Reykjavik, Islande | AFP | dimanche 17/03/2024 - La lave en fusion continuait dimanche à jaillir et se répandre, mais à un rythme moindre, d'une nouvelle faille volcanique dans la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l'Islande, déjà théâtre de trois éruptions depuis décembre.
Au début de l'éruption, qui a commencé à 20H23 samedi (même heure GMT), l'Institut météorologique islandais (IMO) avait estimé qu'il s'agissait de "la plus importante", en termes de décharge de magma, de la série que connaît la région depuis quatre mois.
Dimanche, l'IMO notait que la matière en fusion s'écoulait de façon "continuelle et lente", mais que l'activité sismique avait "diminué de façon significative pendant la nuit" - une "évolution très semblable à celle des trois précédentes éruptions sur le Sundhnukur".
"Il y a maintenant trois ouvertures actives sur la fissure", précise l'IMO.
Des flux vidéo en direct montrent la lave incandescente et des panaches de fumée.
La lave se trouve désormais à quelque 200 mètres de la canalisation en provenance de la centrale de Svartsengi, qui alimente 30.000 personnes en électricité et en eau.
Cette région, située à environ 40 kilomètres au sud-ouest de Reykjavik, est l'une des plus peuplées d'Islande.
Evacuations
L'état d'urgence a été décrété dès le début de l'éruption et la petite ville de Grindavik a de nouveau été évacuée, ainsi que le site touristique géothermique du Lagon bleu.
Les quelque 4.000 habitants de Grindavik avait dû être évacués le 11 novembre, au moment de la première éruption, après que des centaines de secousses ont endommagé les habitations et largement fissuré les routes, faisant craindre pour l'avenir de la localité.
Les séismes ont ensuite été suivis par une faille volcanique le 18 décembre qui a épargné Grindavik puis une seconde le 14 janvier en bordure de la localité, déversant de la lave orange dans les rues et réduisant trois maisons en cendres.
Le 8 février, une troisième éruption près de la même localité s'est accompagnée d'une rivière de magma de 15 millions de m3 durant les sept premières heures.
Ce n'est que le 19 février que les habitants de Grindavik ont été autorisés à regagner cette localité, mais seuls une centaine d'entre eux avaient toutefois choisi de retourner y vivre.
Mi-février, l'IMO a prévenu que les données GPS suggéraient la reprise du gonflement du sol et donc d'accumulation de magma, prélude à une nouvelle éruption.
Ces éruptions font en outre craindre des dégâts dans la centrale de Svartsengi. Evacuée dès la première éruption, elle est depuis dirigée à distance, tandis que des digues ont été construites pour la protéger.
L'Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, soit le nombre le plus élevé d'Europe. Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une fissure dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque séismes et éruptions.
L'activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues.
Au début de l'éruption, qui a commencé à 20H23 samedi (même heure GMT), l'Institut météorologique islandais (IMO) avait estimé qu'il s'agissait de "la plus importante", en termes de décharge de magma, de la série que connaît la région depuis quatre mois.
Dimanche, l'IMO notait que la matière en fusion s'écoulait de façon "continuelle et lente", mais que l'activité sismique avait "diminué de façon significative pendant la nuit" - une "évolution très semblable à celle des trois précédentes éruptions sur le Sundhnukur".
"Il y a maintenant trois ouvertures actives sur la fissure", précise l'IMO.
Des flux vidéo en direct montrent la lave incandescente et des panaches de fumée.
La lave se trouve désormais à quelque 200 mètres de la canalisation en provenance de la centrale de Svartsengi, qui alimente 30.000 personnes en électricité et en eau.
Cette région, située à environ 40 kilomètres au sud-ouest de Reykjavik, est l'une des plus peuplées d'Islande.
Evacuations
L'état d'urgence a été décrété dès le début de l'éruption et la petite ville de Grindavik a de nouveau été évacuée, ainsi que le site touristique géothermique du Lagon bleu.
Les quelque 4.000 habitants de Grindavik avait dû être évacués le 11 novembre, au moment de la première éruption, après que des centaines de secousses ont endommagé les habitations et largement fissuré les routes, faisant craindre pour l'avenir de la localité.
Les séismes ont ensuite été suivis par une faille volcanique le 18 décembre qui a épargné Grindavik puis une seconde le 14 janvier en bordure de la localité, déversant de la lave orange dans les rues et réduisant trois maisons en cendres.
Le 8 février, une troisième éruption près de la même localité s'est accompagnée d'une rivière de magma de 15 millions de m3 durant les sept premières heures.
Ce n'est que le 19 février que les habitants de Grindavik ont été autorisés à regagner cette localité, mais seuls une centaine d'entre eux avaient toutefois choisi de retourner y vivre.
Mi-février, l'IMO a prévenu que les données GPS suggéraient la reprise du gonflement du sol et donc d'accumulation de magma, prélude à une nouvelle éruption.
Ces éruptions font en outre craindre des dégâts dans la centrale de Svartsengi. Evacuée dès la première éruption, elle est depuis dirigée à distance, tandis que des digues ont été construites pour la protéger.
L'Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, soit le nombre le plus élevé d'Europe. Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une fissure dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque séismes et éruptions.
L'activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues.