Francisco, 2ème en partant de la droite, chante avec ses collègues pour faire passer le temps
Francisco, maçon, travaille depuis 9 ans pour la SMPP Sogeba. Il n’a pas été payé depuis trois mois en raison des graves difficultés de sa société, qui réclame 3,5 milliards au Pays. Comme beaucoup de ses collègues, il fait le siège de la Présidence depuis 22 jours maintenant. C’est l’un des plus assidus.
Ce lundi, deux de ses enfants sont avec lui. Au moment où nous réalisons l’interview, ils font la sieste sous une bâche installée devant les bâtiments de la Présidence. Francisco, lui, prend son mal en patience et joue de la guitare avec des collègues. De son propre aveu, la tension monte parmi les manifestants, qui ne comprennent pas pourquoi leur dossier n’avance pas.
Confronté à de graves difficultés financières, il nourrit sa famille grâce à la solidarité de ses voisins. Et reste solidaire de son patron, Robert Bernut. Voici son témoignage.
Comment traversez-vous cette crise ?
C’est très difficile. Ça fait trois mois qu’on attend notre salaire, et là ça ne bouge pas du tout. Comment on fait pour manger ? On a des copains à côté qui font un peu d’agriculture, du taro, de l’ignam, du manioc, c’est grâce à eux qu’on mange aujourd’hui. Tout ce qu’on attend c’est notre salaire. On ne veut pas rester là, nous on est des bosseurs ! on veut aller sur les chantiers. Tout ce qu’on veut c’est que le gouvernement nous paie.
Ce lundi, deux de ses enfants sont avec lui. Au moment où nous réalisons l’interview, ils font la sieste sous une bâche installée devant les bâtiments de la Présidence. Francisco, lui, prend son mal en patience et joue de la guitare avec des collègues. De son propre aveu, la tension monte parmi les manifestants, qui ne comprennent pas pourquoi leur dossier n’avance pas.
Confronté à de graves difficultés financières, il nourrit sa famille grâce à la solidarité de ses voisins. Et reste solidaire de son patron, Robert Bernut. Voici son témoignage.
Comment traversez-vous cette crise ?
C’est très difficile. Ça fait trois mois qu’on attend notre salaire, et là ça ne bouge pas du tout. Comment on fait pour manger ? On a des copains à côté qui font un peu d’agriculture, du taro, de l’ignam, du manioc, c’est grâce à eux qu’on mange aujourd’hui. Tout ce qu’on attend c’est notre salaire. On ne veut pas rester là, nous on est des bosseurs ! on veut aller sur les chantiers. Tout ce qu’on veut c’est que le gouvernement nous paie.
Les salariés de la SMPP campent avec leur famille devant la Présidence, place Tarahoi
Vous sentez la tension monter ?
En tout cas on commence vraiment à en avoir marre. Au bout de trois semaines à dormir ici, oui c'est certain, la tension commence à monter. Tu sens quand tu parles aux copains, ils te parlent un peu de travers…
Le comportement du gouvernement vous déçoit-il ?
Je ne sais pas, mais on attend une réponse. On veut qu’ils nous parlent franchement. En avril, quand Oscar Temaru a été nommé président du Pays, il est venu nous voir en nous disant d’attendre 15 jours. Ça fait trois mois qu’on attend ! La semaine prochaine c’est la rentrée, alors c’est un peu dur. J’ai un enfant de 7 ans qui va rentrer à l’école, j'en ai deux autres plus petits. Quand ils rentrent à la maison, ils n’ont pas ce qu’ils veulent. Et c’est difficile à expliquer aux enfants.
Tout le monde reste solidaire dans la société ?
Je ne sais pas pour tout le monde, on est 200 salariés. Mais on a tous le même problème : on veut nos salaires. On ne se chamaille pas entre nous, mais on ne veut pas rester une semaine de plus ici.
En tout cas on commence vraiment à en avoir marre. Au bout de trois semaines à dormir ici, oui c'est certain, la tension commence à monter. Tu sens quand tu parles aux copains, ils te parlent un peu de travers…
Le comportement du gouvernement vous déçoit-il ?
Je ne sais pas, mais on attend une réponse. On veut qu’ils nous parlent franchement. En avril, quand Oscar Temaru a été nommé président du Pays, il est venu nous voir en nous disant d’attendre 15 jours. Ça fait trois mois qu’on attend ! La semaine prochaine c’est la rentrée, alors c’est un peu dur. J’ai un enfant de 7 ans qui va rentrer à l’école, j'en ai deux autres plus petits. Quand ils rentrent à la maison, ils n’ont pas ce qu’ils veulent. Et c’est difficile à expliquer aux enfants.
Tout le monde reste solidaire dans la société ?
Je ne sais pas pour tout le monde, on est 200 salariés. Mais on a tous le même problème : on veut nos salaires. On ne se chamaille pas entre nous, mais on ne veut pas rester une semaine de plus ici.