Paris, France | AFP | dimanche 20/03/2022 - A trois semaines de la présidentielle, le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a appelé dimanche à former une "union populaire" à même de le propulser au second tour, tandis qu'à Toulouse, le ton était nettement plus sombre pour les commémorations des attentats perpétrés par Mohamed Merah.
"Vous avez répondu à l'appel", a lancé le tribun devant des dizaines de milliers de personnes -- 100.000 selon les organisateurs -- rassemblées place de la République à Paris, en les incitant à aller voter le 10 avril "chacun ayant la clé du second tour qui ouvre la porte" de l'Elysée.
Le candidat insoumis, qui a dédié le rassemblement à "la résistance du peuple ukrainien à l'invasion russe", s'est clairement mis dans le rôle de l'opposant principal au président sortant Emmanuel Macron, alors qu'il est donné en troisième ou quatrième position selon les sondages.
Cette marche du candidat LFI se voulait une démonstration de force à gauche dans la lignée de ses précédentes campagnes présidentielles en 2012 et 2017.
Il assure devoir trouver "cinq points en trois semaines" afin de se qualifier alors que les états-majors des candidats conviennent que le seuil pour accéder au second tour est historiquement bas, en-dessous des 20% d'intentions de vote.
"Seul salut"
Arrivé à la tête du cortège parti place de la Bastille, M. Mélenchon a visiblement savouré le plus gros événement de sa campagne, aux cris de "On va gagner" et "Mélenchon président !".
Pour Ouassima Dive, animatrice en puériculture de 44 ans, M. Mélenchon est "le seul salut" à cette élection. Mais, dit-elle à l'AFP, "le problème, c'est l'abstention" alors que "le programme est fait pour eux, les oubliés, les petites gens".
"Oui, ce vote est un référendum social, vous êtes prévenus", a affirmé le candidat dans son discours. Et de lancer : "la retraite à 65 ans c'est avec Macron, la retraite à 60 ans c'est avec Mélenchon".
Pour les Insoumis, l'idée est de susciter le vote "efficace" au moment où le candidat est le mieux placé à gauche dans les sondages d'intentions de vote (autour de 13%).
M. Mélenchon, 70 ans, avait échoué de justesse en 2017 à accéder au second tour lequel avait opposé M. Macron à Marine Le Pen.
Un sondage publié dans le JDD donne Emmanuel Macron loin devant avec 29,5% des intentions de vote, suivi par la candidate du Rassemblement national (18,5%). Jean-Luc Mélenchon avec 13% devance ensuite Eric Zemmour (12%), Valérie Pécresse (11%), Yannick Jadot (5,5%), Fabien Roussel (4%), et encore Anne Hidalgo à 2%, à égalité avec Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan.
Malgré cette avance, les candidats veulent croire que rien n'est encore joué, un argument également repris dans le camp Macron. "Une élection n'est jamais pliée. Nous devons rester mobilisés, convaincre", selon le président du groupe LREM à l'Assemblée, Christophe Castaner, sur franceinfo.
"Menace islamiste"
A Toulouse, l'ambiance était toute autre dimanche, jour des commémorations du dixième anniversaire des attaques jihadistes qui avaient fait sept morts dans la ville rose et à Montauban, dont des enfants juifs.
Le président de la République et son homologue israélien, Isaac Herzog, ont rendu un hommage émouvant aux victimes, déposant une gerbe dans la cour de l'école Ohr Torah (anciennement école Otzar Hatorah), au pied de "l'Arbre de vie", un monument aux victimes.
"Nous sommes là ensemble pour ceux qui ont été frappés par la barbarie pour leur dire que nous les soutenons", a déclaré le président Macron lors d'une cérémonie en présence de représentants de la communauté juive, d'élus locaux et des anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Il a appelé à "vaincre le terrorisme sous toutes ses formes et à anéantir l'antisémitisme, y compris celui qui se cache sous le masque de l'antisionisme".
"C'est un combat existentiel pour ce que nous sommes, car nous savons que l'antisémitisime et l'antisionisme sont des ennemis de notre République", a-t-il dit.
Dans la matinée, la candidate LR Valérie Pécresse avait déploré sur France 3 que "nous n'avons pas encore pris totalement la pleine mesure de cette menace islamiste".
Mme Pécresse, qui s'était rendue vendredi sur les lieux d'une des attaques, a souligné que dans son projet présidentiel, "il y aura une grande loi constitutionnelle dans laquelle on affirmera toute une série de principes sur la sécurité, sur l'immigration et sur la lutte contre l'islamisme", martelant que "la loi de la République est au-dessus de la foi".
"Vous avez répondu à l'appel", a lancé le tribun devant des dizaines de milliers de personnes -- 100.000 selon les organisateurs -- rassemblées place de la République à Paris, en les incitant à aller voter le 10 avril "chacun ayant la clé du second tour qui ouvre la porte" de l'Elysée.
Le candidat insoumis, qui a dédié le rassemblement à "la résistance du peuple ukrainien à l'invasion russe", s'est clairement mis dans le rôle de l'opposant principal au président sortant Emmanuel Macron, alors qu'il est donné en troisième ou quatrième position selon les sondages.
Cette marche du candidat LFI se voulait une démonstration de force à gauche dans la lignée de ses précédentes campagnes présidentielles en 2012 et 2017.
Il assure devoir trouver "cinq points en trois semaines" afin de se qualifier alors que les états-majors des candidats conviennent que le seuil pour accéder au second tour est historiquement bas, en-dessous des 20% d'intentions de vote.
"Seul salut"
Arrivé à la tête du cortège parti place de la Bastille, M. Mélenchon a visiblement savouré le plus gros événement de sa campagne, aux cris de "On va gagner" et "Mélenchon président !".
Pour Ouassima Dive, animatrice en puériculture de 44 ans, M. Mélenchon est "le seul salut" à cette élection. Mais, dit-elle à l'AFP, "le problème, c'est l'abstention" alors que "le programme est fait pour eux, les oubliés, les petites gens".
"Oui, ce vote est un référendum social, vous êtes prévenus", a affirmé le candidat dans son discours. Et de lancer : "la retraite à 65 ans c'est avec Macron, la retraite à 60 ans c'est avec Mélenchon".
Pour les Insoumis, l'idée est de susciter le vote "efficace" au moment où le candidat est le mieux placé à gauche dans les sondages d'intentions de vote (autour de 13%).
M. Mélenchon, 70 ans, avait échoué de justesse en 2017 à accéder au second tour lequel avait opposé M. Macron à Marine Le Pen.
Un sondage publié dans le JDD donne Emmanuel Macron loin devant avec 29,5% des intentions de vote, suivi par la candidate du Rassemblement national (18,5%). Jean-Luc Mélenchon avec 13% devance ensuite Eric Zemmour (12%), Valérie Pécresse (11%), Yannick Jadot (5,5%), Fabien Roussel (4%), et encore Anne Hidalgo à 2%, à égalité avec Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan.
Malgré cette avance, les candidats veulent croire que rien n'est encore joué, un argument également repris dans le camp Macron. "Une élection n'est jamais pliée. Nous devons rester mobilisés, convaincre", selon le président du groupe LREM à l'Assemblée, Christophe Castaner, sur franceinfo.
"Menace islamiste"
A Toulouse, l'ambiance était toute autre dimanche, jour des commémorations du dixième anniversaire des attaques jihadistes qui avaient fait sept morts dans la ville rose et à Montauban, dont des enfants juifs.
Le président de la République et son homologue israélien, Isaac Herzog, ont rendu un hommage émouvant aux victimes, déposant une gerbe dans la cour de l'école Ohr Torah (anciennement école Otzar Hatorah), au pied de "l'Arbre de vie", un monument aux victimes.
"Nous sommes là ensemble pour ceux qui ont été frappés par la barbarie pour leur dire que nous les soutenons", a déclaré le président Macron lors d'une cérémonie en présence de représentants de la communauté juive, d'élus locaux et des anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Il a appelé à "vaincre le terrorisme sous toutes ses formes et à anéantir l'antisémitisme, y compris celui qui se cache sous le masque de l'antisionisme".
"C'est un combat existentiel pour ce que nous sommes, car nous savons que l'antisémitisime et l'antisionisme sont des ennemis de notre République", a-t-il dit.
Dans la matinée, la candidate LR Valérie Pécresse avait déploré sur France 3 que "nous n'avons pas encore pris totalement la pleine mesure de cette menace islamiste".
Mme Pécresse, qui s'était rendue vendredi sur les lieux d'une des attaques, a souligné que dans son projet présidentiel, "il y aura une grande loi constitutionnelle dans laquelle on affirmera toute une série de principes sur la sécurité, sur l'immigration et sur la lutte contre l'islamisme", martelant que "la loi de la République est au-dessus de la foi".