Les centaines de syndicalistes réunis ce mardi après-midi pour une grande réunion intersyndicale sont d'accord pour lancer une grève générale et illimitée dès le 15 février, pour bloquer le projet de réforme des retraites du gouvernement.
PAPEETE, le 6 février 2018 - Quatre centrales syndicales, avec l'exception notable de A Ti'a i Mua, annoncent le dépôt d'un préavis de grève générale et illimitée pour demander le retrait de réforme des retraites engagée par le gouvernement. La grève débutera le jeudi 15 février et une grande manifestation place Tarahoi sera organisée dans la foulée.
Plusieurs centaines de délégués et élus syndicaux polynésiens étaient réunis ce mardi après-midi pour une grande réunion intersyndicale. Les centrales CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima et CSTP-FO étaient présentes et présentaient un front uni contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Même quelques syndicats affiliés à A Ti'a i Mua, qui ne fait pas partie de l'intersyndicale, étaient présents par solidarité.
Après avoir longuement rappelé les tenants et aboutissants de cette réforme, les secrétaires généraux ont proposé à l'assemblée de se mobiliser pour une grande grève générale et illimitée dans toute la Polynésie, qui espère mobiliser dans les secteurs privé et public. La proposition a été acceptée par acclamation, engageant donc un conflit frontal avec le gouvernement contre cette réforme. C'était le dernier moment possible puisque la loi va être examinée à l'Assemblée de la Polynésie française lors d'une session extraordinaire convoquée, justement, pour un mois à compter du 15 février.
Le préavis de grève sera donc déposé dès ce vendredi, pour un début du mouvement le jeudi 15 février. Une grande manifestation des salariés place Tarahoi sera aussi organisée pour établir le rapport de force et faire pression sur les élus.
LES SYNDICATS DEMANDENT LE RETRAIT TOTAL DE LA PROPOSITION DE LOI
La revendication de l'intersyndicale : le retrait pur et simple du projet de loi de réforme des retraites. À la place, les syndicats sont prêts à engager une discussion avec le gouvernement pour une réforme globale de la protection sociale généralisée(PSG), où selon eux près de 4,5 milliards de francs d'économies à réaliser dans le secteur de la santé permettraient de combler le déficit des retraites.
Ils rappellent également que le Pays rembourse encore petit à petit une dette de neuf milliards de francs à la CPS et que si cette somme était payée aujourd'hui, le système resterait solvable encore cinq ans de plus, le temps d'attendre la reprise économique. De nombreuses autres pistes de financement sont aussi évoquées : la prise en charge des frais liés aux maladies radio-induites par l'État ; la prise en charge des 12 milliards de francs de salaire annuel des salariés du CHPF par le Pays au lieu de les financer par la CPS ; augmenter le taux de cotisation des CAE, qui coûteraient plus de 400 millions de francs par an à la CPS...
En tout état de cause, le remède de cheval proposée par le gouvernement, qui verrait les salariés travailler trois ans de plus, pour ensuite recevoir une pension inférieure, ne satisfait pas les syndicats. "Avec cette loi vous allez travailler plus, cotiser plus, pour avoir moins de pensions. Ça c'est une réalité, et nous devons nous battre pour l'empêcher" a martelé Angélo Frébault, secrétaire générale de la CSTP-FO.
Les syndicalistes ont tout de même un espoir d'enterrer la réforme. "Si nous sommes 8000, 10 000 personnes dans la rue contre la réforme, à quelques semaines des élections, le gouvernement sera obligé d'abandonner le projet" prédit Lucie Tiffenat, secrétaire générale de Otahi. "C'est pourquoi nous comptons sur vous tous pour mobiliser les salariés de vos entreprises et de vos administrations. Vous représentez 80 000 salariés polynésiens, vous devez les faire bouger, pour notre avenir, pour celui de nos enfants !"
Plusieurs centaines de délégués et élus syndicaux polynésiens étaient réunis ce mardi après-midi pour une grande réunion intersyndicale. Les centrales CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima et CSTP-FO étaient présentes et présentaient un front uni contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Même quelques syndicats affiliés à A Ti'a i Mua, qui ne fait pas partie de l'intersyndicale, étaient présents par solidarité.
Après avoir longuement rappelé les tenants et aboutissants de cette réforme, les secrétaires généraux ont proposé à l'assemblée de se mobiliser pour une grande grève générale et illimitée dans toute la Polynésie, qui espère mobiliser dans les secteurs privé et public. La proposition a été acceptée par acclamation, engageant donc un conflit frontal avec le gouvernement contre cette réforme. C'était le dernier moment possible puisque la loi va être examinée à l'Assemblée de la Polynésie française lors d'une session extraordinaire convoquée, justement, pour un mois à compter du 15 février.
Le préavis de grève sera donc déposé dès ce vendredi, pour un début du mouvement le jeudi 15 février. Une grande manifestation des salariés place Tarahoi sera aussi organisée pour établir le rapport de force et faire pression sur les élus.
LES SYNDICATS DEMANDENT LE RETRAIT TOTAL DE LA PROPOSITION DE LOI
La revendication de l'intersyndicale : le retrait pur et simple du projet de loi de réforme des retraites. À la place, les syndicats sont prêts à engager une discussion avec le gouvernement pour une réforme globale de la protection sociale généralisée(PSG), où selon eux près de 4,5 milliards de francs d'économies à réaliser dans le secteur de la santé permettraient de combler le déficit des retraites.
Ils rappellent également que le Pays rembourse encore petit à petit une dette de neuf milliards de francs à la CPS et que si cette somme était payée aujourd'hui, le système resterait solvable encore cinq ans de plus, le temps d'attendre la reprise économique. De nombreuses autres pistes de financement sont aussi évoquées : la prise en charge des frais liés aux maladies radio-induites par l'État ; la prise en charge des 12 milliards de francs de salaire annuel des salariés du CHPF par le Pays au lieu de les financer par la CPS ; augmenter le taux de cotisation des CAE, qui coûteraient plus de 400 millions de francs par an à la CPS...
En tout état de cause, le remède de cheval proposée par le gouvernement, qui verrait les salariés travailler trois ans de plus, pour ensuite recevoir une pension inférieure, ne satisfait pas les syndicats. "Avec cette loi vous allez travailler plus, cotiser plus, pour avoir moins de pensions. Ça c'est une réalité, et nous devons nous battre pour l'empêcher" a martelé Angélo Frébault, secrétaire générale de la CSTP-FO.
Les syndicalistes ont tout de même un espoir d'enterrer la réforme. "Si nous sommes 8000, 10 000 personnes dans la rue contre la réforme, à quelques semaines des élections, le gouvernement sera obligé d'abandonner le projet" prédit Lucie Tiffenat, secrétaire générale de Otahi. "C'est pourquoi nous comptons sur vous tous pour mobiliser les salariés de vos entreprises et de vos administrations. Vous représentez 80 000 salariés polynésiens, vous devez les faire bouger, pour notre avenir, pour celui de nos enfants !"