Sydney, Australie | AFP | mardi 04/06/2018 - Le patron de Qantas a défendu mardi la décision de la compagnie australienne de référencer Taïwan comme faisant partie de la Chine, après avoir essuyé les critiques d'une ministre selon qui les entreprises doivent être exemptes de pressions politiques.
En avril, l'Autorité chinoise de l'aviation civile avait demandé à 36 compagnies aériennes étrangères de respecter la volonté chinoise de voir désigner Taïwan, Hong Kong et Macao comme des territoires chinois.
La Chine populaire considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, même si l'île est dirigée de façon indépendante depuis 1949.
Anciennes colonies britannique et portugaise, Hong Kong et Macao sont elles des "régions administratives spéciales" depuis leur restitution à Pékin.
Fin mai, l'AFP a découvert que plusieurs compagnies aériennes référençaient toujours Taïwan comme un pays sur leur site internet, dont Qantas.
Le patron de Qantas Alan Joyce a déclaré à la presse lors de la réunion annuelle à Sydney de l'Association internationale du transport aérien (IATA) que l'entreprise avait "l'intention de respecter les demandes" de Pékin même s'il y a eu des retards techniques.
"Ce n'est pas aux compagnies aériennes de définir ce qu'est un pays, c'est aux gouvernements", s'est-il défendu.
"Au bout du compte, les Australiens, comme beaucoup de pays, observent le principe d'+Une seule Chine+", a-t-il dit. "Alors on ne fait pas autre chose que ce que fait le gouvernement australien et je crois que c'est le cas de beaucoup de compagnies aériennes".
Les relations entre Pékin et Canberra se sont un peu rafraîchies ces derniers temps. L'Australie veut renforcer ses dispositifs anti-espionnage avec Pékin dans le viseur.
La ministre des Affaires étrangères Julie Bishop a reconnu que Qantas était maître de son site internet. Mais "les entreprises privées doivent pouvoir être libres de mener leurs opérations habituelles libres de toute pression politique de la part de gouvernements".
"Hong Kong, Taïwan et Macao font partie de la Chine. C'est un fait objectif reconnu par la communauté internationale. La demande chinoise est donc légitime", a réagi mardi Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Toute entreprise qui souhaite travailler en Chine doit respecter les lois chinoises et le principe de la Chine unique. C'est un principe de base", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse régulière.
Mais Taipei a riposté en affirmant s'être plaint auprès de Qantas.
"Nous appelons tous les gouvernements et les entreprises internationales à conserver leur dignité et leurs principes, à avoir le courage moral de résister aux demandes déraisonnables de la Chine", a déclaré le ministère taïwanais des Affaires étrangères, présentant l'île comme un "pays souverain".
Calin Rovinescu, le directeur général d'Air Canada, qui s'est pliée aux exigences chinoises, a déclaré que la compagnie ne faisait pas de politique. "Comme beaucoup d'autres compagnies, nous pensons que dans les différentes juridictions, il faut obéir aux impératifs de ces juridictions".
Washington a récemment dénoncé comme une "absurdité orwellienne" les exigences de Pékin. Une référence à l'écrivain britannique George Orwell, dont des romans dénoncent les totalitarismes et la surveillance des individus.
En avril, l'Autorité chinoise de l'aviation civile avait demandé à 36 compagnies aériennes étrangères de respecter la volonté chinoise de voir désigner Taïwan, Hong Kong et Macao comme des territoires chinois.
La Chine populaire considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, même si l'île est dirigée de façon indépendante depuis 1949.
Anciennes colonies britannique et portugaise, Hong Kong et Macao sont elles des "régions administratives spéciales" depuis leur restitution à Pékin.
Fin mai, l'AFP a découvert que plusieurs compagnies aériennes référençaient toujours Taïwan comme un pays sur leur site internet, dont Qantas.
Le patron de Qantas Alan Joyce a déclaré à la presse lors de la réunion annuelle à Sydney de l'Association internationale du transport aérien (IATA) que l'entreprise avait "l'intention de respecter les demandes" de Pékin même s'il y a eu des retards techniques.
"Ce n'est pas aux compagnies aériennes de définir ce qu'est un pays, c'est aux gouvernements", s'est-il défendu.
"Au bout du compte, les Australiens, comme beaucoup de pays, observent le principe d'+Une seule Chine+", a-t-il dit. "Alors on ne fait pas autre chose que ce que fait le gouvernement australien et je crois que c'est le cas de beaucoup de compagnies aériennes".
Les relations entre Pékin et Canberra se sont un peu rafraîchies ces derniers temps. L'Australie veut renforcer ses dispositifs anti-espionnage avec Pékin dans le viseur.
La ministre des Affaires étrangères Julie Bishop a reconnu que Qantas était maître de son site internet. Mais "les entreprises privées doivent pouvoir être libres de mener leurs opérations habituelles libres de toute pression politique de la part de gouvernements".
"Hong Kong, Taïwan et Macao font partie de la Chine. C'est un fait objectif reconnu par la communauté internationale. La demande chinoise est donc légitime", a réagi mardi Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Toute entreprise qui souhaite travailler en Chine doit respecter les lois chinoises et le principe de la Chine unique. C'est un principe de base", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse régulière.
Mais Taipei a riposté en affirmant s'être plaint auprès de Qantas.
"Nous appelons tous les gouvernements et les entreprises internationales à conserver leur dignité et leurs principes, à avoir le courage moral de résister aux demandes déraisonnables de la Chine", a déclaré le ministère taïwanais des Affaires étrangères, présentant l'île comme un "pays souverain".
Calin Rovinescu, le directeur général d'Air Canada, qui s'est pliée aux exigences chinoises, a déclaré que la compagnie ne faisait pas de politique. "Comme beaucoup d'autres compagnies, nous pensons que dans les différentes juridictions, il faut obéir aux impératifs de ces juridictions".
Washington a récemment dénoncé comme une "absurdité orwellienne" les exigences de Pékin. Une référence à l'écrivain britannique George Orwell, dont des romans dénoncent les totalitarismes et la surveillance des individus.