Clermont-Ferrand, France | AFP | mercredi 26/08/2015 - Éviter la désertification des campagnes grâce à la nouvelle donne permise par internet: à Polminhac (Cantal), les participants à la 10ème édition du forum Ruralitic militent pour la création de "villages intelligents", ultra-connectés et dotés de services performants pour relancer l'emploi.
Mercredi et jeudi, 500 élus et acteurs du monde rural sont attendus au château de Vixouze pour réfléchir à l'avenir des campagnes françaises à l'heure du numérique.
"Nos campagnes sont aujourd'hui plus attractives. Si 70.000 habitants quittent la campagne pour les villes, 100.000 personnes font le chemin inverse en France", constate le président de Ruralitic, Sébastien Côte.
Les nouvelles technologies numériques constituent une opportunité unique pour "revitaliser les campagnes", selon les organisateurs de cette université d'été du numérique et des territoires, où se rendra la secrétaire d'État au Numérique Axelle Lemaire.
"Avec le très haut débit, le monde rural n'est plus synonyme d'handicap, car la question de l'enclavement et de l'isolement ne se pose plus. Au contraire, on peut inventer un autre modèle alliant qualité de vie, proximité avec la nature et technologies modernes", fait valoir le président du forum.
"On parle beaucoup depuis 10 ans des +villes intelligentes+ qui améliorent la vie des habitants avec leurs capteurs et autres technologies de l'information et de la communication (TIC). C'est quoi l'inverse ? Les "stupid villages" ?, ironise celui qui mise à l'inverse sur le développement des "smart villages", ou "villages intelligents" en français.
Télétravail, télémédecine, formation à distance et cours en ligne, spectacles ou concerts retransmis en direct sur grand écran... Le numérique pourrait permettre de développer à plus grande échelle de nouvelles pratiques en matière d'entrepreneuriat, de santé, d'éducation ou encore d'accès à la culture.
"Des maisons de services publics ou des conciergeries numériques pourraient regrouper toutes ces offres en même lieu pour plus de proximité et de solidarité", imagine encore Sébastien Côte qui lance à cette occasion le "manifeste des +smart villages+" pour peser sur les débats du projet de loi sur le numérique, qui sera présenté à l'Assemblée nationale à l'automne.
- Vitale fibre optique -
Condition sine qua non à l'installation de tous ces services modernes et performants: la sacro-sainte fibre optique, "aussi importante que l'eau du robinet ou l'électricité", selon les acteurs du numérique.
Dans le cadre Programme national Très Haut Débit lancé en février 2013, 20 milliards d'euros seront mobilisés pour couvrir l'intégralité du territoire en THD d'ici à 2022. Mais sa mise en place nécessite aussi une bonne dose de volonté politique dans des zones rurales où les grands opérateurs n'ont pas grand intérêt économique à investir.
Dans ce contexte, l'outil indispensable pour câbler les campagnes isolées est le Réseau d'initiative public (RIP), prenant la forme d'un partenariat public-privé.
"Ce sont des réseaux neutres et ouverts qui créent de la concurrence et une diversité d'offres de la part des opérateurs qui louent ces réseaux d'infrastructures", fait valoir Éric Dugas, le président de la Fédération des industriels des réseaux d'initiative publique (Firip), qui regroupe 150 entreprises du secteur.
"Dans chaque zone où il y a un RIP, le taux de chômage baisse de 10 à 15% tandis que le nombre de créations d'entreprises augmente dans les mêmes proportions", plaide-t-il, en s'appuyant sur des chiffres récents de l'Insee.
Mais certaines régions n'ont pas attendu l'impulsion gouvernementale pour mener leur révolution numérique. Pionnière du haut débit dès 2009, l'Auvergne progresse à vive allure dans le déploiement du THD et se targue d'avoir deux ans d'avance sur le reste du territoire français.
"Le numérique, c'est le principal levier du territoire rural aujourd'hui. Sans une stratégie de développement en la matière, c'est tout un territoire qui va péricliter", assène le président PS de la région, René Souchon. "Les +smart villages+, c'est permettre aux territoires ruraux d'entrer dans la troisième révolution industrielle", résume-t-il
Mercredi et jeudi, 500 élus et acteurs du monde rural sont attendus au château de Vixouze pour réfléchir à l'avenir des campagnes françaises à l'heure du numérique.
"Nos campagnes sont aujourd'hui plus attractives. Si 70.000 habitants quittent la campagne pour les villes, 100.000 personnes font le chemin inverse en France", constate le président de Ruralitic, Sébastien Côte.
Les nouvelles technologies numériques constituent une opportunité unique pour "revitaliser les campagnes", selon les organisateurs de cette université d'été du numérique et des territoires, où se rendra la secrétaire d'État au Numérique Axelle Lemaire.
"Avec le très haut débit, le monde rural n'est plus synonyme d'handicap, car la question de l'enclavement et de l'isolement ne se pose plus. Au contraire, on peut inventer un autre modèle alliant qualité de vie, proximité avec la nature et technologies modernes", fait valoir le président du forum.
"On parle beaucoup depuis 10 ans des +villes intelligentes+ qui améliorent la vie des habitants avec leurs capteurs et autres technologies de l'information et de la communication (TIC). C'est quoi l'inverse ? Les "stupid villages" ?, ironise celui qui mise à l'inverse sur le développement des "smart villages", ou "villages intelligents" en français.
Télétravail, télémédecine, formation à distance et cours en ligne, spectacles ou concerts retransmis en direct sur grand écran... Le numérique pourrait permettre de développer à plus grande échelle de nouvelles pratiques en matière d'entrepreneuriat, de santé, d'éducation ou encore d'accès à la culture.
"Des maisons de services publics ou des conciergeries numériques pourraient regrouper toutes ces offres en même lieu pour plus de proximité et de solidarité", imagine encore Sébastien Côte qui lance à cette occasion le "manifeste des +smart villages+" pour peser sur les débats du projet de loi sur le numérique, qui sera présenté à l'Assemblée nationale à l'automne.
- Vitale fibre optique -
Condition sine qua non à l'installation de tous ces services modernes et performants: la sacro-sainte fibre optique, "aussi importante que l'eau du robinet ou l'électricité", selon les acteurs du numérique.
Dans le cadre Programme national Très Haut Débit lancé en février 2013, 20 milliards d'euros seront mobilisés pour couvrir l'intégralité du territoire en THD d'ici à 2022. Mais sa mise en place nécessite aussi une bonne dose de volonté politique dans des zones rurales où les grands opérateurs n'ont pas grand intérêt économique à investir.
Dans ce contexte, l'outil indispensable pour câbler les campagnes isolées est le Réseau d'initiative public (RIP), prenant la forme d'un partenariat public-privé.
"Ce sont des réseaux neutres et ouverts qui créent de la concurrence et une diversité d'offres de la part des opérateurs qui louent ces réseaux d'infrastructures", fait valoir Éric Dugas, le président de la Fédération des industriels des réseaux d'initiative publique (Firip), qui regroupe 150 entreprises du secteur.
"Dans chaque zone où il y a un RIP, le taux de chômage baisse de 10 à 15% tandis que le nombre de créations d'entreprises augmente dans les mêmes proportions", plaide-t-il, en s'appuyant sur des chiffres récents de l'Insee.
Mais certaines régions n'ont pas attendu l'impulsion gouvernementale pour mener leur révolution numérique. Pionnière du haut débit dès 2009, l'Auvergne progresse à vive allure dans le déploiement du THD et se targue d'avoir deux ans d'avance sur le reste du territoire français.
"Le numérique, c'est le principal levier du territoire rural aujourd'hui. Sans une stratégie de développement en la matière, c'est tout un territoire qui va péricliter", assène le président PS de la région, René Souchon. "Les +smart villages+, c'est permettre aux territoires ruraux d'entrer dans la troisième révolution industrielle", résume-t-il