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R.Didier "pas du tout inquiet" de l'appel d'O.Temaru à descendre dans la rue


Photo d'archives
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« Je connais le président Temaru depuis de très nombreuses années donc je suis habitué à un certain nombre de choses. » Le Haut-commissaire Richard Didier ne semblait pas vraiment inquiet, mardi, des propos tenus par Oscar Temaru à l’assemblée de Polynésie française. Le président indépendantiste avait appelé lundi la population polynésienne à "descendre dans la rue", si la France refusait de rétrocéder les atolls de Moruroa et Fangataufa. "Il faut fermer les maisons, fermer les administrations de l'Etat, tout le monde dans la rue, il faut dire à cet Etat français qu'il faut rendre à César ce qui appartient à César", avait-il ajouté.

En réponse à cet appel à manifester, le Haut-commissaire rappelle que ce texte est entré dans le processus législatif français : étudié au Sénat mercredi, il sera ensuite transmis à l’assemblée nationale. C’est donc « une décision nationale qui ne relève pas du local », pondère Richard Didier.

En poste depuis un an, le représentant de l'Etat en Polynésie française semble avoir appris à relativiser les propos du président polynésien. « C’est son jeu politique » analyse le Haut-commissaire. « En Polynésie, ce genre de déclarations ne nous inquiète pas. Il peut surprendre au niveau parisien » concéde-t-il toutefois. « On (Paris ndlr) m’a fait état d’un certain intérêt ou d’interrogations sur des prises de position. Il n’y a pas eu que sur ça, sur la parité aussi dernièrement » explique R. Didier.

Dans une résolution adoptée finalement à l’unanimité moins une voix le 29 décembre dernier (VOIR L'ARTICLE), les représentants à l’assemblée de Polynésie avaient sollicité auprès du Parlement la modification de la loi organique du 1er août sur le point de la parité. Avec cette loi, la Polynésie ne constitue plus désormais qu'une seule circonscription composée de huit sections. Mais avec l’obligation d’une stricte alternance entre hommes et femmes dans les listes, certaines femmes se seraient retrouvée "automatiquement" en tête de liste dans une section, ce que les élus de l'assemblée ont souhaité corriger.

« Pour la première fois tous les élus sont d’accord sur quelque chose en matière électorale ce qui est quand même assez intéressant » ironise le Haut-commissaire. « Après sur le fond ça peut légitimement poser des questions ».

le Mardi 17 Janvier 2012 à 16:52 | Lu 3213 fois