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Projet « Kai Hotu Rau » : la vérité rétablie …Frédéric Riveta répond à Rima Hotu Rau


Projet « Kai Hotu Rau » : la vérité rétablie …Frédéric Riveta répond à Rima Hotu Rau
Le ministre en charge de l’agriculture Frédéric Riveta tient à répondre aux propos tenus, ces derniers jours, par la fédération te Rima Hotu Rau présidée par kalani teixiera.

Le projet de centre de commercialisation pour la Polynésie française est né après de multiples réunions de concertation avec le secteur rural et le ministre a rencontré la fédération 4 fois depuis le lancement du projet de kai hotu rau il y a 2 ans de cela. A aucun moment, la fédération n’a formulé de propositions allant dans l’intérêt général.

La fédération qui ne représente non pas 95 % des agriculteurs de la Polynésie française (source « Les nouvelles de Tahiti – 27 décembre 2010) mais 300 agriculteurs soit un peu moins de 2% de leur nombre total (16000 agriculteurs) a été régulièrement informée de l’avancée des travaux. Ses membres connaissaient donc parfaitement le projet « kai hotu rau » en toute « transparence » et ce, depuis le début du projet !

En outre, en marge de ces rencontres avec la fédération, le faatere hau a tenu à informer l’ensemble des agriculteurs dont une majorité étant non affiliée à cet organisme. Il a effectué des tournées d’informations dans toutes les communes de Tahiti et certaines communes des archipels. La fédération était d’ailleurs représentée lors de plusieurs de ces réunions, en particulier, à Taravao où Monsieur Kalani Teixiera était présent.

La fédération est contre le projet « kai hotu rau », elle dit ne pas vouloir d’intermédiaire entre les professionnels du monde agricole et les revendeurs mais qu’a-t-elle fait pendant plusieurs années ? N’a t-elle pas travaillé avec les distributeurs de la place afin d’écouler les productions de certains de ses membres?

La société Kai Hotu Rau ne sera pas en concurrence avec les structures existantes (producteurs, grossistes et revendeurs). Elle va permettre la valorisation des produits de l’agriculture, collectés à Tahiti et dans les îles éloignées, en effectuant, pour l’agriculteur toutes les opérations de tri, nettoyage, calibrage, conditionnement et commercialisation.
L’agriculteur pourra alors se concentrer sur son cœur de métier et améliorer sa production tant en quantité qu’en qualité puisqu’il n’aura plus à s’occuper, s’il le souhaite, des aspects logistiques (traitement après récolte) et de la commercialisation de ses produits. Elle lui permettra de se professionnaliser davantage.
Celui-ci se verra acheter sa production à un prix producteur pas forcément moindre qu’avant mais qui exclura les frais logistiques et de commercialisation.
Les produits seront remis sur le marché destiné aux grossistes au prix producteur additionné des frais de traitement de la société Kai hotu rau correspondant aux frais engagés antérieurement par l’agriculteur. En outre, les coûts de la structure seront moindres que ceux existant au niveau de chaque producteur du fait des économies d’échelles et de la mutualisation des coûts en résultant.
En conséquence, le consommateur ne devrait voir aucune augmentation significative des prix sans que ne soit lésé par ailleurs l’agriculteur. Les intérêts des uns et des autres seront sauvegardés.

Enfin, outre le caractère communal de la compétence, l’établissement de marchés municipaux, comme semble le suggérer la fédération Rima hotu Rau aurait pour conséquence de n’organiser la commercialisation des productions agricoles qu’à l’échelon local sans assurer la continuité territoriale desdites productions vers les autres archipels.

Le ministre de l’économie rurale rappelle que la société « Kai hotu rau » a été mise en place dans l’intérêt et pour l’ensemble des agriculteurs de la Polynésie Française (Tahiti, Moorea et les îles éloignés des archipels) sans considération de la taille de leur exploitation et de leur implantation géographique.

Rédigé par communiqué MDR le Mardi 28 Décembre 2010 à 13:28 | Lu 1335 fois