FAAA, 23 février 2016 - Oscar Temaru assure ne pas avoir écouté les déclarations du chef de l'Etat, lundi lors de son passage à Tahiti et Raiatea. Pour le leader souverainiste le protocole d'accueil républicain organisé pour recevoir François Hollande est une "manifestation théâtrale" à laquelle il n'a pas souhaité se joindre. Quant aux engagements pris par le président de la République, ils sont hors sujet selon lui : "Il faut commencer par le commencement : l’accession de notre pays à sa souveraineté".
Qu’avez-vous pensé des annonces faites par François Hollande, lundi à la Présidence ?
Oscar Temaru : Je n’ai même pas écouté. Dans notre réflexion, nous ne sommes plus dans ce contexte-là. Depuis 2013 notre pays est réinscrit sur la liste des pays à décoloniser. Rien de tout cela ne peut aller dans le sens de la décolonisation. C’est pour cela que nous affirmons que la priorité des priorités est de retrouver notre droit de souveraineté. Et un autre cadre de coopération avec la France, d’Etat à Etat.
(…) Nous demandons à l’Etat de mettre en place le processus de décolonisation.
C’est ce que vous avez dit au président Hollande, lundi soir lors de votre entrevue ?
Oscar Temaru : Nous n’avons même pas eu le temps : ce n’est pas en un quart d’heure que l’on peut parler de tout un tas de problèmes ; mais de toute façon il connait très bien notre vision politique pour l’avenir de notre pays. On commençait à peine à entrer dans le vif du sujet lorsque l’aide de camps est arrivé pour annoncer au président qu’il était l’heure de partir. (…) Il m’a dit : « Oscar, si tu viens à Paris passe me voir. On se rencontre à Paris ». Voilà.
François Hollande a évoqué lundi l’inscription du soutien de l’Etat pour le développement économique et social du Pays dans ce qui pourrait être des "accords de Papeete". Cela n’est-il pas un préalable dans le cadre du processus de décolonisation que vous prônez ?
Oscar Temaru : Encore une fois, je n’ai pas suivi son discours. Mais ce n’est pas la première fois que j’entends parler de ça. Lorsque nous étions à New York, par le biais de l’ambassadeur de Fidji, nous avions parlé des accords de Papeete. Il y a un commanditaire derrière tout cela. Mais le préalable était que nous cessions nos démarches pour la réinscription et que nous acceptions une résolution soutenue par les pays du forum du Pacifique et la France.
C’est un piège. C’est comme cela que l’on a piégé le FLNKS. Non ! Il faut commencer par le commencement : l’accession de notre pays à sa souveraineté. Ensuite on pourra discuter avec l’Etat des accords de coopération à mettre en place.
Lundi vous n’avez pas pris part au protocole d’accueil républicain organisé pour recevoir le chef de l’Etat. Quel est le message ?
Oscar Temaru : C’est une manifestation théâtrale qui ne vise que l’impact médiatique. Nous ne sommes pas dans ce contexte-là. Rien de tout cela ne va dans le sens de la décolonisation. Je savais qu’il viendrait à ma rencontre. C’est un ami. (…) Il apprécie mon honnêteté intellectuelle.
Qu’avez-vous pensé des annonces faites par François Hollande, lundi à la Présidence ?
Oscar Temaru : Je n’ai même pas écouté. Dans notre réflexion, nous ne sommes plus dans ce contexte-là. Depuis 2013 notre pays est réinscrit sur la liste des pays à décoloniser. Rien de tout cela ne peut aller dans le sens de la décolonisation. C’est pour cela que nous affirmons que la priorité des priorités est de retrouver notre droit de souveraineté. Et un autre cadre de coopération avec la France, d’Etat à Etat.
(…) Nous demandons à l’Etat de mettre en place le processus de décolonisation.
C’est ce que vous avez dit au président Hollande, lundi soir lors de votre entrevue ?
Oscar Temaru : Nous n’avons même pas eu le temps : ce n’est pas en un quart d’heure que l’on peut parler de tout un tas de problèmes ; mais de toute façon il connait très bien notre vision politique pour l’avenir de notre pays. On commençait à peine à entrer dans le vif du sujet lorsque l’aide de camps est arrivé pour annoncer au président qu’il était l’heure de partir. (…) Il m’a dit : « Oscar, si tu viens à Paris passe me voir. On se rencontre à Paris ». Voilà.
François Hollande a évoqué lundi l’inscription du soutien de l’Etat pour le développement économique et social du Pays dans ce qui pourrait être des "accords de Papeete". Cela n’est-il pas un préalable dans le cadre du processus de décolonisation que vous prônez ?
Oscar Temaru : Encore une fois, je n’ai pas suivi son discours. Mais ce n’est pas la première fois que j’entends parler de ça. Lorsque nous étions à New York, par le biais de l’ambassadeur de Fidji, nous avions parlé des accords de Papeete. Il y a un commanditaire derrière tout cela. Mais le préalable était que nous cessions nos démarches pour la réinscription et que nous acceptions une résolution soutenue par les pays du forum du Pacifique et la France.
C’est un piège. C’est comme cela que l’on a piégé le FLNKS. Non ! Il faut commencer par le commencement : l’accession de notre pays à sa souveraineté. Ensuite on pourra discuter avec l’Etat des accords de coopération à mettre en place.
Lundi vous n’avez pas pris part au protocole d’accueil républicain organisé pour recevoir le chef de l’Etat. Quel est le message ?
Oscar Temaru : C’est une manifestation théâtrale qui ne vise que l’impact médiatique. Nous ne sommes pas dans ce contexte-là. Rien de tout cela ne va dans le sens de la décolonisation. Je savais qu’il viendrait à ma rencontre. C’est un ami. (…) Il apprécie mon honnêteté intellectuelle.