Le Medef a présenté mercredi son Livre blanc "France Outre-mer 2020", destiné à "porter un message aux candidats à la présidentielle", auxquels il réclame notamment "une simplification sociale, fiscale et administrative" et la pérennisation de la défiscalisation pour les entrepreneurs ultramarins.
"Les Outre-mer sont des joyaux oubliés de la France", a déploré le président du Medef Pierre Gattaz lors d'une conférence de presse à Paris, évoquant leur "potentiel de croissance faramineux": biodiversité, "économie bleue", agroalimentaire, tourisme, énergie renouvelable, numérique.
Réuni avec ses vice-présidents Thibault Lanxade et Frédéric Motte et sept des neuf présidents des Medef Outre-mer, il a présenté le fruit d'un travail réalisé avec ces derniers, qui ont remonté les préoccupations des chefs d'entreprises ultramarins.
Le document présente "un tronc commun de propositions", suivi de "spécificités propres à chacun des territoires", a détaillé M. Lanxade.
Cadre commun à tous les outre-mer : la nécessité de développer des "projets d'infrastructures stratégiques" (par exemple les transports en Guyane ou l'internet en Polynésie), de développer le tourisme et notamment le tourisme "premium", de miser sur la jeunesse, confrontée à un taux de chômage important, ou encore de renforcer l'attractivité des territoires.
Ils souhaitent aussi promouvoir le potentiel maritime (économie bleue) des Outre-mer et plus largement "les nouveaux secteurs à forte valeur ajoutée", comme le numérique, la "silver économie" (personnes âgées) ou la biotechnologie.
Mais pour créer de la croissance et donc de l'emploi, a insisté M. Gattaz, les chefs d'entreprises doivent bénéficier d'une "simplification sociale, fiscale et administrative", et de la pérennisation de la défiscalisation, "indispensable" car "permettant aux entreprises d'être compétitives".
Il a défendu l'octroi de mer (taxe spécifique aux Outre-mer sur les produits importés) qui permet "de ne pas étouffer les productions locales", même si à terme, "ce système devrait s'éteindre un jour".
"Que les administrations nous permettent de travailler", a renchéri Stéphane Lambert (Medef Guyane), souhaitant "avoir des permis dans des délais raisonnables" dans la construction, avec des règlementations adaptées au territoire. Il a aussi réclamé une Zone franche sociale, dispensant les entrepreneurs de payer les charges sociales pendant une période limitée.
Mayotte demande de son côté une Zone franche globale. "Au 1er janvier 2018, le code du travail de métropole va s'appliquer à Mayotte, et le coût du travail va augmenter de 40%", a dit Thierry Galarme (Medef Mayotte) qui prédit "un cataclysme économique".
"Nous partageons tous deux une conviction qui nous est chère : la France n’est pas continentale, elle est océanique !", a déclaré la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts en répondant à M. Gattaz.
Elle a notamment insisté sur la nécessité d'"ancrer les Outre-mer au sein de leurs bassins régionaux", et de "favoriser le plus possible la coopération régionale".
Elle a également insisté pour "un changement complet de méthode et de vision pour les Outre-mer", estimant que "pendant trop longtemps, les politiques que nous déployions pour ces territoires étaient uniformes, comme si elles pouvaient être pertinentes à la fois pour la Martinique, Saint-Martin et Mayotte".
avec AFP
"Les Outre-mer sont des joyaux oubliés de la France", a déploré le président du Medef Pierre Gattaz lors d'une conférence de presse à Paris, évoquant leur "potentiel de croissance faramineux": biodiversité, "économie bleue", agroalimentaire, tourisme, énergie renouvelable, numérique.
Réuni avec ses vice-présidents Thibault Lanxade et Frédéric Motte et sept des neuf présidents des Medef Outre-mer, il a présenté le fruit d'un travail réalisé avec ces derniers, qui ont remonté les préoccupations des chefs d'entreprises ultramarins.
Le document présente "un tronc commun de propositions", suivi de "spécificités propres à chacun des territoires", a détaillé M. Lanxade.
Cadre commun à tous les outre-mer : la nécessité de développer des "projets d'infrastructures stratégiques" (par exemple les transports en Guyane ou l'internet en Polynésie), de développer le tourisme et notamment le tourisme "premium", de miser sur la jeunesse, confrontée à un taux de chômage important, ou encore de renforcer l'attractivité des territoires.
Ils souhaitent aussi promouvoir le potentiel maritime (économie bleue) des Outre-mer et plus largement "les nouveaux secteurs à forte valeur ajoutée", comme le numérique, la "silver économie" (personnes âgées) ou la biotechnologie.
Mais pour créer de la croissance et donc de l'emploi, a insisté M. Gattaz, les chefs d'entreprises doivent bénéficier d'une "simplification sociale, fiscale et administrative", et de la pérennisation de la défiscalisation, "indispensable" car "permettant aux entreprises d'être compétitives".
Il a défendu l'octroi de mer (taxe spécifique aux Outre-mer sur les produits importés) qui permet "de ne pas étouffer les productions locales", même si à terme, "ce système devrait s'éteindre un jour".
"Que les administrations nous permettent de travailler", a renchéri Stéphane Lambert (Medef Guyane), souhaitant "avoir des permis dans des délais raisonnables" dans la construction, avec des règlementations adaptées au territoire. Il a aussi réclamé une Zone franche sociale, dispensant les entrepreneurs de payer les charges sociales pendant une période limitée.
Mayotte demande de son côté une Zone franche globale. "Au 1er janvier 2018, le code du travail de métropole va s'appliquer à Mayotte, et le coût du travail va augmenter de 40%", a dit Thierry Galarme (Medef Mayotte) qui prédit "un cataclysme économique".
"Nous partageons tous deux une conviction qui nous est chère : la France n’est pas continentale, elle est océanique !", a déclaré la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts en répondant à M. Gattaz.
Elle a notamment insisté sur la nécessité d'"ancrer les Outre-mer au sein de leurs bassins régionaux", et de "favoriser le plus possible la coopération régionale".
Elle a également insisté pour "un changement complet de méthode et de vision pour les Outre-mer", estimant que "pendant trop longtemps, les politiques que nous déployions pour ces territoires étaient uniformes, comme si elles pouvaient être pertinentes à la fois pour la Martinique, Saint-Martin et Mayotte".
avec AFP