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Raita Richmond, une femme au grand coeur


Raita et sa famille accueillent leurs clients au son du 'ukulele.
Raita et sa famille accueillent leurs clients au son du 'ukulele.
PAPEETE, le 31/01/2017 - Le Salon du tourisme ouvre ses portes à partir de vendredi et jusqu'à dimanche à Aora'i Tini Hau. L'occasion pour les professionnels de promouvoir leurs activités à des prix intéressants. Nous avons rencontré Raita Richmond, qui tient une pension de famille à Ahe, dans l'archipel des Tuamotu. Un havre de paix où Raita fait de son mieux pour accueillir comme il se doit sa clientèle. Rencontre.

La 18e édition du Salon du tourisme se tiendra du 3 au 5 février à Aora'i Tini Hau. Trois jours pour profiter des offres promotionnelles proposées par les hôtels, pensions de famille et prestataires touristiques. Chaque année, la compagnie Air Tahiti affiche des tarifs intéressants sur les billets d'avion.

Parmi les nombreux exposants, il y a Raita Richmond, 48 ans, propriétaire d'une pension de famille depuis 11 ans à Ahe, dans l'archipel des Tuamotu. Un atoll qui regroupe près de 500 habitants. Raita et sa famille gèrent une des deux pensions sur l'atoll.

Un havre de paix où l'authenticité est mise en avant : "On propose en plus de nos bungalows, la pêche en lagon ou hauturière. Après il y a diverses activités avec des pique-niques et des visites sur l'atoll, comme les fermes perlières", décrit Raita.

Avec son fils et son mari, Raita fait tout son possible pour que le séjour de ses clients soit réussi. "Quand mes clients arrivent, je les accueille en musique avec mon 'ukulele. C'est un plus que j'ai voulu mettre dans la pension parce que je trouve que dans les pensions de famille ou dans les hôtels, ce ne sont pas les patrons qui accueillent leur clientèle, mais plutôt les employés. Donc je me suis dit que si je faisais cela, ce sera un plus que je donne à ma clientèle et comme j'aime la musique..."

Le Salon du tourisme est un bon moyen pour promouvoir son activité. "Ce que j'aime bien avec le salon, c'est qu'il y a déjà le premier contact avec les clients qui viendront chez toi. Donc, ils voient déjà sur qui ils tombent, c'est important. Ce sont en tous les cas, les retours des clients que j'ai reçus chez moi."

"Je crois encore en notre tourisme. Les étrangers, quand ils viennent chez nous, sont émerveillés. Ils voient les Polynésiens souriants et généreux, c'est ça l'accueil. J'avais même reçu une Roumaine, je crois, et à son arrivée, elle était assez froide, elle est restée cinq jours chez moi et je peux te dire que quand elle est rentrée, elle m'a serrée dans ses bras, elle était en larmes. Elle a vraiment été touchée quand elle était venue chez nous", poursuit-elle.

La clientèle locale reste tout de même sa cible première, et le fait d'être sur un atoll aux Tuamotu a des atouts et des inconvénients. "Le plus gros souci est l'éloignement. Donc, tout ce que l'on achète est toujours plus cher comparé à Tahiti. Lorsque nous sommes chez nous, on se sent bien, il n'y a plus de stress. Enfin, si, on stresse un peu au travail parce qu'il faut voir si les repas sont prêts, si tout ton stock est prêt aussi (gaz, carburant…). Alors que quand tu es à Tahiti, tu viens, tu achètes et tu ramènes tout ça chez toi. Alors qu'à Ahe, tu viens au magasin, tu paies et tu paies en plus le fret. Et arriver sur place, il faut te débrouiller pour aller chercher, c'est un autre coût aussi. Il faut du carburant et un bateau."

Avant de se lancer dans le tourisme, cette mère de famille travaillait avec son mari dans le secteur perlicole. "Puis, on a vu que le prix de la perle chutait et là, mon mari m'a demandé si je ne voulais pas monter une pension de famille. Sur le coup, j'étais surprise par sa proposition parce que je ne me sentais pas capable de le faire. Mais il m'a répondu : oui je te vois bien faire cela parce que tu aimes le contact, et c'est vrai, j'aime bien discuter et rigoler avec les gens. Donc, on a fait d'abord un bungalow, puis deux autres et aujourd'hui, nous en avons cinq. On est contents et en même temps ça m'occupe parce que sinon tu t'ennuierais à Ahe si tu restais sans activité", assure-t-elle.

Le taux de remplissage atteint les 35 à 40 % par mois. En dehors des salons du tourisme, Raita et tous les propriétaires de pensions de famille redoublent d'efforts pour attirer la clientèle. Si le bouche à oreille fonctionne toujours autant, les réseaux sociaux sont aussi un bon moyen de communication.

À Ahe, on compte deux pensions de famille.
À Ahe, on compte deux pensions de famille.

le Mardi 31 Janvier 2017 à 16:51 | Lu 4054 fois