PARIS, 14 janvier 2012 (AFP) - L'inspecteur de l'Afssaps qui a découvert l'existence de matières premières suspectes dans les prothèses PIP, conduisant à leur retrait du marché français, a témoigné pour la première fois samedi dans la presse des circonstances de sa découverte.
Simultanément sur France 2 et dans Le Monde, l'expert de l'Agence de sécurité du médicament (Afssaps) a raconté, sous couvert de l'anonymat, comment il était tombé le 17 mars 2010, au deuxième jour de sa mission dans l'entreprise PIP, à la Seyne-sur-Mer (Var), sur des "fûts suspects" pour lesquels le patron Jean-Claude Mas n'a été en mesure de fournir ni explications cohérentes ni factures.
Selon Le Monde paru samedi après-midi (édition datée de dimanche-lundi), les étiquettes placées sur les fûts suspects portaient la mention "SILOP pour silopren, une huile de silicone non autorisée pour un usage médical" et dont il n'était nulle part fait mention dans les documents examinés la veille.
Sur France 2, l'inspecteur, dont seules les mains apparaissent à l'écran, poursuit le récit:
"Les personnels de production me disent qu'ils ne savent pas ce que sont ces étiquettes, je demande les factures et on ne les sort pas".
"Je monte voir M. Mas et je lui demande ce que sont ces matières premières. Il me dit: +On avait prévu de faire du développement+.
- Quel développement?
Il me répond: +Je ne sais plus+".
Selon Le Monde, - qui précise que "l'épisode est aussi résumé dans le rapport d'inspection que l'agence a remis à la justice et dont (le journal) a pris connaissance" - c'est en retournant sans prévenir sur un site déjà visité la veille et où il n'était plus attendu, que cet inspecteur a mis au jour la supercherie.
La découverte a provoqué l'ouverture d'une enquête judiciaire pour "tromperie aggravée" et devrait donner lieu à un premier procès d'ici la fin 2012.
ach/ed
Simultanément sur France 2 et dans Le Monde, l'expert de l'Agence de sécurité du médicament (Afssaps) a raconté, sous couvert de l'anonymat, comment il était tombé le 17 mars 2010, au deuxième jour de sa mission dans l'entreprise PIP, à la Seyne-sur-Mer (Var), sur des "fûts suspects" pour lesquels le patron Jean-Claude Mas n'a été en mesure de fournir ni explications cohérentes ni factures.
Selon Le Monde paru samedi après-midi (édition datée de dimanche-lundi), les étiquettes placées sur les fûts suspects portaient la mention "SILOP pour silopren, une huile de silicone non autorisée pour un usage médical" et dont il n'était nulle part fait mention dans les documents examinés la veille.
Sur France 2, l'inspecteur, dont seules les mains apparaissent à l'écran, poursuit le récit:
"Les personnels de production me disent qu'ils ne savent pas ce que sont ces étiquettes, je demande les factures et on ne les sort pas".
"Je monte voir M. Mas et je lui demande ce que sont ces matières premières. Il me dit: +On avait prévu de faire du développement+.
- Quel développement?
Il me répond: +Je ne sais plus+".
Selon Le Monde, - qui précise que "l'épisode est aussi résumé dans le rapport d'inspection que l'agence a remis à la justice et dont (le journal) a pris connaissance" - c'est en retournant sans prévenir sur un site déjà visité la veille et où il n'était plus attendu, que cet inspecteur a mis au jour la supercherie.
La découverte a provoqué l'ouverture d'une enquête judiciaire pour "tromperie aggravée" et devrait donner lieu à un premier procès d'ici la fin 2012.
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