Tahiti Infos

RAHUI : pérenniser nos ressources marines et d’eau douce


RAHUI : pérenniser nos ressources marines et d’eau douce
L’interdiction est levée sauf pour Rapa…

Cela fait maintenant deux semaines que la période d’interdiction de pêche, de transport, de détention, de commercialisation et de consommation, plus connue sous l’appellation de « rahui », est levée . En effet, chaque année, le mois de novembre marque le début de la période de « rahui », qui se termine habituellement à la fin du mois de janvier de l’année suivante, à l’exception de l’île de Rapa pour qui la période de rahui continue jusqu’à la fin du mois d’avril et ne concerne que les espèces suivantes énumérées : langoustes (oura miti), cigale de mer (tianee), squille (varo) et crabe vert (upai).

…cependant le rahui continue pour deux espèces animales d’eau douce

Bien que la période de « rahui » soit terminée pour l’ensemble des îles de la Polynésie, elle continue jusqu’à la fin du mois de février pour les deux espèces d’eau douce suivantes : la perche (nato) et la chevrette (oura pape).

…en veillant à respecter la taille minimale

Le principe du respect d’une taille minimale lors des sessions de pêche est réglementé par la délibération n°88-184/AT du 8 décembre 1988, qui fixe les modalités et sanctions encourues en cas de non-respect soient « 6 mois d’emprisonnement et/ou 300 000 XPF d’amende ainsi que la confiscation du matériel ».
Ainsi, les tailles réglementaires sont :
 6 cm pour la chevrette (oura pape), mesurer de l’œil à l’extrémité de la queue,
 12 cm pour la perche (nato), mesurer de l’œil à la fourche de la queue ; le crabe vert ( upai) et le bénitier (pahua), mesurer dans leur plus grande largeur,
 14 cm pour la cigale de mer (tianee), mesurer de l’œil à l’extrémité de la queue,
 18 cm pour la langouste (oura miti) et la squille (varo), mesurer de l’œil à la naissance de la queue.

…et les interdictions permanentes

Deux autres mollusques marins font l’objet d’une réglementation spécifique : le burgau et le troca ; leur exploitation est strictement interdite sauf dans le cadre d’une exploitation organisée par le comité de surveillance des espèces animales marines et d’eau douce de la commune, mais pour une période, un quota, des tailles limites ainsi que des modalités de commercialisations qui sont fixés par un arrêté du conseil des ministres.


RAHUI : pérenniser nos ressources marines et d’eau douce
L’interdiction permanente porte aussi sur les crustacés femelles (langoustes, cigales de mer, squille, crabe vert et chevrette) qui portent des œufs, et ce, quelle que soit leur taille.

… afin d’obtenir un bilan positif

Lors des trois mois d’interdiction de pêche liés au « rahui » des contrôles ont été menés, principalement dans l’archipel de la société, en fonction des moyens mis à disposition de l’organe de contrôle qu’est la direction des ressources marines. A la suite de ces contrôles, il s’avère qu’aucun cas de flagrant délit n’a été constaté. Cependant, au regard de l’étendue de notre zone géographique, il apparaît que mener une mission de contrôle dans toutes les îles de la Polynésie française représente un coût financier élevé. C’est dans ce sens, que la sensibilisation au « rahui » et l’implication de tous est nécessaire, afin de parvenir à un bilan positif en matière de préservation de nos ressources naturelles.

…tout en sachant que le rahui c’est avant tout l’affaire de tous.

Afin d’éviter des sanctions lourdes et inutiles, le ministre des ressources marines, Temauri Foster souhaite qu’il y ait une prise de conscience commune, tant au niveau du pêcheur professionnel, que du pêcheur occasionnel. C’est dans l’intérêt général que cette mesure positive du « rahui » a été prise. Son objectif est de permettre, durant un laps de temps, le repeuplement des espèces marines et d’eau douce qui trop souvent surexploitées. L’équilibre de notre biodiversité marine est fragile, il nous faut la préserver : c’est l’affaire de tous.

Rédigé par communiqué MRM le Mercredi 15 Février 2012 à 10:26 | Lu 1685 fois