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Réfugiés environnementaux : la commission néo-zélandaise des droits humains demande un accroissement des quotas


Réfugiés environnementaux : la commission néo-zélandaise des droits humains demande un accroissement des quotas
WELLINGTON, dimanche 27 septembre 2015 (Flash d’Océanie) – La commission néo-zélandaise des droits humains a appelé vendredi 25 septembre 2015 à un accroissement des quotas annuels pour les Océaniens, en particulier ceux de Kiribati, frappés par la montée progressive du niveau des océans.

Alors que la notion de « réfugiés environnementaux » n’est toujours pas admise par la justice de ce pays, et que la première demande s’y référant a une nouvelle fois été rejetée la semaine dernière par un ressortissant de Kiribati, Ioane Teitiota, Dame Susan Devoy, Commissaire aux Droits Humains, a estimé pour sa part que son pays avait une « responsabilité morale » d’augmenter le quota annuel de 75 personnes auxquelles un titre de résidence est accordé.
« Nous devrions accorder la résidence à plus d’habitants des Kiribati, de Tuvalu et d’autres pays du Pacifique menacés au plan environnemental », a-t-elle déclaré vendredi à la radio nationale publique.

« Je ne connais pas les chiffres exacts, mais je pense vraiment que ce que nous pouvons faire, c’est de commencer à planifier pour venir en aide à nos voisins du Pacifique. Je pense que c’est ça, la chose importante et juste à faire », a-t-elle ajouté, évoquant les notions d’ « empathie » et d’ « humanité » de la part de la Nouvelle-Zélande en tant que « nation développée du Pacifique ».
Ioane Teitiota, 39 ans, après avoir épuisé tous les recours en vue de rester de manière permanente en Nouvelle-Zélande et en revendiquant une qualité de « réfugié climatique », a pour sa part été finalement expulsé mercredi 23 septembre 2015.
Il a quitté ce pays pour rejoindre ses atolls en voie de submersion.

Son épouse et ses trois enfants, tous nés en Nouvelle-Zélande, devaient le rejoindre cette semaine.
Cet i-Kiribati était poursuivi en justice pour résidence illégale, après que son permis de travail de trois ans soit arrivé à expiration en 2010.
Il avait alors adopté une stratégie de défense entièrement basée sur le fait qu’il considérait que s’il rentrait dans son pays, ses moyens de survie se trouveraient en danger du fait de la montée du niveau des océans, causée par le réchauffement climatique.

Son cas avait été très médiatisé, forçant même le Premier ministre néo-zélandais John Key, interrogé sur la question, à clarifier son point de vue : « Je ne pense pas que ce soit un argument crédible (…) Je ne considère pas (Ioane Teitiota) comme un réfugié du changement climatique, je le considère tout simplement comme une personne en situation illégale », avait-il déclaré.
En substance, la Cour Suprême, dans son jugement, a considéré que même si cet Océanien serait sans doute confronté à des « défis », il ne risquait pas pour autant de « maux graves » de retour dans son pays.

pad

Rédigé par PAD le Lundi 28 Septembre 2015 à 06:07 | Lu 355 fois