Tahiti Infos

Record de chaleur en Australie en mai


Photo d'illustration AFP
Photo d'illustration AFP
Le mois dernier a été le mois de mai le plus chaud sur le globe jamais enregistré, et le treizième mois consécutif au cours duquel un record de chaleur a été battu, a annoncé jeudi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

L'année 2015 avait été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète depuis le début des relevés en 1880, battant largement le record de 2014, rappelle l'Agence.

Depuis 1997, première année depuis 1880 à avoir connu une montée record du thermomètre sur le globe, 16 des 18 années qui ont suivi ont été plus chaudes.

Pour la période de janvier à mai 2016, le thermomètre est également monté au plus haut dans les annales, la température moyenne sur les terres et océans se situant 1,07 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle, qui était de 13,05°C.

Le précédent record pour cette période, établi en 2015, a été dépassé de 0,23°C.

En mai 2016, la température moyenne à la surface des terres et des océans a été 0,87°C au-dessus de la moyenne du siècle passé pour s'établir à 14,7°C. Le record de 2015 a ici été battu de 0,02°C.

"L'évolution du climat que nous observons à ce stade cette année est de nature à nous alarmer", a récemment commenté David Carlson, directeur du programme mondial de recherche sur le climat à Genève.

Il a cité "des températures exceptionnellement élevées, des taux de fonte des glaces arctiques en mars et mai qu'on ne voit pas normalement avant juillet et des précipitations exceptionnelles".

Selon lui, "la forte intensité du courant El Nino explique seulement une partie de ces températures élevées", pointant du doigt l'augmentation des gaz à effet de serre provenant des activités humaines.

La concentration atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2) mesurée sur l'île d'Amsterdam, dans le sud de l'océan Indien, a dépassé pour la première fois en mai la valeur symbolique des 400 parties par million (ppm).
- Printemps le plus chaud en Alaska -

Cet observatoire est pourtant celui où l'on relève les plus basses concentrations en CO2 dans le monde.

La chaleur a été particulièrement prononcée dans l'Arctique, ce qui a entraîné une fonte annuelle très précoce de la banquise et des glaciers du Groenland, avait précisé mardi la Nasa.

L'Alaska a connu son printemps le plus chaud jamais enregistré, et ce par une marge importante.

En Finlande, la température moyenne en mai a été de 3 à 5°C au-dessus de la moyenne dans la plupart du pays, selon l'Institut météorologique finlandais.

Plus récemment, Nuuk, la capitale du Groenland, a enregistré un record de température pour juin avec 24,8°C.

L'Australie a connu son automne le plus chaud jamais enregistré avec une température 1,86°C au-dessus de la moyenne.

Les eaux océaniques plus chaudes ont également contribué à un blanchissement sans précédent de la Grande Barrière de Corail, selon l'ONG australienne the Climate Council.

Les températures record en mai ont été accompagnées d'autres événements météorologiques extrêmes, dont de fortes précipitations en Europe, comme en France, et dans le sud des Etats-Unis.

Le courant chaud équatorial du Pacifique El Nino, qui est réapparu en 2015, a contribué à cette montée record des températures, a relevé jeudi, lors d'une conférence de presse téléphonique, Deke Arndt, responsable des centres nationaux de surveillance du climat de la NOAA.

"Cette chaleur provient en grande partie des océans depuis les deux dernières années en raison du courant équatorial du Pacifique El Nino. Et bien qu'encore importante, l'anomalie de température était moins importante en mai que durant les derniers mois", a-t-il dit, prévoyant la poursuite du refroidissement des océans avec l'affaiblissement de ce courant.

La NOAA prédit aussi l'apparition du courant froid La Nina au second semestre 2016.

Rédigé par AFP le Samedi 18 Juin 2016 à 05:26 | Lu 986 fois