Pasteur François Pihaatae, Mitema Tapati. vice-président de l’association Moruroa e Tatou et Me Neuffer (de gauche à droite)
PAPEETE, le 21 juin 2019. Moruroa e tatou organise une marche le 2 juillet jusqu’aux jardins de Paofai pour commémorer le 1er essai nucléaire. L’association souhaite faire reconnaître le « préjudice direct des ayants droit des victimes des essais nucléaires.
Chaque année, l’association commémore le 1er essai nucléaire qui a eu lieu le 2 juillet 1966. Baptisé Aldébaran, du nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, ce premier essai nucléaire a marqué le départ d’une longue série de 46 tirs aériens pendant huit ans, à Moruroa et Fangataufa, puis de 147 essais dans la base rocheuse de ces deux atolls, jusqu’en 1996.
Moruroa e Tatou a choisi de placer la journée du 2 juillet sous le thème « Mes chers parents, quels est mon avenir ? ». « Chaque paroisse va développer un message » souligne le pasteur Mitema Tapati. vice-président de l’association. "On s’occupe des victimes des essais nucléaires mais à côté il y a les familles aussi. Jusqu’à présent, on ne s’en occupe pas. Les familles des victimes ont aussi subi des conséquences sur leur santé. Mais elles ont subi aussi un préjudice économique après le décès d’un père par exemple ou d’un mari. »
Des doléances seront remises au représentant du haut-commissaire et au président du Pays. «On a une grande interrogation sur la nature trans-générationnelle des conséquences à des expositions de rayons ionisants », poursuit l’avocat Philippe Neuffer. « Ce n’est pas impossible qu’elles se transmettent de génération en génération. Moruroa e Tatou souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette question. Il est difficile d’avoir un avis indépendant. Aucune puissance nucléaire ne fera cette démarche. »
Chaque année, l’association commémore le 1er essai nucléaire qui a eu lieu le 2 juillet 1966. Baptisé Aldébaran, du nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, ce premier essai nucléaire a marqué le départ d’une longue série de 46 tirs aériens pendant huit ans, à Moruroa et Fangataufa, puis de 147 essais dans la base rocheuse de ces deux atolls, jusqu’en 1996.
Moruroa e Tatou a choisi de placer la journée du 2 juillet sous le thème « Mes chers parents, quels est mon avenir ? ». « Chaque paroisse va développer un message » souligne le pasteur Mitema Tapati. vice-président de l’association. "On s’occupe des victimes des essais nucléaires mais à côté il y a les familles aussi. Jusqu’à présent, on ne s’en occupe pas. Les familles des victimes ont aussi subi des conséquences sur leur santé. Mais elles ont subi aussi un préjudice économique après le décès d’un père par exemple ou d’un mari. »
Des doléances seront remises au représentant du haut-commissaire et au président du Pays. «On a une grande interrogation sur la nature trans-générationnelle des conséquences à des expositions de rayons ionisants », poursuit l’avocat Philippe Neuffer. « Ce n’est pas impossible qu’elles se transmettent de génération en génération. Moruroa e Tatou souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette question. Il est difficile d’avoir un avis indépendant. Aucune puissance nucléaire ne fera cette démarche. »
Tir Aldébaran le 2 juillet 1966.
Moruroa e tatou dénonce aussi la modification en décembre dernier de la loi Morin qui prévoit depuis une exposition minimale aux rayonnements ionisants pour contrecarrer le principe de causalité dont bénéficiaient les demandes de réparation faite dans le cadre de cette loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français. L’association dénonce ce « risque négligeable déguisé » et souhaite qu’une nouvelle loi soit mise en place et regrette que la « loi Morin contienne beaucoup trop de dates butoir. Il y a trop de choses qui retardent les indemnisations des victimes », souligne Mitema Tapati. «Cette loi Morin ne devrait pas exister. Elle ne résout en rien la problématique des victimes des essais nucléaires. L’indemnisation devrait être automatique. »
Les arrondissements de l’Eglise protestante se dirigeront le 2 juillet vers les jardins de Paofai. Tout au long de la matinée, à partir de 9 heures, ils feront des prestations (chants et danses).
Les arrondissements de l’Eglise protestante se dirigeront le 2 juillet vers les jardins de Paofai. Tout au long de la matinée, à partir de 9 heures, ils feront des prestations (chants et danses).
Président de Moruroa e tatou : « Nous voulons quelqu’un d’apolitique »
Quatre personnes ont passé un entretien avec les représentants de l’Eglise protestante Maohi, dont dépend Moruroa e Tatou, pour devenir président de l’association. Il s’agit de Hiro Tefaarere, ancien syndicaliste et ancien représentant Tavini à l’assemblée, Clément Pito, ancien proche de Joinville Pomare, Heinui Le Caill, secrétaire général adjoint du Tavini, et de Xavier Mahaa, adhérent de Moruroa e tatou.
La commission permanente de l’Eglise protestante ma’ohi doit examiner la semaine prochaine la question de la succession à Roland Oldham. C’est elle qui devra fixer une date pour une assemblée générale extraordinaire. « Ce n’est pas aussi pressé que ça. Normalement selon les statuts, il faut convoquer une assemblée générale extraordinaire. On verra avec la commission permanente la semaine prochaine », explique Pasteur Mitema Tapati, vice-président de l’association Moruroa e Tatou. « On n’a plus le droit à l’erreur. Il faut choisir la meilleure personne pour aller de l’avant. On ne peut pas choisir quelqu’un aujourd’hui et voir l’année prochaine qu’il est sur une liste politique aux prochaines élections ou qu’il est avec un leader politique. »
En peu de temps, l’association a perdu trois piliers : John Doom, Bruno Barrillot et Roland Oldham. « Petit à petit, on se reconstruit », souligne Me Neuffer qui poursuit : « Le combat politique est international. Il faut parler anglais. C’est un des critères. »
Le Pasteur Mitema Tapati souligne aussi l’importance pour le futur président de Moruroa e tatou de s’inscrire dans la lignée de l’Eglise protestante. « Moruroa e Tatou est une branche d’activité de l’Eglise protestante Maohi. Il faut être en symbiose avec l’Eglise protestante. Il faut choisir quelqu’un qui pourra le faire. Il ne faut pas que Moruroa e Tatou aille dans le sens contraire de l’EPM. »
La commission permanente de l’Eglise protestante ma’ohi doit examiner la semaine prochaine la question de la succession à Roland Oldham. C’est elle qui devra fixer une date pour une assemblée générale extraordinaire. « Ce n’est pas aussi pressé que ça. Normalement selon les statuts, il faut convoquer une assemblée générale extraordinaire. On verra avec la commission permanente la semaine prochaine », explique Pasteur Mitema Tapati, vice-président de l’association Moruroa e Tatou. « On n’a plus le droit à l’erreur. Il faut choisir la meilleure personne pour aller de l’avant. On ne peut pas choisir quelqu’un aujourd’hui et voir l’année prochaine qu’il est sur une liste politique aux prochaines élections ou qu’il est avec un leader politique. »
En peu de temps, l’association a perdu trois piliers : John Doom, Bruno Barrillot et Roland Oldham. « Petit à petit, on se reconstruit », souligne Me Neuffer qui poursuit : « Le combat politique est international. Il faut parler anglais. C’est un des critères. »
Le Pasteur Mitema Tapati souligne aussi l’importance pour le futur président de Moruroa e tatou de s’inscrire dans la lignée de l’Eglise protestante. « Moruroa e Tatou est une branche d’activité de l’Eglise protestante Maohi. Il faut être en symbiose avec l’Eglise protestante. Il faut choisir quelqu’un qui pourra le faire. Il ne faut pas que Moruroa e Tatou aille dans le sens contraire de l’EPM. »