Kampala, Ouganda | AFP | mardi 03/11/2020 - Le populaire chanteur Bobi Wine, principal adversaire du président Yoweri Museveni à la présidentielle de 2021 en Ouganda, a été arrêté mardi et ramené chez lui sous la contrainte par la police, après avoir enregistré sa candidature, a annoncé son parti.
A sa sortie de la Commission électorale, des policiers en uniforme ont brisé les vitres de la voiture de M. Wine, député de 38 ans, l'en ont sorti, puis l'ont embarqué dans un véhicule qui a démarré, selon des images diffusées en direct à la télévision.
Selon le secrétaire général de la Plateforme de l'Unité nationale (NUP), David Lewis Rubongoya, Bobi Wine - nom d'artiste de Robert Kyagulanyi - a été ramené sous la contrainte à son domicile par les forces de sécurité, dans l'enceinte duquel il était toujours retenu dans l'après-midi à l'intérieur d'un véhicule de police.
"L'armée et la police ont bloqué les rues qui y accèdent" et "tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les partisans de Bobi Wine", star dans son pays, rassemblés devant son domicile, a-t-il également déclaré à l'AFP.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la police de Kampala, Patrick Onyango, a refusé de confirmer l'arrestation de M. Wine ou de commenter spécifiquement l'action de la police contre lui à la sortie de la Commission électorale, indiquant simplement que l'opposant se "trouvait à son domicile".
Il a toutefois accusé le député d'avoir enfreint les directives adressées aux candidats.
"La police a mis en garde tous les candidats à la présidentielle contre toute infraction aux directives arrêtées par la commission électorale et la police, mais Bobi Wine avait appelé ses partisans à défiler, contrevenant aux mesures de lutte contre le Covid-19", a expliqué le porte-parole à l'AFP, "toute mesure prise par la police à cet égard était justifiée".
Lundi, M. Wine avait indiqué sur Twitter avoir remarqué de nombreux partisans de M. Museveni, encadrés par la police le long des routes empruntées par celui-ci pour enregistrer sa candidature et dit espérer que les forces de l'ordre se "comporteraient de la même façon" avec ses propres partisans.
Yoweri Museveni, 76 ans, au pouvoir depuis 1986, briguera début 2021 un sixième mandat.
Avant Bobi Wine, un autre candidat, Patrick Oboi Amuriat, avait été déposé à la Commission électorale par un véhicule de police, dont il était sorti, devant les caméras, débraillé et sans chaussures.
Il a indiqué à l'AFP avoir été contraint de monter dans ce véhicule: "Je suis venu seul, sans mes adjoints, on m'a enlevé mes chaussures, je suis en chaussettes, mon costume a été souillé", a-t-il montré, "c'est dégoûtant (...) mais c'était prévisible de la part d'un régime décidé à tout prix à s'accrocher sans vergogne au pouvoir".
"Si on peut me maltraiter, moi un candidat à la présidentielle allant s'enregistrer, comment traitent-ils les sans-voix?", a souligné M. Amuriat, candidat du Forum pour le changement démocratique (FDC), parti de Kizza Besigye, opposant historique à M. Museveni.
Le porte-parole de la police de Kampala a justifié que M. Amuriat soit amené par la police car il avait également prévu d'organiser un défilé "à l'encontre des directives électorales" liées au Covid-19".
"En ce qui concerne la perte de ses chaussures, c'est une question qui doit faire l'objet d'une enquête", a-t-il ajouté.
La police avait perquisitionné mi-octobre les bureaux de Bobi Wine.
A sa sortie de la Commission électorale, des policiers en uniforme ont brisé les vitres de la voiture de M. Wine, député de 38 ans, l'en ont sorti, puis l'ont embarqué dans un véhicule qui a démarré, selon des images diffusées en direct à la télévision.
Selon le secrétaire général de la Plateforme de l'Unité nationale (NUP), David Lewis Rubongoya, Bobi Wine - nom d'artiste de Robert Kyagulanyi - a été ramené sous la contrainte à son domicile par les forces de sécurité, dans l'enceinte duquel il était toujours retenu dans l'après-midi à l'intérieur d'un véhicule de police.
"L'armée et la police ont bloqué les rues qui y accèdent" et "tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les partisans de Bobi Wine", star dans son pays, rassemblés devant son domicile, a-t-il également déclaré à l'AFP.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la police de Kampala, Patrick Onyango, a refusé de confirmer l'arrestation de M. Wine ou de commenter spécifiquement l'action de la police contre lui à la sortie de la Commission électorale, indiquant simplement que l'opposant se "trouvait à son domicile".
Il a toutefois accusé le député d'avoir enfreint les directives adressées aux candidats.
"La police a mis en garde tous les candidats à la présidentielle contre toute infraction aux directives arrêtées par la commission électorale et la police, mais Bobi Wine avait appelé ses partisans à défiler, contrevenant aux mesures de lutte contre le Covid-19", a expliqué le porte-parole à l'AFP, "toute mesure prise par la police à cet égard était justifiée".
Lundi, M. Wine avait indiqué sur Twitter avoir remarqué de nombreux partisans de M. Museveni, encadrés par la police le long des routes empruntées par celui-ci pour enregistrer sa candidature et dit espérer que les forces de l'ordre se "comporteraient de la même façon" avec ses propres partisans.
Yoweri Museveni, 76 ans, au pouvoir depuis 1986, briguera début 2021 un sixième mandat.
Avant Bobi Wine, un autre candidat, Patrick Oboi Amuriat, avait été déposé à la Commission électorale par un véhicule de police, dont il était sorti, devant les caméras, débraillé et sans chaussures.
Il a indiqué à l'AFP avoir été contraint de monter dans ce véhicule: "Je suis venu seul, sans mes adjoints, on m'a enlevé mes chaussures, je suis en chaussettes, mon costume a été souillé", a-t-il montré, "c'est dégoûtant (...) mais c'était prévisible de la part d'un régime décidé à tout prix à s'accrocher sans vergogne au pouvoir".
"Si on peut me maltraiter, moi un candidat à la présidentielle allant s'enregistrer, comment traitent-ils les sans-voix?", a souligné M. Amuriat, candidat du Forum pour le changement démocratique (FDC), parti de Kizza Besigye, opposant historique à M. Museveni.
Le porte-parole de la police de Kampala a justifié que M. Amuriat soit amené par la police car il avait également prévu d'organiser un défilé "à l'encontre des directives électorales" liées au Covid-19".
"En ce qui concerne la perte de ses chaussures, c'est une question qui doit faire l'objet d'une enquête", a-t-il ajouté.
La police avait perquisitionné mi-octobre les bureaux de Bobi Wine.