Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | jeudi 28/02/2018 - Un adolescent atteint de troubles mentaux a tenté en 1981 d'assassiner la reine Elizabeth II en visite en Nouvelle-Zélande, mais la police locale décida de garder l'affaire secrète, selon des documents déclassifiés rendus publics jeudi.
Le 14 octobre 1981, Christopher Lewis, 17 ans, tira un coup de carabine 22 long rifle du cinquième étage d'un immeuble de Dunedin, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, ont confirmé ces documents du Security Intelligence Service (SIS), le renseignement intérieur néo-zélandais.
En contrebas, la reine sortait alors de sa limousine, en présence de milliers de personnes, pour se rendre dans le Musée Otago.
Ce tir ne fit aucun blessé et la police affirma aux membres du cortège qui s'interrogeaient sur l'origine de la détonation qu'il s'agissait de l'explosion d'un pétard.
Les documents déclassifiés montrent que le renseignement intérieur se mit très vite à enquêter sur la tentative d'assassinat, après les questions de la presse sur le coup de feu. A certains journalistes, les autorités avaient aussi tenté de donner le change en expliquant le bruit par la chute d'un panneau.
Le tireur fut arrêté peu après, dans une enquête sans aucun lien sur un cambriolage, et avoua la tentative d'assassinat de la reine.
Initialement convaincue que l'adolescent délirait et "vivait dans son monde", la police retrouva ensuite la carabine et la cartouche vide dans l'immeuble d'où Lewis disait avoir tiré.
Il affirma appartenir à une organisation d'extrême droite appelée Armée de la guérilla impériale nationale, qui comptait selon lui deux autres membres, "l'Ours polaire" et "le Bonhomme de neige".
Deux adolescents furent ponctuellement arrêtés. Mais Lewis affirma par la suite que cette organisation était un pur produit de son imagination.
Les autorités décidèrent alors de poursuivre le tireur, non pas pour trahison ou tentative de meurtre, mais pour possession d'arme à feu et vol. Il fut condamné à trois ans de prison.
Les documents du SIS, parmi lesquels des notes et un croquis des trajectoires possibles du tir, ont été déclassifiés à la suite d'une longue enquête publiée en janvier sur cette affaire par le site internet d'information néo-zélandais stuff.co.nz.
Ils montrent que les autorités décidèrent à l'époque de cacher cette affaire au public, probablement pour que cette carence grave dans la protection du cortège royal n'hypothèque pas de futures visites de la reine en Nouvelle-Zélande.
"Lewis eu en effet à l'origine l'intention d'assassiner la Reine", peut-on lire dans une note de 1997. "Cependant, il n'était pas placé à une position avantageuse pour tirer et n'avait pas un fusil suffisamment puissant pour atteindre sa cible à cette distance".
Une autre note du SIS avance que "la reine était protégée par des bâtiments sauf à quatre occasions, pendant deux secondes". Elle indique que des examens balistiques ont "montré par la suite qu'il était plus probable que la balle soit passée largement au-dessus de la foule".
Lewis se suicida en 1997 en détention, alors qu'il attendait d'être jugé pour le meurtre d'une femme et l'enlèvement de son enfant.
Il ne fut pas le seul à attenter à la vie de la reine.
Quelques mois plus tôt, elle sortit indemne en mai 1981 d'un attentat à la bombe attribué à l'IRA lors de l'inauguration d'un terminal pétrolier aux Shetland.
Le mois suivant, Marcus Sarjeant tira six balles à blanc au moment où la reine passait à proximité sur son cheval lors d'une cérémonie à Londres.
L'année suivante, un trentenaire, Michael Fagan, réussit à se frayer un chemin jusqu'à la chambre à coucher de la reine.
On raconte que, réveillée par l'intrus, Elizabeth II avait papoté une dizaine de minutes avec lui avant qu'il ne soit arrêté.
Le 14 octobre 1981, Christopher Lewis, 17 ans, tira un coup de carabine 22 long rifle du cinquième étage d'un immeuble de Dunedin, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, ont confirmé ces documents du Security Intelligence Service (SIS), le renseignement intérieur néo-zélandais.
En contrebas, la reine sortait alors de sa limousine, en présence de milliers de personnes, pour se rendre dans le Musée Otago.
Ce tir ne fit aucun blessé et la police affirma aux membres du cortège qui s'interrogeaient sur l'origine de la détonation qu'il s'agissait de l'explosion d'un pétard.
Les documents déclassifiés montrent que le renseignement intérieur se mit très vite à enquêter sur la tentative d'assassinat, après les questions de la presse sur le coup de feu. A certains journalistes, les autorités avaient aussi tenté de donner le change en expliquant le bruit par la chute d'un panneau.
Le tireur fut arrêté peu après, dans une enquête sans aucun lien sur un cambriolage, et avoua la tentative d'assassinat de la reine.
Initialement convaincue que l'adolescent délirait et "vivait dans son monde", la police retrouva ensuite la carabine et la cartouche vide dans l'immeuble d'où Lewis disait avoir tiré.
- Suicide en détention -
Il affirma appartenir à une organisation d'extrême droite appelée Armée de la guérilla impériale nationale, qui comptait selon lui deux autres membres, "l'Ours polaire" et "le Bonhomme de neige".
Deux adolescents furent ponctuellement arrêtés. Mais Lewis affirma par la suite que cette organisation était un pur produit de son imagination.
Les autorités décidèrent alors de poursuivre le tireur, non pas pour trahison ou tentative de meurtre, mais pour possession d'arme à feu et vol. Il fut condamné à trois ans de prison.
Les documents du SIS, parmi lesquels des notes et un croquis des trajectoires possibles du tir, ont été déclassifiés à la suite d'une longue enquête publiée en janvier sur cette affaire par le site internet d'information néo-zélandais stuff.co.nz.
Ils montrent que les autorités décidèrent à l'époque de cacher cette affaire au public, probablement pour que cette carence grave dans la protection du cortège royal n'hypothèque pas de futures visites de la reine en Nouvelle-Zélande.
"Lewis eu en effet à l'origine l'intention d'assassiner la Reine", peut-on lire dans une note de 1997. "Cependant, il n'était pas placé à une position avantageuse pour tirer et n'avait pas un fusil suffisamment puissant pour atteindre sa cible à cette distance".
Une autre note du SIS avance que "la reine était protégée par des bâtiments sauf à quatre occasions, pendant deux secondes". Elle indique que des examens balistiques ont "montré par la suite qu'il était plus probable que la balle soit passée largement au-dessus de la foule".
Lewis se suicida en 1997 en détention, alors qu'il attendait d'être jugé pour le meurtre d'une femme et l'enlèvement de son enfant.
Il ne fut pas le seul à attenter à la vie de la reine.
Quelques mois plus tôt, elle sortit indemne en mai 1981 d'un attentat à la bombe attribué à l'IRA lors de l'inauguration d'un terminal pétrolier aux Shetland.
Le mois suivant, Marcus Sarjeant tira six balles à blanc au moment où la reine passait à proximité sur son cheval lors d'une cérémonie à Londres.
L'année suivante, un trentenaire, Michael Fagan, réussit à se frayer un chemin jusqu'à la chambre à coucher de la reine.
On raconte que, réveillée par l'intrus, Elizabeth II avait papoté une dizaine de minutes avec lui avant qu'il ne soit arrêté.