Paris, France | AFP | lundi 23/09/2024 - "Rétablir l'ordre, rétablir l'ordre, rétablir l'ordre". Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé la couleur lundi, se gardant toutefois de faire des promesses budgétaires sur lesquelles les syndicats de police se disent vigilants.
"Nous devons avoir le courage de la fermeté (...) pour le collégien tabassé, pour la jeune fille violée, pour la veuve du gendarme endeuillée, pour nos compatriotes qui, en raison de leurs origines, de leurs couleurs de peau, de leurs croyances, sont menacés", a-t-il martelé, dans la cour de Beauvau, après le discours de son prédécesseur, Gérald Darmanin.
L'ex-ministre a dit partir "avec le sentiment d'avoir servi le mieux que je pouvais mon pays". "Nous avons fait des erreurs", a-t-il reconnu, "mais nous avons fait de notre mieux".
Gérald Darmanin a terminé son discours en rappelant ses origines. "Si je m'étais appelé Moussa Darmanin (son deuxième prénom, et prénom de son grand-père tirailleur algérien), je n'aurais pas été élu maire et député et sans doute n'aurais-je pas été ministre de l'Intérieur", a-t-il estimé.
Nommé samedi, le nouveau ministre Les Républicains (LR) de l'Intérieur a décliné ses "trois priorités": "la première, rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre. La troisième, rétablir l'ordre."
"Les Français veulent plus d'ordre, d'ordre dans la rue, d'ordre aux frontières", a ajouté cette figure de la droite conservatrice, tenant d'une ligne dure sur l'immigration.
"Honte à ceux qui distillent dans leurs discours la haine vis-à-vis de nos forces de l'ordre", a-t-il encore dit, promettant qu'il ne "laisserait pas faire".
- "Soupçons" -
Présents dans la cour de Beauvau, les responsables des syndicats policiers se sont dits "en phase" sur le message, mais inquiets sur d'éventuelles coups de rabot budgétaire.
"J'ai retenu la priorité, rétablir l'ordre. Ca nous va bien dans la volonté. Mais ça ne doit pas être juste un coup de menton. Il faut des moyens, des effectifs", a assuré le secrétaire général d'Un1té, Grégory Joron. Il doit aussi avoir "un tandem bien aligné avec le ministre de la justice", l'ancien député socialiste Didier Migaud.
"Les priorités du ministre de l'Intérieur correspondent au fameux choc d'autorité que l'on demande à Alliance Police nationale", a de son côté déclaré le secrétaire général d'Alliance Fabien Vanhemelryck.
"On lui fait confiance mais si vous voulez rétablir l'ordre, il faut aussi une réponse pénale forte. On verra si l'ensemble du gouvernement est en phase" avec ce discours, a ajouté le patron d'Alliance.
Les syndicats ont réclamé le respect des engagements pris en matière budgétaires, et notamment de la Loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), qui prévoit une hausse du budget du ministère de l'Intérieur de 15 milliards d'ici 2027.
"On a des soupçons de penser qu'on veut faire des économies sur le dos des policiers", a ajouté M. Vanhemelryck.
"On attend du nouveau ministre qu'il y ait une continuité sur les engagements pris", a renchéri Grégory Joron. "Si on nous met un coup de canif, on va resombrer, c'est la Lopmi qui nous maintenait à l'eau".
"Nous devons avoir le courage de la fermeté (...) pour le collégien tabassé, pour la jeune fille violée, pour la veuve du gendarme endeuillée, pour nos compatriotes qui, en raison de leurs origines, de leurs couleurs de peau, de leurs croyances, sont menacés", a-t-il martelé, dans la cour de Beauvau, après le discours de son prédécesseur, Gérald Darmanin.
L'ex-ministre a dit partir "avec le sentiment d'avoir servi le mieux que je pouvais mon pays". "Nous avons fait des erreurs", a-t-il reconnu, "mais nous avons fait de notre mieux".
Gérald Darmanin a terminé son discours en rappelant ses origines. "Si je m'étais appelé Moussa Darmanin (son deuxième prénom, et prénom de son grand-père tirailleur algérien), je n'aurais pas été élu maire et député et sans doute n'aurais-je pas été ministre de l'Intérieur", a-t-il estimé.
Nommé samedi, le nouveau ministre Les Républicains (LR) de l'Intérieur a décliné ses "trois priorités": "la première, rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre. La troisième, rétablir l'ordre."
"Les Français veulent plus d'ordre, d'ordre dans la rue, d'ordre aux frontières", a ajouté cette figure de la droite conservatrice, tenant d'une ligne dure sur l'immigration.
"Honte à ceux qui distillent dans leurs discours la haine vis-à-vis de nos forces de l'ordre", a-t-il encore dit, promettant qu'il ne "laisserait pas faire".
- "Soupçons" -
Présents dans la cour de Beauvau, les responsables des syndicats policiers se sont dits "en phase" sur le message, mais inquiets sur d'éventuelles coups de rabot budgétaire.
"J'ai retenu la priorité, rétablir l'ordre. Ca nous va bien dans la volonté. Mais ça ne doit pas être juste un coup de menton. Il faut des moyens, des effectifs", a assuré le secrétaire général d'Un1té, Grégory Joron. Il doit aussi avoir "un tandem bien aligné avec le ministre de la justice", l'ancien député socialiste Didier Migaud.
"Les priorités du ministre de l'Intérieur correspondent au fameux choc d'autorité que l'on demande à Alliance Police nationale", a de son côté déclaré le secrétaire général d'Alliance Fabien Vanhemelryck.
"On lui fait confiance mais si vous voulez rétablir l'ordre, il faut aussi une réponse pénale forte. On verra si l'ensemble du gouvernement est en phase" avec ce discours, a ajouté le patron d'Alliance.
Les syndicats ont réclamé le respect des engagements pris en matière budgétaires, et notamment de la Loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), qui prévoit une hausse du budget du ministère de l'Intérieur de 15 milliards d'ici 2027.
"On a des soupçons de penser qu'on veut faire des économies sur le dos des policiers", a ajouté M. Vanhemelryck.
"On attend du nouveau ministre qu'il y ait une continuité sur les engagements pris", a renchéri Grégory Joron. "Si on nous met un coup de canif, on va resombrer, c'est la Lopmi qui nous maintenait à l'eau".