Ils ont tous fait leur pré-rentrée aujourd'hui dans les établissements où ils ont été affectés par le ministre polynésien de l'éducation, Tauhiti Nena. Et pourtant, ils ne sont toujours pas certains de faire leur année de stage en Polynésie, car leur affectation en métropole est toujours valable. Ce mardi, les 22 professeurs stagiaires ont fait ensemble, sur le parking de l'université de Polynésie française, un point sur leur situation pour le moins inconfortable. Vendredi, ils sont convoqués à 10H au tribunal administratif pour connaître la décision du juge les concernant. Mais leurs billets d'avion pour la métropole ont déjà été réservés par le Haut-commissariat. Les premiers doivent partir dès samedi, si la décision du juge est en leur défaveur.
Résultat, ces 22 professeurs stagiaires commencent à s'intégrer dans un établissement scolaire de Tahiti, tout en préparant leurs valises. Ubuesque! "Nous avons tous déposé un référé recours en annulation auprès du tribunal administratif, mais aujourd'hui nous avons appris que l'audience n'était prévue que vendredi matin, à 10H. Or les premiers d'entre nous doivent partir samedi matin pour rejoindre l'établissement où ils sont mutés en métropole" explique Béatrice Kwon. Initialement, les premiers devaient même partir... vendredi matin. Un départ finalement décalé, mais le délai reste tout de même court pour prendre ses dispositions.
"J'ai commencé mes valises aujourd'hui, mais j'ai du mal à me projeter, à me dire que je pars pour au moins un an" confie Béatrice qui est mutée dans l'académie de Bordeaux. Pour beaucoup, les conséquences financières d'un tel déménagement sont telles que la démission de la fonction publique est une option envisagée. "Certains se sont vus refuser tout prêt pour financer une éventuelle installation en métropole de par les engagements financiers déjà lourds qu'ils avaient contractés", expliquent les professeurs stagiaires.
"On reste confiant" affirme toutefois Béatrice Kwon, qui s'en remet totalement à la justice. Tous espèrent qu'elle prendra en compte les nombreuses incertitudes qui entourent leur situation : celle de professeurs-stagiaires d'une collectivité située à 18 000 km de la France métropolitaine. "Les précédents ministres de l'éducation nationale et vice-recteurs avaient bien compris ce fait en établissant des circulaires adaptées au contexte local" rappellent les professeurs stagiaires, qui annoncent la création d'une association, et prévoient une manifestation jeudi matin entre le bâtiment du vice-rectorat et le Haut-commissariat, à 9h. Et de rappeler que la "mobilité tant citée des agents de la fonction publique nationale est un droit sur la base du volontariat, et un devoir seulement dans la mesure où les capacités d'accueil sont limitées, ce qui n'est pas le cas actuellement en Polynésie française."
Résultat, ces 22 professeurs stagiaires commencent à s'intégrer dans un établissement scolaire de Tahiti, tout en préparant leurs valises. Ubuesque! "Nous avons tous déposé un référé recours en annulation auprès du tribunal administratif, mais aujourd'hui nous avons appris que l'audience n'était prévue que vendredi matin, à 10H. Or les premiers d'entre nous doivent partir samedi matin pour rejoindre l'établissement où ils sont mutés en métropole" explique Béatrice Kwon. Initialement, les premiers devaient même partir... vendredi matin. Un départ finalement décalé, mais le délai reste tout de même court pour prendre ses dispositions.
"J'ai commencé mes valises aujourd'hui, mais j'ai du mal à me projeter, à me dire que je pars pour au moins un an" confie Béatrice qui est mutée dans l'académie de Bordeaux. Pour beaucoup, les conséquences financières d'un tel déménagement sont telles que la démission de la fonction publique est une option envisagée. "Certains se sont vus refuser tout prêt pour financer une éventuelle installation en métropole de par les engagements financiers déjà lourds qu'ils avaient contractés", expliquent les professeurs stagiaires.
"On reste confiant" affirme toutefois Béatrice Kwon, qui s'en remet totalement à la justice. Tous espèrent qu'elle prendra en compte les nombreuses incertitudes qui entourent leur situation : celle de professeurs-stagiaires d'une collectivité située à 18 000 km de la France métropolitaine. "Les précédents ministres de l'éducation nationale et vice-recteurs avaient bien compris ce fait en établissant des circulaires adaptées au contexte local" rappellent les professeurs stagiaires, qui annoncent la création d'une association, et prévoient une manifestation jeudi matin entre le bâtiment du vice-rectorat et le Haut-commissariat, à 9h. Et de rappeler que la "mobilité tant citée des agents de la fonction publique nationale est un droit sur la base du volontariat, et un devoir seulement dans la mesure où les capacités d'accueil sont limitées, ce qui n'est pas le cas actuellement en Polynésie française."
