PARIS, 4 juillet 2011 (AFP) - Face à des enfants friands dès leur plus jeune âge des réseaux sociaux, les parents doivent surmonter leurs appréhensions pour faire leur "éducation numérique" et les protéger de certains risques, selon les conseils prodigués lundi par des associations et des experts.
Près de la moitié des 8-17 ans ont un compte ouvert sur Facebook, révèle un sondage TNS Sofres publié lundi à l'initiative de l'Union nationale des associations familiales (Unaf), de la Commission nationale de l'informatique et des Libertés (Cnil) et de l'association Action innocence.
Et alors que l'accès à Facebook leur est en principe interdit, près de 20% des moins de 13 ans (dans la tranche 8-12 ans) disent y être présents.
La pratique est donc loin d'être marginale, justifiant pour les associations que les parents s'y intéressent.
"Sur le terrain, nous rencontrons des parents qui se sentent démunis", a expliqué François Fondard, président de l'Unaf, dans le compte-rendu de l'enquête.
Mais "il n'y a pas besoin d'être un expert en nouvelles technologies pour transmettre des principes éducatifs et accompagner son enfants vers l'autonomie", a-t-il voulu rassurer.
Pour aider les parents à assumer leur rôle, l'Unaf, Action Innocence et les experts de la Cnil ont proposé une liste de "bonnes pratiques".
"Essayez d'installer l'ordinateur dans une pièce commune et si votre enfant est équipé de son propre ordinateur, veillez à ce qu'il ne l'utilise pas dans un endroit isolé", ont-ils recommandé.
Les parents sont aussi invités à poser des questions à leurs enfants sur leur usage de Facebook: "en vous intéressant à ce qu'il fait (et non uniquement au temps passé sur le réseau) vous lui montrez que vous êtes à son écoute en cas de besoin ou de problème".
Selon le sondage, "plus d'un tiers des jeunes a déjà été choqué par des contenus violents et seulement 10% d'entre eux en ont parlé à leurs parents", a souligné Elizabeth Sahel, responsable d'Action Innocence, une association qui fait de la prévention face aux risques d'internet pour les jeunes.
Autre sujet de préoccupation: la question de la vie privée. Les enfants n'hésitent pas à donner sur les réseaux sociaux des informations personnelles, telles que leur vrai nom (90%), une ou plusieurs photos d'eux (88%), le nom de leur établissement scolaire (67%), voire leur adresse postale (27%).
"Sans paramétrage, tout ce qui est mis sur un réseau social peut être vu et utilisé par tout le monde", ont rappelé les associations et la Cnil aux parents, conseillant d'expliquer aux enfants "qu'il n'est pas anodin de publier une photo gênante de ses amis ou de lui-même".
"L'éducation numérique, c'est aussi le rôle des parents d'aujourd'hui. Et le respect de la vie privée constitue un élément fondamental de cette éducation", a estimé Isabelle Falque-Pierrotin, vice-présidente de la Cnil.
Les experts de l'autorité administrative ont élaboré toute une panoplie de guides pour aider les jeunes à paramétrer leurs profils sur les réseaux sociaux (www.jeunes.cnil.fr), que les parents sont encouragés eux aussi à consulter.
cds/pz/jmg
Près de la moitié des 8-17 ans ont un compte ouvert sur Facebook, révèle un sondage TNS Sofres publié lundi à l'initiative de l'Union nationale des associations familiales (Unaf), de la Commission nationale de l'informatique et des Libertés (Cnil) et de l'association Action innocence.
Et alors que l'accès à Facebook leur est en principe interdit, près de 20% des moins de 13 ans (dans la tranche 8-12 ans) disent y être présents.
La pratique est donc loin d'être marginale, justifiant pour les associations que les parents s'y intéressent.
"Sur le terrain, nous rencontrons des parents qui se sentent démunis", a expliqué François Fondard, président de l'Unaf, dans le compte-rendu de l'enquête.
Mais "il n'y a pas besoin d'être un expert en nouvelles technologies pour transmettre des principes éducatifs et accompagner son enfants vers l'autonomie", a-t-il voulu rassurer.
Pour aider les parents à assumer leur rôle, l'Unaf, Action Innocence et les experts de la Cnil ont proposé une liste de "bonnes pratiques".
"Essayez d'installer l'ordinateur dans une pièce commune et si votre enfant est équipé de son propre ordinateur, veillez à ce qu'il ne l'utilise pas dans un endroit isolé", ont-ils recommandé.
Les parents sont aussi invités à poser des questions à leurs enfants sur leur usage de Facebook: "en vous intéressant à ce qu'il fait (et non uniquement au temps passé sur le réseau) vous lui montrez que vous êtes à son écoute en cas de besoin ou de problème".
Selon le sondage, "plus d'un tiers des jeunes a déjà été choqué par des contenus violents et seulement 10% d'entre eux en ont parlé à leurs parents", a souligné Elizabeth Sahel, responsable d'Action Innocence, une association qui fait de la prévention face aux risques d'internet pour les jeunes.
Autre sujet de préoccupation: la question de la vie privée. Les enfants n'hésitent pas à donner sur les réseaux sociaux des informations personnelles, telles que leur vrai nom (90%), une ou plusieurs photos d'eux (88%), le nom de leur établissement scolaire (67%), voire leur adresse postale (27%).
"Sans paramétrage, tout ce qui est mis sur un réseau social peut être vu et utilisé par tout le monde", ont rappelé les associations et la Cnil aux parents, conseillant d'expliquer aux enfants "qu'il n'est pas anodin de publier une photo gênante de ses amis ou de lui-même".
"L'éducation numérique, c'est aussi le rôle des parents d'aujourd'hui. Et le respect de la vie privée constitue un élément fondamental de cette éducation", a estimé Isabelle Falque-Pierrotin, vice-présidente de la Cnil.
Les experts de l'autorité administrative ont élaboré toute une panoplie de guides pour aider les jeunes à paramétrer leurs profils sur les réseaux sociaux (www.jeunes.cnil.fr), que les parents sont encouragés eux aussi à consulter.
cds/pz/jmg