Tahiti, le 2 septembre 2024 – Les autorités de l'État et du Pays ainsi que les acteurs de la communauté judiciaire polynésienne se sont réunis lundi matin au palais de justice de Papeete pour assister à l'audience solennelle de présentation du nouveau procureur général, Frédéric Benet-Chambellan. Lors de son discours, ce dernier a affirmé que sa “ligne de conduite” reposerait sur les valeurs de “modestie” et d'“humilité”.
Un mois après sa prise de fonction, le nouveau procureur général près la cour d'appel de Papeete, Frédéric Benet-Chambellan, a été officiellement installé lundi lors d'une audience qui s'est déroulée en présence, notamment, du haut-commissaire de la République, Éric Spitz et de la vice-présidente du Pays, Chantal Galenon.
Comme le veut l’usage, la parole a tout d'abord été donnée à l'avocat général, Jacques Louvier, qui a rendu hommage au prédécesseur de Frédéric Benet-Chambellan, Thomas Pison, un “homme d'action”, “un magistrat de terrain intransigeant avec les fondamentaux de la justice” sous l'égide duquel la juridiction de Papeete s'est “modernisée”. C'est ensuite le premier président de la cour d'appel, lui aussi sur le départ après quatre ans d'exercice, Thierry Polle, qui a tenu à revenir sur les difficultés rencontrées par la juridiction durant ces quatre dernières années marquées par quatre inspections. Alors que son intérim va être assuré pendant quatre mois par la présidente de chambre, Marie-Florence Brengard, avant qu'un nouveau premier président ne soit nommé, Thierry Polle a fait part de son optimisme pour l'avenir car “les relations entre le siège et le parquet se sont normalisées” et qu'il y a “des choses qui se sont produites et qui ne se reproduiront plus”.
Un mois après sa prise de fonction, le nouveau procureur général près la cour d'appel de Papeete, Frédéric Benet-Chambellan, a été officiellement installé lundi lors d'une audience qui s'est déroulée en présence, notamment, du haut-commissaire de la République, Éric Spitz et de la vice-présidente du Pays, Chantal Galenon.
Comme le veut l’usage, la parole a tout d'abord été donnée à l'avocat général, Jacques Louvier, qui a rendu hommage au prédécesseur de Frédéric Benet-Chambellan, Thomas Pison, un “homme d'action”, “un magistrat de terrain intransigeant avec les fondamentaux de la justice” sous l'égide duquel la juridiction de Papeete s'est “modernisée”. C'est ensuite le premier président de la cour d'appel, lui aussi sur le départ après quatre ans d'exercice, Thierry Polle, qui a tenu à revenir sur les difficultés rencontrées par la juridiction durant ces quatre dernières années marquées par quatre inspections. Alors que son intérim va être assuré pendant quatre mois par la présidente de chambre, Marie-Florence Brengard, avant qu'un nouveau premier président ne soit nommé, Thierry Polle a fait part de son optimisme pour l'avenir car “les relations entre le siège et le parquet se sont normalisées” et qu'il y a “des choses qui se sont produites et qui ne se reproduiront plus”.
“Écoute” et “prudence”
Ce contexte particulier, Frédéric Benet-Chambellan n'y a pas fait référence mais il a longuement expliqué lors de son discours quelle était sa vision de la magistrature : “Modestie et humilité doivent constituer la base du savoir-être de tout magistrat : elles augmentent en proportion des responsabilités et se construisent par l'écoute et la prudence. Telle demeurera ma ligne de conduite, et ceux qui la confondraient avec hésitation ou indécision se trompent. Le bien ne fait pas de bruit, et le bruit ne fait pas de bien. Notre devoir primordial est de s'inscrire et respecter notre déontologie. Tout magistrat prête un serment dont les termes sont d'un niveau d'exigence extrêmement élevé : indépendance, impartialité, humanité, dignité, intégrité et loyauté.” Le procureur général l'a affirmé, lundi : il souhaite une justice qui soit “accessible et compréhensible pour tous les habitants ; au service de chacun”.
Si son arrivée n'a rien changé “aux difficultés déjà connues” que sont, sur le territoire, les violences intrafamiliales, la lutte contre le trafic de stupéfiants, l'insécurité routière ainsi que les atteintes à la probité et à l'environnement, Frédéric Benet Chambellan a tenu à souligner lors de cette audience d'installation qu'il s'inscrivait dans la continuité. Citant René Char selon lequel “l’homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer”, le nouveau procureur général a clos son discours en évoquant “l'Hexagone” où il est “frappant de constater que bien trop souvent, la magie du verbe tient lieu d'action, et l'affichage, de communication”. Il affirme quant à lui préférer “la discrétion à l'incantation ; la modestie à l'arrogance ; la patience et la détermination plutôt que l'agitation brouillonne”.
Si son arrivée n'a rien changé “aux difficultés déjà connues” que sont, sur le territoire, les violences intrafamiliales, la lutte contre le trafic de stupéfiants, l'insécurité routière ainsi que les atteintes à la probité et à l'environnement, Frédéric Benet Chambellan a tenu à souligner lors de cette audience d'installation qu'il s'inscrivait dans la continuité. Citant René Char selon lequel “l’homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer”, le nouveau procureur général a clos son discours en évoquant “l'Hexagone” où il est “frappant de constater que bien trop souvent, la magie du verbe tient lieu d'action, et l'affichage, de communication”. Il affirme quant à lui préférer “la discrétion à l'incantation ; la modestie à l'arrogance ; la patience et la détermination plutôt que l'agitation brouillonne”.