Tokyo, Japon | AFP | lundi 14/10/2019 - Les uns (Nouvelle-Zélande, Galles, Angleterre) ont franchi le premier tour sans encombre. Les autres (France, Irlande...) ont été secoués... Baromètre des quart de finalistes de la Coupe du monde de rugby samedi et dimanche:
Samedi
ANGLETERRE
+ Forces: Une équipe complète, sans faille, qui compte une puissance sans doute sans égale parmi les quarts de finalistes, avec les gros porteurs de balle Billy Vunipola, Maro Itoje, Jamie George ou Manu Tuilagi. Et des flèches derrière, avec Eliott Daly, Anthony Watson ou Jonny May. Le tout parfaitement orchestré par les deux numéros 10, George Ford, aligné à l'ouverture, et Owen Farrell, au centre. Avec une maîtrise certaine du jeu au pied offensif, l'arme de cette Coupe du monde.
- Faiblesses: Et si, justement, la parfaite maîtrise tactique des Anglais pouvait constituer l'une de leurs rares faiblesses ? Ils pourraient avoir des difficultés à changer leur fusil d'épaule si jamais ils étaient contrés. De plus aucun adversaire ne leur a encore véritablement donné de fil à retordre.
AUSTRALIE
+ Forces: Un effectif très expérimenté qui sait comment rallier une finale puisque un gros tiers des joueurs (Sio, Slipper, Kepu, Simmons, Hooper, Pocock, Genia, Foley, Toomua, Kuridrani, Ashley-Cooper, Beale) était déjà là en 2015. Des avants efficaces, auteur de deux essais sur groupé pénétrant face aux Fidji, et une nouvelle garde qui pointe le bout de son nez (Hodge, Petaia) derrière.
- Faiblesses: Un gros point d'interrogation à l'ouverture où Foley, Lealiifano et Toomua sont en balance. Le premier s'est raté lors de la première période face aux Gallois et son remplacement précoce par Toomua a coïncidé avec le renouveau des Wallabies. Lealiifano s'est lui montré friable dans les tirs au but face aux Fidjiens.
NOUVELLE-ZELANDE
+ Forces: Les All Blacks ont passé le premier tour sans encombre: trois victoires sans appel, dont le test face aux Boks remporté haut la main (23-13), et un match annulé contre l'Italie en raison du typhon Hagibis qui leur a offert treize jours de repos. La Nouvelle-Zélande reste une implacable machine à gagner. Même en faisant glisser à l'arrière son maître à jouer Beauden Barrett, meilleur joueur du monde à l'ouverture en 2016 et 2017.
- Faiblesses: Le sélectionneur Steve Hansen a vu des choses qui lui déplaisaient et l'attelage Mo'unga - Barrett n'a pas encore convaincu.
IRLANDE
+ Forces: Les Irlandais ont été impressionnants face à l'Ecosse et les Samoa, décevants contre la Russie et le Japon. Certaines individualités (CJ Stander, Tadhg Furlong, Rory Best...) arrivent en forme au bon moment.
- Faiblesses: Pour atteindre les demi-finales pour la première fois, le XV du Trèfle doit affronter les... All Black. Et Jonathan Sexton, le "cerveau" n'a pas encore joué un match complet depuis le début du tournoi en raison d'adducteurs douloureux. Enfin, le jeu pré-programmé du XV du trèfle semble connaitre quelques ratés.
Dimanche
AFRIQUE DU SUD
+ Forces: Malgré la défaite en ouverture face aux All Blacks, les Springboks ont retrouvé leur puissance dévastatrice devant et disposent de deux ailiers supersoniques (Kolbe, Mapimpi). La victoire (41-7) en match préparatoire début septembre leur donne un avantage certain. Comme l'expérience des matches à élimination directe.
- Faiblesses: L'incertitude pesant sur la participation de l'ailier Cheslin Kolbe, touché à une cheville... Et la charnière De Klerk-Pollard pèse très peu sur le jeu.
JAPON
+ Forces: Le soutien populaire semble donner des ailes aux Brave Blossoms, qui ont surpris tout le monde en dominant Irlande et Ecosse avec un jeu de mouvement spectaculaire et efficace. Les trois-quarts japonais se proposant constamment pour avancer mais les avants ont du coffre aussi, à l'image du pilier Inagaki auteur d'un essai contre l'Ecosse. Les avants dont la défense, intraitable (Leitch, Thompson, Moore, Labuschagne), a fait la différence face au XV du Trèfle.
- Faiblesses: C'est la première fois que les Japonais se hissent à ce niveau. Arriveront-ils à digérer la pression? Leur manque de vécu à ce stade pourrait jouer en faveur des Springboks...
GALLES
+ Forces: Un groupe qui se connaît sur le bout des doigts et cela se voit sur le terrain, en particulier lorsque l'ouvreur Dan Biggar trouve ses trois-quarts au pied en coin les yeux fermés. Un pack cornaqué de main de maître par Alun Wyn Jones, dur à contrer en touche et à tourner en mêlée.
- Faiblesses: Un jeu parfois prévisible et très dépendant de Dan Biggar. Or, le N.10 a subi deux commotions cérébrales contre l'Australie et les Fidji. Sera-t-il apte face aux Français et si oui, au meilleur de sa forme?
FRANCE
+ Forces: L'insouciance de la jeunesse, sa charnière Dupont-Ntamack et son facteur X, l'ailier Damian Penaud, en tête. Dupont, Penaud et le centre Virimi Vakatawa sont capables de dynamiter n'importe quelle défense. Par ailleurs, les Français arrivent frais après deux semaines sans jouer, conséquence de l'annulation de leur rencontre contre l'Angleterre en raison du typhon Hagibis.
- Faiblesses: Un manque de maîtrise flagrant, inhérent à une équipe jeune et qui a accumulé les contre-performances depuis trois ans. Les Bleus sortent tout seuls des rencontres bien embarquées, y compris face à des nations de second rang (Etats-Unis, Tonga). Une conquête hésitante, surtout en mêlée, et une friabilité face au jeu au pied offensif.
Samedi
ANGLETERRE
+ Forces: Une équipe complète, sans faille, qui compte une puissance sans doute sans égale parmi les quarts de finalistes, avec les gros porteurs de balle Billy Vunipola, Maro Itoje, Jamie George ou Manu Tuilagi. Et des flèches derrière, avec Eliott Daly, Anthony Watson ou Jonny May. Le tout parfaitement orchestré par les deux numéros 10, George Ford, aligné à l'ouverture, et Owen Farrell, au centre. Avec une maîtrise certaine du jeu au pied offensif, l'arme de cette Coupe du monde.
- Faiblesses: Et si, justement, la parfaite maîtrise tactique des Anglais pouvait constituer l'une de leurs rares faiblesses ? Ils pourraient avoir des difficultés à changer leur fusil d'épaule si jamais ils étaient contrés. De plus aucun adversaire ne leur a encore véritablement donné de fil à retordre.
AUSTRALIE
+ Forces: Un effectif très expérimenté qui sait comment rallier une finale puisque un gros tiers des joueurs (Sio, Slipper, Kepu, Simmons, Hooper, Pocock, Genia, Foley, Toomua, Kuridrani, Ashley-Cooper, Beale) était déjà là en 2015. Des avants efficaces, auteur de deux essais sur groupé pénétrant face aux Fidji, et une nouvelle garde qui pointe le bout de son nez (Hodge, Petaia) derrière.
- Faiblesses: Un gros point d'interrogation à l'ouverture où Foley, Lealiifano et Toomua sont en balance. Le premier s'est raté lors de la première période face aux Gallois et son remplacement précoce par Toomua a coïncidé avec le renouveau des Wallabies. Lealiifano s'est lui montré friable dans les tirs au but face aux Fidjiens.
NOUVELLE-ZELANDE
+ Forces: Les All Blacks ont passé le premier tour sans encombre: trois victoires sans appel, dont le test face aux Boks remporté haut la main (23-13), et un match annulé contre l'Italie en raison du typhon Hagibis qui leur a offert treize jours de repos. La Nouvelle-Zélande reste une implacable machine à gagner. Même en faisant glisser à l'arrière son maître à jouer Beauden Barrett, meilleur joueur du monde à l'ouverture en 2016 et 2017.
- Faiblesses: Le sélectionneur Steve Hansen a vu des choses qui lui déplaisaient et l'attelage Mo'unga - Barrett n'a pas encore convaincu.
IRLANDE
+ Forces: Les Irlandais ont été impressionnants face à l'Ecosse et les Samoa, décevants contre la Russie et le Japon. Certaines individualités (CJ Stander, Tadhg Furlong, Rory Best...) arrivent en forme au bon moment.
- Faiblesses: Pour atteindre les demi-finales pour la première fois, le XV du Trèfle doit affronter les... All Black. Et Jonathan Sexton, le "cerveau" n'a pas encore joué un match complet depuis le début du tournoi en raison d'adducteurs douloureux. Enfin, le jeu pré-programmé du XV du trèfle semble connaitre quelques ratés.
Dimanche
AFRIQUE DU SUD
+ Forces: Malgré la défaite en ouverture face aux All Blacks, les Springboks ont retrouvé leur puissance dévastatrice devant et disposent de deux ailiers supersoniques (Kolbe, Mapimpi). La victoire (41-7) en match préparatoire début septembre leur donne un avantage certain. Comme l'expérience des matches à élimination directe.
- Faiblesses: L'incertitude pesant sur la participation de l'ailier Cheslin Kolbe, touché à une cheville... Et la charnière De Klerk-Pollard pèse très peu sur le jeu.
JAPON
+ Forces: Le soutien populaire semble donner des ailes aux Brave Blossoms, qui ont surpris tout le monde en dominant Irlande et Ecosse avec un jeu de mouvement spectaculaire et efficace. Les trois-quarts japonais se proposant constamment pour avancer mais les avants ont du coffre aussi, à l'image du pilier Inagaki auteur d'un essai contre l'Ecosse. Les avants dont la défense, intraitable (Leitch, Thompson, Moore, Labuschagne), a fait la différence face au XV du Trèfle.
- Faiblesses: C'est la première fois que les Japonais se hissent à ce niveau. Arriveront-ils à digérer la pression? Leur manque de vécu à ce stade pourrait jouer en faveur des Springboks...
GALLES
+ Forces: Un groupe qui se connaît sur le bout des doigts et cela se voit sur le terrain, en particulier lorsque l'ouvreur Dan Biggar trouve ses trois-quarts au pied en coin les yeux fermés. Un pack cornaqué de main de maître par Alun Wyn Jones, dur à contrer en touche et à tourner en mêlée.
- Faiblesses: Un jeu parfois prévisible et très dépendant de Dan Biggar. Or, le N.10 a subi deux commotions cérébrales contre l'Australie et les Fidji. Sera-t-il apte face aux Français et si oui, au meilleur de sa forme?
FRANCE
+ Forces: L'insouciance de la jeunesse, sa charnière Dupont-Ntamack et son facteur X, l'ailier Damian Penaud, en tête. Dupont, Penaud et le centre Virimi Vakatawa sont capables de dynamiter n'importe quelle défense. Par ailleurs, les Français arrivent frais après deux semaines sans jouer, conséquence de l'annulation de leur rencontre contre l'Angleterre en raison du typhon Hagibis.
- Faiblesses: Un manque de maîtrise flagrant, inhérent à une équipe jeune et qui a accumulé les contre-performances depuis trois ans. Les Bleus sortent tout seuls des rencontres bien embarquées, y compris face à des nations de second rang (Etats-Unis, Tonga). Une conquête hésitante, surtout en mêlée, et une friabilité face au jeu au pied offensif.