La grève chamboule tout.
PAPEETE, le 10/12/2016 - Depuis mercredi, la grève à Air Archipels est effective. Selon les syndicalistes, la compagnie est aujourd'hui paralysée. Plusieurs mécaniciens, pilotes ou encore agents des services administratifs ont cessé leur activité professionnelle. Une vingtaine de points sont ainsi mis en avant par les syndicalistes, dont le licenciement de trois employés de "petites catégories". Les négociations se poursuivront demain. Du côté des îles, l'ambiance est plutôt morose, surtout aux Marquises.
La cérémonie d'ouverture pour la 5ème édition des Jeux des Marquises a eu lieu ce dimanche sur le stade d'Atuona. Pour ce grand événement, près de 850 athlètes étaient attendus, mais voilà, la grève à Air Archipels a changé les plans. "Avec Air Tahiti nous avons cherché des solutions. Et une proposition nous a été faite. Mais le souci est que certains athlètes vont arriver que lundi et non dimanche comme prévu", explique Gérald Huioutu, directeur des Jeux des Marquises.
"Nous avons payé les billets d'avion pour que les athlètes viennent dans de bonnes conditions sur Hiva Oa. Alors que pour ceux de Ua Pou, par exemple, ils vont prendre un bateau. Et, par rapport à ce qu'on a payé, ce n'est pas le confort que l'on recherchait. Ils vont arriver lundi à 4 heures du matin. Donc, ils seront fatigués", regrette-t-il.
Pour les athlètes de Ua Huka, ils se rendront à Hiva Oa en avion mais "certains vont arriver aussi lundi, alors que les compétitions auront déjà commencé."
Ce seront donc 14 athlètes de Ua Huka et 50 de Ua Pou qui seront concernés.
Ces retards pourraient impacter également le moral des sportifs puisqu'ils "auront peut-être moins de chance par rapport aux autres de gagner des médailles d'or, suite à la fatigue" précise le directeur des Jeux des Marquises.
Fort heureusement, cette grève n'engendrera aucune charge supplémentaire au comité organisateur. "Pas de nouveaux coûts, mais nous avons quand même payé 23 millions de francs pour que tout le monde arrive dimanche. Mais ce ne sera pas le cas."
Du côté de la mairie, cette grève a des effets aussi sur la restauration. "Nous avons prévu telle ou telle chose sur le comptage, les rations. Maintenant, on ne peut pas faire marche arrière, on est obligé de faire, en fonction du nombre d'athlètes présents. On ne peut pas demander au prestataire de diminuer les quotas", explique Etienne Tehaamoana, maire de Hiva Oa.
Et de rajouter : "pour l'hébergement, il n'y a pas vraiment de soucis. Mais au niveau du transport, ça chamboule tout. Cette année, nous avons décidé de transporter les gens par avion parce que ça nous coûtait moins cher que les bateaux administratifs du Pays. Malheureusement, la grève est arrivée au mauvais moment. Maintenant, il faut assurer."
"Les conséquences de ce retard vont se faire au niveau de l'organisation locale. Il faut tout reprogrammer au niveau des transports et de la restauration. Si on doit décaler les jeux d'un jour, la restauration posera réellement un problème majeur. La grande question qui se pose : est-ce qu'au retour des athlètes, il n'y aura pas le même problème ?", s'interroge le tāvana.
Pour ces jeux, le comité organisateur a reçu une subvention du Pays à hauteur de "44 millions, 80 % pour le transport et la restauration. Tout le reste c'est la préparation. La commune a dû refaire aussi la route, rénovation des salles… on a tout préparé en moins de six mois. Ce problème de transport complique tout", précise Etienne Tehaamoana.
PENDANT CE TEMPS, A TAHITI, LES NÉGOCIATIONS CONTINUENT
Depuis mercredi, les négociations sont en cours entre la direction d'Air Archipels et l'intersyndicale. Une vingtaine de points sont ainsi mis en exergue par les syndicalistes, mais trois retiennent particulièrement leur attention.
"Concernant, notamment le licenciement de trois personnes, de petites catégories. Et en même temps, la compagnie envisage d'embaucher d'autres personnels qui vont coûter cher. Le deuxième point concerne la retraite complémentaire puisqu'une partie du personnel bénéficie de cette mesure. Nous demandons de l'étendre à l'ensemble du personnel. Et enfin, le troisième point est tout ce qui est condition de travail pour les mécanos, pilotes… et aussi le dialogue social, il n'y en a pas dans cette compagnie", détaille Lucie Tiffenat, secrétaire général de Otahi.
Selon la syndicaliste, les discussions sont sur la bonne voie. "Sur le premier point, on voit une réaction positive de la part de la direction pour régler ce problème."
Toujours selon Lucie Tiffenat, la compagnie aérienne est paralysée depuis mercredi. Et, la question au sujet des difficultés dans les îles lui a même été posée. Pour Lucie Tiffenat, c'est à la direction d'en assumer les conséquences. "Nous ne sommes pas au courant du programme de vol de la compagnie. Mais la direction le sait puisque c'est elle qui traite ce marché-là. Donc, nous apprenons qu'il y a des soucis au niveau des scolaires… Air Archipels est une filiale de la grande maison d'Air Tahiti, qui a le marché des évasans et autres. Bien évidemment, nous sommes pointés du doigt. J'aimerais bien que la ministre de l'éducation s'adresse aussi à la direction et fasse en sorte que l'on puisse débloquer cette situation."
Aucun protocole d'accord n'a été signé ce week-end. Les négociations doivent reprendre demain dans la journée.
La cérémonie d'ouverture pour la 5ème édition des Jeux des Marquises a eu lieu ce dimanche sur le stade d'Atuona. Pour ce grand événement, près de 850 athlètes étaient attendus, mais voilà, la grève à Air Archipels a changé les plans. "Avec Air Tahiti nous avons cherché des solutions. Et une proposition nous a été faite. Mais le souci est que certains athlètes vont arriver que lundi et non dimanche comme prévu", explique Gérald Huioutu, directeur des Jeux des Marquises.
"Nous avons payé les billets d'avion pour que les athlètes viennent dans de bonnes conditions sur Hiva Oa. Alors que pour ceux de Ua Pou, par exemple, ils vont prendre un bateau. Et, par rapport à ce qu'on a payé, ce n'est pas le confort que l'on recherchait. Ils vont arriver lundi à 4 heures du matin. Donc, ils seront fatigués", regrette-t-il.
Pour les athlètes de Ua Huka, ils se rendront à Hiva Oa en avion mais "certains vont arriver aussi lundi, alors que les compétitions auront déjà commencé."
Ce seront donc 14 athlètes de Ua Huka et 50 de Ua Pou qui seront concernés.
Ces retards pourraient impacter également le moral des sportifs puisqu'ils "auront peut-être moins de chance par rapport aux autres de gagner des médailles d'or, suite à la fatigue" précise le directeur des Jeux des Marquises.
Fort heureusement, cette grève n'engendrera aucune charge supplémentaire au comité organisateur. "Pas de nouveaux coûts, mais nous avons quand même payé 23 millions de francs pour que tout le monde arrive dimanche. Mais ce ne sera pas le cas."
Du côté de la mairie, cette grève a des effets aussi sur la restauration. "Nous avons prévu telle ou telle chose sur le comptage, les rations. Maintenant, on ne peut pas faire marche arrière, on est obligé de faire, en fonction du nombre d'athlètes présents. On ne peut pas demander au prestataire de diminuer les quotas", explique Etienne Tehaamoana, maire de Hiva Oa.
Et de rajouter : "pour l'hébergement, il n'y a pas vraiment de soucis. Mais au niveau du transport, ça chamboule tout. Cette année, nous avons décidé de transporter les gens par avion parce que ça nous coûtait moins cher que les bateaux administratifs du Pays. Malheureusement, la grève est arrivée au mauvais moment. Maintenant, il faut assurer."
"Les conséquences de ce retard vont se faire au niveau de l'organisation locale. Il faut tout reprogrammer au niveau des transports et de la restauration. Si on doit décaler les jeux d'un jour, la restauration posera réellement un problème majeur. La grande question qui se pose : est-ce qu'au retour des athlètes, il n'y aura pas le même problème ?", s'interroge le tāvana.
Pour ces jeux, le comité organisateur a reçu une subvention du Pays à hauteur de "44 millions, 80 % pour le transport et la restauration. Tout le reste c'est la préparation. La commune a dû refaire aussi la route, rénovation des salles… on a tout préparé en moins de six mois. Ce problème de transport complique tout", précise Etienne Tehaamoana.
PENDANT CE TEMPS, A TAHITI, LES NÉGOCIATIONS CONTINUENT
Depuis mercredi, les négociations sont en cours entre la direction d'Air Archipels et l'intersyndicale. Une vingtaine de points sont ainsi mis en exergue par les syndicalistes, mais trois retiennent particulièrement leur attention.
"Concernant, notamment le licenciement de trois personnes, de petites catégories. Et en même temps, la compagnie envisage d'embaucher d'autres personnels qui vont coûter cher. Le deuxième point concerne la retraite complémentaire puisqu'une partie du personnel bénéficie de cette mesure. Nous demandons de l'étendre à l'ensemble du personnel. Et enfin, le troisième point est tout ce qui est condition de travail pour les mécanos, pilotes… et aussi le dialogue social, il n'y en a pas dans cette compagnie", détaille Lucie Tiffenat, secrétaire général de Otahi.
Selon la syndicaliste, les discussions sont sur la bonne voie. "Sur le premier point, on voit une réaction positive de la part de la direction pour régler ce problème."
Toujours selon Lucie Tiffenat, la compagnie aérienne est paralysée depuis mercredi. Et, la question au sujet des difficultés dans les îles lui a même été posée. Pour Lucie Tiffenat, c'est à la direction d'en assumer les conséquences. "Nous ne sommes pas au courant du programme de vol de la compagnie. Mais la direction le sait puisque c'est elle qui traite ce marché-là. Donc, nous apprenons qu'il y a des soucis au niveau des scolaires… Air Archipels est une filiale de la grande maison d'Air Tahiti, qui a le marché des évasans et autres. Bien évidemment, nous sommes pointés du doigt. J'aimerais bien que la ministre de l'éducation s'adresse aussi à la direction et fasse en sorte que l'on puisse débloquer cette situation."
Aucun protocole d'accord n'a été signé ce week-end. Les négociations doivent reprendre demain dans la journée.
Les négociations se poursuivent entre la direction d'Air Archipels et l'intersyndicale.