels que les chaînes d'approvisionnement et les énergies vertes.
Les dirigeants ont conclu des accords sur le climat, afin de soutenir la transition vers des économies propres, et la lutte contre la corruption avec des engagements juridiquement contraignants, a indiqué Gina Raimondo à la presse à l'issue des discussions jeudi.
Ils ont également convenu de créer un conseil ministériel "afin de fournir un forum durable" pour la coopération, a-t-elle déclaré, tout en soulignant que l'IPEF n'avait "jamais été conçu pour être un accord commercial".
Les responsables ont aussi lancé un fonds destiné à soutenir les projets climatiques et ont pris des mesures pour stimuler la participation du secteur privé.
Lors du sommet des chefs d'entreprise de l'Apec mercredi, Mme Raimondo a noté que les Etats-Unis avaient été "largement absents" de la région Asie-Pacifique au cours des cinq années ayant précédé l'entrée en fonction de Joe Biden.
Washington souhaite désormais "être partenaire permanent, présent et durable dans la région" notamment sur le plan économique, a-t-elle insisté.
Les pactes de libre-échange, qui ont permis aux Etats-Unis de nouer des relations dans le monde entier pendant des décennies, n'ont plus la cote au Congrès américain.
A la place, le gouvernement de Joe Biden s'est concentré sur des accords bilatéraux plus limités, visant à stimuler l'industrie américaine, et sur un accord commercial plus ambitieux avec des pays asiatiques, qu'il a lancé en 2022.
Mais contrairement aux attentes, le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (IPEF) n'a pas pris complètement corps cette semaine.
L'IPEF cherche à faciliter les échanges commerciaux entre quatorze pays (Corée du Sud, Japon, Inde, Australie, etc), à l'exclusion notable de la Chine.
Mais ce pacte est de plus en plus contesté, même chez les démocrates, qui craignent qu'il ne leur nuise lors des élections en 2024. Les accords commerciaux sont parfois perçus comme potentiellement destructeurs pour l'emploi dans certains secteurs.
Résultat: les négociations sur le volet commercial de l'IPEF, la partie la plus controversée, n'ont pas abouti lors du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec) à San Francisco.
Un coup dur pour Joe Biden, qui comptait sur une percée pour montrer à la Chine que les Etats-Unis restent un acteur de poids dans la région, même après le retrait en 2017 de son prédécesseur Donald Trump du Partenariat transpacifique (TPP), un accord de libre-échange que l'ex-président Barack Obama avait proposé à ses alliés asiatiques.
Pas mort
La Maison Blanche a assuré que l'IPEF n'était pas mort.
La représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a de son côté affirmé à la presse qu'il n'avait jamais été question de "parvenir à un accord commercial dès le mois de novembre".
"Nous continuerons à travailler sur ce sujet", a-t-elle précisé.
Entre le vide laissé par les Etats-Unis et la signature par la Chine du Partenariat économique global régional (RCEP) avec quatorze autres pays du Pacifique, "il y a eu un déséquilibre" en faveur de Pékin, a commenté Thibault Denamiel du Center for Strategic and International Studies.
Le RCEP est le plus grand accord commercial au monde, mesuré par le Produit intérieur brut (PIB) de ses membres.
Un nouvel échec de l'IPEF, "nuirait encore plus à la crédibilité des Etats-Unis en tant que partenaire commercial à l'avenir", a ajouté Thibault Denamiel.
Bien que l'IPEF n'offre pas d'accès aux marchés, les participants espéraient qu'il déboucherait sur un plus grand engagement des Etats-Unis.
Mais après l'échec des négociations à San Francisco, les perspectives de progrès sont minces dans les mois à venir, à l'approche des élections américaines de 2024, a souligné Wendy Cutler, vice-présidente de l'Asia Society Policy Institute.
L'absence d'accord "constitue un revers majeur pour la politique commerciale américaine", a-t-elle déclaré.
Elle compte sur les visées commerciales appuyées de Pékin pour inciter Washington à adopter une "approche plus audacieuse", faute de quoi son influence risque d'être sapée à mesure que les partenaires travaillent entre eux et avec la Chine.
"Partenaire durable"
Pour l'heure, la secrétaire américaine au commerce Gina Raimondo s'est quand même félicitée des progrès réalisés ces derniers jours avec les membres de l'Apec.
L'IPEF doit permettre d'établir des normes pour les entreprises de pays qui représentent 40% de l'économie mondiale, dans des domaines tels que les chaînes d'approvisionnement et les énergies vertes.
Les dirigeants ont conclu des accords sur le climat, afin de soutenir la transition vers des économies propres, et la lutte contre la corruption avec des engagements juridiquement contraignants, a indiqué Gina Raimondo à la presse à l'issue des discussions jeudi.
Ils ont également convenu de créer un conseil ministériel "afin de fournir un forum durable" pour la coopération, a-t-elle déclaré, tout en soulignant que l'IPEF n'avait "jamais été conçu pour être un accord commercial".
Les responsables ont aussi lancé un fonds destiné à soutenir les projets climatiques et ont pris des mesures pour stimuler la participation du secteur privé.
Lors du sommet des chefs d'entreprise de l'Apec mercredi, Mme Raimondo a noté que les Etats-Unis avaient été "largement absents" de la région Asie-Pacifique au cours des cinq années ayant précédé l'entrée en fonction de Joe Biden.
Washington souhaite désormais "être partenaire permanent, présent et durable dans la région" notamment sur le plan économique, a-t-elle insisté.