Sur 15 actions réalisées cette année, l'association a ramassé 3,5 tonnes de déchets. Crédit : Tom Larcher
Tahiti, le 14 mars 2024 - L’association Mama Natura a effectué ce jeudi sa 15e opération de dépollution, à l’entrée de la vallée de Tipaerui. “Une vallée chère à nos yeux”, souligne Adeline Yvon, fondatrice de l’association. Malheureusement, la découverte d’un cadavre de chien pendant l’opération est venue mettre un coup à la bonne humeur légendaire de ces bénévoles. C’est un ramassage de plus, où des restes évidents de maltraitance animale s’immiscent dans leurs actions de dépollution.
Comme à leur habitude, c’est dans une bonne humeur ambiante que se sont réunis les membres de l’association Mama Natura pour une énième opération de dépollution. Ce jeudi 14 mars, c’était cette fois dans la zone industrielle à l’entrée de la vallée de Tipaerui qu’ils se sont donné rendez-vous. “Une vallée chère à nos yeux”, indique Adeline Yvon, créatrice de l’association.
Notamment car c’est dans cette vallée qu’Adeline Yvon avait mené sa première opération de dépollution d’envergure : “On avait collaboré avec Germain Tehei, gardien de la vallée de Tipaerui et des membres du RSMA pour évacuer des pneus abandonnés depuis 30 ans dans la végétation. On en avait sorti 6 tonnes.” Depuis, l’association est revenue de nombreuses fois à l’entrée de la vallée pour maintenir cet effort de dépollution dans cette zone où la nature flamboyante côtoie des usines en tout genre. Ce jeudi, il est 8 heures quand les ukulele et les chants antipollution de Mama Natura résonnent, en plein milieu d’un ballet de camions sortant des usines.
Triste découverte
Mais cette fois, la bonne humeur sera de courte durée. Très vite, Adeline Yvon découvre un cadavre de chien qui a été calciné, très clairement par la main de l’homme. Selon les employés des usines alentour, ça fait plusieurs jours qu’il traîne, laissé en pâture aux mouches et aux vers des environs. Le spectacle est dur à supporter, tout comme l’odeur qui s’échappe du défunt canidé. Il est pourtant laissé là, au bord de la route, se décomposant au gré du soleil et de la pluie.
Un signalement est donc envoyé par l’association à la mairie de Papeete, qui répondra très vite présente. Arrivé sur place, le personnel explique qu’une brigade spécialisée existe pour les grands cas de maltraitance animale, “mais que les cas isolés comme celui-là ne la concernent pas”. Pour un seul cadavre, la procédure implique de contacter la gendarmerie et la police municipale de la commune pour constater et mener une enquête. Un peu plus tard, une équipe de la Tahitienne de secteurs publics (TSP) s’est occupée de récupérer le corps inerte de l’animal et de désinfecter le sol où il gisait.
Le spectacle est violent. Surtout pour ces amoureux de la nature, très concernés par la cause animale. “C’était une journée comme nous faisons chaque semaine, mais c’était difficile ce matin avec la découverte du cadavre”, confie Adeline Yvon. Elle a pourtant l’habitude, malheureusement, de trouver des animaux domestiques tués volontairement lors de ces opérations de ramassage de déchets. “Surtout sur nos actions aux embouchures de rivière où l’on retrouve des cadavres de chiens, de chiots et de chats”, affirme-t-elle, écœurée. “Mais depuis quelques mois, c’est très régulièrement.” La dernière découverte macabre en date remonte au jeudi 7 mars, à l’embouchure de la rivière Fautaua. Les bénévoles de Mama Natura avaient alors découvert un chien mort, enfermé dans un sac de farine. “Il faut avoir le cœur bien accroché quand on fait ces ramassages”, glisse une bénévole.
Les bénévoles ne se démontent pas
Malgré un sacré coup au moral, ce sont finalement 150 kilos de déchets qui seront ramassés sur un périmètre de 100 mètres. Le chiffre est lui aussi choquant pour une oreille non avertie, mais pas de quoi impressionner les membres de l’association. “C’est malheureux, mais autant de déchets ne nous étonnent même plus”, dit une bénévole, tout en précisant que la précédente action dans cette même zone était encore plus impressionnante.
Les déchets, principalement des bouteilles en plastique et des canettes en aluminium mais aussi du verre, de la ferraille, des pots de peinture et même des pots d’échappement sont souvent jetés dans des endroits inaccessibles. Comme un fossé rempli à ras bord de déchets à deux pas des bacs à poubelles, ou une carcasse de voiture qui sert désormais de déchetterie. “C’est inadmissible”, s’exaspère Teiki, bras droit de l’association Mama Natura. Une autre bénévole explique d’ailleurs que “le pire déchet”, c’est le premier qui est jeté, “car il donne envie aux autres gens de continuer à déposer des déchets”.
Après une heure de ramassage, les déchets sont triés et conditionnés dans leur sac respectif. Ils sont prêts à être récupérés par des camions qui les emmèneront ensuite dans les différents centres de traitement selon leur nature. Malgré ces conditions difficiles, Mama Natura ne semble pas vouloir abaisser son allure. Sur les 15 actions menées depuis le début de l’année, ce sont 3,5 tonnes de déchets qui ont été ramassées et qui ne finiront donc pas dans les océans.
Comme à leur habitude, c’est dans une bonne humeur ambiante que se sont réunis les membres de l’association Mama Natura pour une énième opération de dépollution. Ce jeudi 14 mars, c’était cette fois dans la zone industrielle à l’entrée de la vallée de Tipaerui qu’ils se sont donné rendez-vous. “Une vallée chère à nos yeux”, indique Adeline Yvon, créatrice de l’association.
Notamment car c’est dans cette vallée qu’Adeline Yvon avait mené sa première opération de dépollution d’envergure : “On avait collaboré avec Germain Tehei, gardien de la vallée de Tipaerui et des membres du RSMA pour évacuer des pneus abandonnés depuis 30 ans dans la végétation. On en avait sorti 6 tonnes.” Depuis, l’association est revenue de nombreuses fois à l’entrée de la vallée pour maintenir cet effort de dépollution dans cette zone où la nature flamboyante côtoie des usines en tout genre. Ce jeudi, il est 8 heures quand les ukulele et les chants antipollution de Mama Natura résonnent, en plein milieu d’un ballet de camions sortant des usines.
Triste découverte
Mais cette fois, la bonne humeur sera de courte durée. Très vite, Adeline Yvon découvre un cadavre de chien qui a été calciné, très clairement par la main de l’homme. Selon les employés des usines alentour, ça fait plusieurs jours qu’il traîne, laissé en pâture aux mouches et aux vers des environs. Le spectacle est dur à supporter, tout comme l’odeur qui s’échappe du défunt canidé. Il est pourtant laissé là, au bord de la route, se décomposant au gré du soleil et de la pluie.
Un signalement est donc envoyé par l’association à la mairie de Papeete, qui répondra très vite présente. Arrivé sur place, le personnel explique qu’une brigade spécialisée existe pour les grands cas de maltraitance animale, “mais que les cas isolés comme celui-là ne la concernent pas”. Pour un seul cadavre, la procédure implique de contacter la gendarmerie et la police municipale de la commune pour constater et mener une enquête. Un peu plus tard, une équipe de la Tahitienne de secteurs publics (TSP) s’est occupée de récupérer le corps inerte de l’animal et de désinfecter le sol où il gisait.
Le spectacle est violent. Surtout pour ces amoureux de la nature, très concernés par la cause animale. “C’était une journée comme nous faisons chaque semaine, mais c’était difficile ce matin avec la découverte du cadavre”, confie Adeline Yvon. Elle a pourtant l’habitude, malheureusement, de trouver des animaux domestiques tués volontairement lors de ces opérations de ramassage de déchets. “Surtout sur nos actions aux embouchures de rivière où l’on retrouve des cadavres de chiens, de chiots et de chats”, affirme-t-elle, écœurée. “Mais depuis quelques mois, c’est très régulièrement.” La dernière découverte macabre en date remonte au jeudi 7 mars, à l’embouchure de la rivière Fautaua. Les bénévoles de Mama Natura avaient alors découvert un chien mort, enfermé dans un sac de farine. “Il faut avoir le cœur bien accroché quand on fait ces ramassages”, glisse une bénévole.
Les bénévoles ne se démontent pas
Malgré un sacré coup au moral, ce sont finalement 150 kilos de déchets qui seront ramassés sur un périmètre de 100 mètres. Le chiffre est lui aussi choquant pour une oreille non avertie, mais pas de quoi impressionner les membres de l’association. “C’est malheureux, mais autant de déchets ne nous étonnent même plus”, dit une bénévole, tout en précisant que la précédente action dans cette même zone était encore plus impressionnante.
Les déchets, principalement des bouteilles en plastique et des canettes en aluminium mais aussi du verre, de la ferraille, des pots de peinture et même des pots d’échappement sont souvent jetés dans des endroits inaccessibles. Comme un fossé rempli à ras bord de déchets à deux pas des bacs à poubelles, ou une carcasse de voiture qui sert désormais de déchetterie. “C’est inadmissible”, s’exaspère Teiki, bras droit de l’association Mama Natura. Une autre bénévole explique d’ailleurs que “le pire déchet”, c’est le premier qui est jeté, “car il donne envie aux autres gens de continuer à déposer des déchets”.
Après une heure de ramassage, les déchets sont triés et conditionnés dans leur sac respectif. Ils sont prêts à être récupérés par des camions qui les emmèneront ensuite dans les différents centres de traitement selon leur nature. Malgré ces conditions difficiles, Mama Natura ne semble pas vouloir abaisser son allure. Sur les 15 actions menées depuis le début de l’année, ce sont 3,5 tonnes de déchets qui ont été ramassées et qui ne finiront donc pas dans les océans.