PAPEETE, 13 février 2018 - Le président Fritch a expliqué mardi à la presse dans quel état d'esprit il s'était résolu à transmettre, coûte que coûte, à l'Assemblée le projet de loi portant réforme du système des retraites polynésien.
> Lire aussi : Retraites : le projet de réforme transmis à l'Assemblée
Quel est le degré d’urgence pour l’application de cette réforme ?
L’application de cette réforme doit se faire dès 2019.
C’est risqué de provoquer une telle réforme à deux mois des élections ?
Bien sûr que ça peut comporter des risques. Mais je ne crois pas : l’objectif n’est pas de faire mal aux travailleurs salariés ou aux patrons. Je ne propose pas au travers de ce projet de loi des augmentations inconsidérées des cotisations. Nous n’avons aucun intérêt à augmenter le coût du travail en Polynésie française. Ce que nous demandons au travers de ce projet de loi, c’est que l’on travaille un peu plus (…). Pour le moment on vise 62 ans. Et je crois que nous sommes aujourd’hui un des seuls pays au monde à partir à la retraire à 60 ans. Partout ailleurs, c’est 65 ans, 70 ans dans certains pays… Je ne pense pas que ce soit un sacrifice insurmontable que nous demandons à la population polynésienne. Ce qui est important, c’est que nos retraites soient payées. Je ne peux pas imaginer que demain, quelqu’un qui aura cotisé 35 ou 36 ans se voit rétorqué à la CPS ‘Mon cher ami, il n’y a plus d’argent dans les caisses : on ne peut plus te restituer ce que tu as cotisé pendant toutes ces années’. Je crois que ce serait une révolution dans notre pays.
Vous avez déclaré ce matin que vous vouliez être celui qui aura initié cette réforme des retraites. C’est important pour vous de vous inscrire dans une telle posture ?
Oui c’est important, parce que je suis peut-être un des derniers hommes politiques à avoir participé à différents gouvernements où a été évoquée la réforme de la PSG sans que jamais on ne fasse rien. Aujourd’hui, il me semble que le risque vaut le coup d’être pris parce que cette réforme est devenue indispensable. Sans cette réforme, nous allons à la catastrophe ; nous allons droit dans le mur.
Ne craignez-vous pas que tout cela desserve vos intérêts lors des prochaines Territoriales ?
Si c’est pour le bien des salariés et pour le bien de nos populations, qu’importe que cela me desserve. Mais je ne pense pas qu’il serait responsable, encore une fois, de se dire ‘Laissons ça pour le suivant ! ; Laissons passer ces élections’, parce que j’ai besoin d’avoir des voix. Non ! Je ne veux pas rester dans cette inertie. Je veux bouger. Je veux que mon pays évite une autre crise à venir, celle des retraites.
> Lire aussi : Retraites : le projet de réforme transmis à l'Assemblée
Quel est le degré d’urgence pour l’application de cette réforme ?
L’application de cette réforme doit se faire dès 2019.
C’est risqué de provoquer une telle réforme à deux mois des élections ?
Bien sûr que ça peut comporter des risques. Mais je ne crois pas : l’objectif n’est pas de faire mal aux travailleurs salariés ou aux patrons. Je ne propose pas au travers de ce projet de loi des augmentations inconsidérées des cotisations. Nous n’avons aucun intérêt à augmenter le coût du travail en Polynésie française. Ce que nous demandons au travers de ce projet de loi, c’est que l’on travaille un peu plus (…). Pour le moment on vise 62 ans. Et je crois que nous sommes aujourd’hui un des seuls pays au monde à partir à la retraire à 60 ans. Partout ailleurs, c’est 65 ans, 70 ans dans certains pays… Je ne pense pas que ce soit un sacrifice insurmontable que nous demandons à la population polynésienne. Ce qui est important, c’est que nos retraites soient payées. Je ne peux pas imaginer que demain, quelqu’un qui aura cotisé 35 ou 36 ans se voit rétorqué à la CPS ‘Mon cher ami, il n’y a plus d’argent dans les caisses : on ne peut plus te restituer ce que tu as cotisé pendant toutes ces années’. Je crois que ce serait une révolution dans notre pays.
Vous avez déclaré ce matin que vous vouliez être celui qui aura initié cette réforme des retraites. C’est important pour vous de vous inscrire dans une telle posture ?
Oui c’est important, parce que je suis peut-être un des derniers hommes politiques à avoir participé à différents gouvernements où a été évoquée la réforme de la PSG sans que jamais on ne fasse rien. Aujourd’hui, il me semble que le risque vaut le coup d’être pris parce que cette réforme est devenue indispensable. Sans cette réforme, nous allons à la catastrophe ; nous allons droit dans le mur.
Ne craignez-vous pas que tout cela desserve vos intérêts lors des prochaines Territoriales ?
Si c’est pour le bien des salariés et pour le bien de nos populations, qu’importe que cela me desserve. Mais je ne pense pas qu’il serait responsable, encore une fois, de se dire ‘Laissons ça pour le suivant ! ; Laissons passer ces élections’, parce que j’ai besoin d’avoir des voix. Non ! Je ne veux pas rester dans cette inertie. Je veux bouger. Je veux que mon pays évite une autre crise à venir, celle des retraites.