Tahiti, le 12 novembre 2020 - L’annulation des événements culturels porte un coup dur au moral des chefs de troupe alors que certains spectacles longuement travaillés ne pourront peut-être jamais se produire. Pas question pour autant de se laisser abattre. Pour conserver sa visibilité, la culture investi l'espace du numérique.
L’annulation de tous les spectacles est tombée quelques jours après celui de la troupe Tere ’Ori au marae Arahurahu. « Après une année de préparation difficile, freinée par le confinement, puis par les occupants du marae, j’ai quand même eu la chance de faire deux représentations là-bas, sur six en tout » reconnaît Taina Tinirauarii, cheffe du groupe.
Pour elle comme pour beaucoup d’autres, c’est forcément compliqué de se projeter dans le calendrier culturel. « Moi je n’ai pas l’intention de me présenter au heiva l’année prochaine, mais je pense que ceux qui ont cette intention vont y réfléchir à deux fois. » Car les répétitions commencent généralement en février, pour une compétition qui mobilise énormément de temps, d’énergie et de moyens financiers. « Les chefs de groupes se sont investis dans leur spectacle, mais à un moment donné il faut faire un choix pour préserver tout le monde » commente Vanina Ehu, figure du Ori tahiti.
Le confinement avait déjà donné le ton, conduisant la Maison de la culture à mettre à jour sa plateforme internet désormais ponctuée de nombreux live, comme le spectacle Pīna'ina'i « Ce n’est pas évident de se produire devant une tribune vide » félicite Manouche Lehartel, spécialiste du ori tahiti.
« C’est la solution pour continuer à vivre la danse et la culture, et répondre à la demande » reconnaît Matani Kainuku, président de l'association Nonahere. « C’est là qu’on pourra transmettre nos travaux à la population et ça ouvre des portes notamment vers l’international qui attend de voir ce qu’on va proposer et qui nous sollicite. »
Malgré la « frustration » du fait de l’absence d’échéance ou de contact avec le public, les professionnels tentent de garder la tête haute. « La société doit continuer de vivre, mais ça dépend aussi de l’intelligence des gens, il faut continuer à respecter les mesures » insiste Matani Kainuku. « Les Polynésiens ont toujours su faire preuve de résilience, quand nos ancêtres ont pris leur va’a et qu’ils ont trouvé les terres, ils étaient soumis aux aléas de la météo, rappelle Manouche Lehartel. Quand il y a des choses qui nous dépassent tenons bon, serons nous les coudes, la galère aujourd’hui ce n’est pas un va’a polynésien, c’est toute la planète. »
L’annulation de tous les spectacles est tombée quelques jours après celui de la troupe Tere ’Ori au marae Arahurahu. « Après une année de préparation difficile, freinée par le confinement, puis par les occupants du marae, j’ai quand même eu la chance de faire deux représentations là-bas, sur six en tout » reconnaît Taina Tinirauarii, cheffe du groupe.
Pour elle comme pour beaucoup d’autres, c’est forcément compliqué de se projeter dans le calendrier culturel. « Moi je n’ai pas l’intention de me présenter au heiva l’année prochaine, mais je pense que ceux qui ont cette intention vont y réfléchir à deux fois. » Car les répétitions commencent généralement en février, pour une compétition qui mobilise énormément de temps, d’énergie et de moyens financiers. « Les chefs de groupes se sont investis dans leur spectacle, mais à un moment donné il faut faire un choix pour préserver tout le monde » commente Vanina Ehu, figure du Ori tahiti.
Le confinement avait déjà donné le ton, conduisant la Maison de la culture à mettre à jour sa plateforme internet désormais ponctuée de nombreux live, comme le spectacle Pīna'ina'i « Ce n’est pas évident de se produire devant une tribune vide » félicite Manouche Lehartel, spécialiste du ori tahiti.
« C’est la solution pour continuer à vivre la danse et la culture, et répondre à la demande » reconnaît Matani Kainuku, président de l'association Nonahere. « C’est là qu’on pourra transmettre nos travaux à la population et ça ouvre des portes notamment vers l’international qui attend de voir ce qu’on va proposer et qui nous sollicite. »
Malgré la « frustration » du fait de l’absence d’échéance ou de contact avec le public, les professionnels tentent de garder la tête haute. « La société doit continuer de vivre, mais ça dépend aussi de l’intelligence des gens, il faut continuer à respecter les mesures » insiste Matani Kainuku. « Les Polynésiens ont toujours su faire preuve de résilience, quand nos ancêtres ont pris leur va’a et qu’ils ont trouvé les terres, ils étaient soumis aux aléas de la météo, rappelle Manouche Lehartel. Quand il y a des choses qui nous dépassent tenons bon, serons nous les coudes, la galère aujourd’hui ce n’est pas un va’a polynésien, c’est toute la planète. »