Les dossiers dont dispose la justice pour évaluer cette affaire d’escroquerie sont denses et complexes, avec les comptes-rendus du juge d’instruction, des confrontations organisées à Paris ou les résultats de différentes commissions rogatoires menées par Interpol notamment au Canada ou en Suisse pour suivre le circuit de ce réseau et de l’argent escroqué.
PAPEETE, le 2 septembre 2014. Le tribunal correctionnel examine depuis ce mardi un dossier complexe d’escroquerie en bande organisée. Au début des années 2000, une société de placement basée à Papeete avait fait miroiter à quelques riches clients, des rendements financiers hautement rémunérés pour prendre le relais des placements en bourse, trop aléatoires.
C’est un dossier qui fait voyager. Les prévenus, tous absents à l’audience, ne sont pas de jeunes «Golden boys», mais des personnes d’un âge avancé. L’un, ex directeur général de cette société de placement dont le siège social était établi à Papeete au début des années 2000, est aujourd’hui un retraité de 68 ans, installé depuis quelques années au Mexique. C’est là qu’il avait été interpellé en mai 2009, avant d’être entendu par un juge d’instruction à Papeete, puis placé sous contrôle judiciaire avec autorisation de résider au Mexique !
Une autre prévenue, aujourd’hui âgée de 76 ans, a été interpellée en Espagne, puis extradée et incarcérée quelques mois à Pau avant d’être entendue à Papeete et placée sous contrôle judiciaire après le versement d’une caution de 5 millions de Fcfp. Son casier judiciaire porte déjà quelques mentions pour escroquerie. Le 3e prévenu important a été intégré à cette bande organisée depuis la Grèce où s’était établi ce franco-belge d’origine hellénique, âgé aujourd’hui de 77 ans. Il y exerçait alors des activités illicites de banquier, sans en avoir les titres. En France, il a été condamné près d’une vingtaine de fois pour escroquerie, abus de confiance, banqueroute frauduleuse, contrefaçon, fraude fiscale. Un mandat d’arrêt international permet en 2011 de mettre la main sur cet homme insaisissable disposant d’une douzaine d’identités.
Ce petit monde de «financiers» et de «promoteurs immobiliers» se retrouve impliqué dans le montage d’un réseau d’ingénierie financière destiné d’une part à trouver des financements pour des investissements hôteliers ou immobiliers en Guadeloupe ou La Réunion via des sociétés écrans au Canada ; d’autre part à convaincre des personnes disposant de fortes sommes d’argent d’adhérer à de nouveaux produits financiers. C’est ainsi que 21 victimes principalement basées en Nouvelle-Calédonie, mais également en Polynésie française, ont versé de fortes sommes d’argent (de 8 millions de Fcfp pour la plus basse à 75 millions de Fcfp pour la plus haute) en espérant disposer à court terme «d’un produit financier hautement rémunéré».
Les sommes qui ont été confiées à la société de placement, mise en liquidation depuis par son directeur général, représentent un apport global qui dépasse les 350 millions de Fcfp. Mais au lieu d’un produit financier à haut rendement, «la réalité c’est ce vol en bande organisée pour dépecer, dépouiller» commente l’un des avocats venus de Nouméa, partie civile du dossier. Le tribunal s’est laissé jusqu’à ce mercredi soir pour éclaircir les ramifications de ce réseau et tenter d’y voir clair dans les responsabilités de chacun.
C’est un dossier qui fait voyager. Les prévenus, tous absents à l’audience, ne sont pas de jeunes «Golden boys», mais des personnes d’un âge avancé. L’un, ex directeur général de cette société de placement dont le siège social était établi à Papeete au début des années 2000, est aujourd’hui un retraité de 68 ans, installé depuis quelques années au Mexique. C’est là qu’il avait été interpellé en mai 2009, avant d’être entendu par un juge d’instruction à Papeete, puis placé sous contrôle judiciaire avec autorisation de résider au Mexique !
Une autre prévenue, aujourd’hui âgée de 76 ans, a été interpellée en Espagne, puis extradée et incarcérée quelques mois à Pau avant d’être entendue à Papeete et placée sous contrôle judiciaire après le versement d’une caution de 5 millions de Fcfp. Son casier judiciaire porte déjà quelques mentions pour escroquerie. Le 3e prévenu important a été intégré à cette bande organisée depuis la Grèce où s’était établi ce franco-belge d’origine hellénique, âgé aujourd’hui de 77 ans. Il y exerçait alors des activités illicites de banquier, sans en avoir les titres. En France, il a été condamné près d’une vingtaine de fois pour escroquerie, abus de confiance, banqueroute frauduleuse, contrefaçon, fraude fiscale. Un mandat d’arrêt international permet en 2011 de mettre la main sur cet homme insaisissable disposant d’une douzaine d’identités.
Ce petit monde de «financiers» et de «promoteurs immobiliers» se retrouve impliqué dans le montage d’un réseau d’ingénierie financière destiné d’une part à trouver des financements pour des investissements hôteliers ou immobiliers en Guadeloupe ou La Réunion via des sociétés écrans au Canada ; d’autre part à convaincre des personnes disposant de fortes sommes d’argent d’adhérer à de nouveaux produits financiers. C’est ainsi que 21 victimes principalement basées en Nouvelle-Calédonie, mais également en Polynésie française, ont versé de fortes sommes d’argent (de 8 millions de Fcfp pour la plus basse à 75 millions de Fcfp pour la plus haute) en espérant disposer à court terme «d’un produit financier hautement rémunéré».
Les sommes qui ont été confiées à la société de placement, mise en liquidation depuis par son directeur général, représentent un apport global qui dépasse les 350 millions de Fcfp. Mais au lieu d’un produit financier à haut rendement, «la réalité c’est ce vol en bande organisée pour dépecer, dépouiller» commente l’un des avocats venus de Nouméa, partie civile du dossier. Le tribunal s’est laissé jusqu’à ce mercredi soir pour éclaircir les ramifications de ce réseau et tenter d’y voir clair dans les responsabilités de chacun.