La ministre des Outre-mer s'est rendue ce lundi matin à Mahaena pour visiter un chantier financé aussi bien par l’État et le Pays, à travers le contrat de projet.
MAHAENA, le 20/02/2017 - Ericka Bareigts s'est rendue ce lundi matin à Mahaena pour visiter les travaux effectués par la société de Transport d'énergie électrique (TEP) en ce qui concerne son projet de "bouclage 90 000 volts". Pour en venir à bout, la TEP a prévu sept sous-projets dont la création de trois postes électriques ainsi que de quatre liaisons électriques à 90 000 volts. Les équipes sur le terrain installent actuellement le réseau qui reliera les communes de Hitiaa à Papenoo. Un chantier qui a été applaudi par la ministre des Outre-mer.
Après le marché de Papeete, la ministre des Outre-mer s'est rendue ce lundi matin à Mahaena pour visiter un chantier financé aussi bien par l’État et le Pays, à travers le contrat de projet.
Ericka Bareigts a pu découvrir le projet de "bouclage 90 000 volts" de la société de Transport d'énergie électrique (TEP), qui représente en investissement 4,2 milliards de francs.
Un projet qui est applaudi par la ministre surtout par rapport à plusieurs critères (lire interview ci-dessous).
ZOOM SUR CE PROJET
Bénéficier d'une ligne haute tension permet d'avoir un meilleur débit, du confort, et elle servira aux futures centrales hydrauliques, le message de la société de Transport d'énergie électrique (TEP) est clair. "Aujourd'hui, la TEP permet de sécuriser l’alimentation de la zone du Grand Papeete et de désenclaver la cote Est de Tahiti dépourvue de réseau de transport à ce jour", indique la TEP.
Le rôle de la TEP, en sa qualité de transporteur d'électricité, consiste à acheminer l'énergie des lieux de production vers les zones de consommation. Elle possède déjà des postes de transformation électrique : un à Punaruu, un à Tipaerui et un à Papenoo. Lorsqu'un de ces postes tombent en panne, il est difficile d'y remédier, puisque le réseau ne fait pas le tour de l'île de Tahiti. Avec ce projet de bouclage, il n'y aura plus de coupure en termes de transport d'énergie.
Donc, il y a au moins 5 ans, la TEP a décidé de mettre en place le projet intitulé "bouclage 90 000 volts". "C'est-à-dire de boucler le réseau sur la côte Est, et permettre de sécuriser l'alimentation de la zone urbaine, et à terme en 2020, de pouvoir démanteler la centrale thermique de Vairaatoa", explique Thierry Trouillet, directeur de la TEP.
Depuis le 10 janvier 2017, un vaste chantier a été mis en place afin de créer un réseau qui s'étend sur environ 22 km, entre les communes de Hitiaa et Papenoo. "Le principe est de creuser en toute sécurité, de poser les fourreaux avant que l'on pose les câbles. On va poser, donc des PVC, et à l'intérieur, lorsqu'on aura terminé les 20 kms de pose de fourreaux, on viendra poser des câbles à l'intérieur. On est plutôt sur le début de l'année prochaine", détaille le directeur de la TEP.
Le projet de bouclage se finalisera avec la création d'un autre réseau entre Arue à Tipaerui. Si aucune date n'est encore définie sur ce chantier, la TEP assure qu'il se mettra en place dans le courant de l'année 2017.
Après le marché de Papeete, la ministre des Outre-mer s'est rendue ce lundi matin à Mahaena pour visiter un chantier financé aussi bien par l’État et le Pays, à travers le contrat de projet.
Ericka Bareigts a pu découvrir le projet de "bouclage 90 000 volts" de la société de Transport d'énergie électrique (TEP), qui représente en investissement 4,2 milliards de francs.
Un projet qui est applaudi par la ministre surtout par rapport à plusieurs critères (lire interview ci-dessous).
ZOOM SUR CE PROJET
Bénéficier d'une ligne haute tension permet d'avoir un meilleur débit, du confort, et elle servira aux futures centrales hydrauliques, le message de la société de Transport d'énergie électrique (TEP) est clair. "Aujourd'hui, la TEP permet de sécuriser l’alimentation de la zone du Grand Papeete et de désenclaver la cote Est de Tahiti dépourvue de réseau de transport à ce jour", indique la TEP.
Le rôle de la TEP, en sa qualité de transporteur d'électricité, consiste à acheminer l'énergie des lieux de production vers les zones de consommation. Elle possède déjà des postes de transformation électrique : un à Punaruu, un à Tipaerui et un à Papenoo. Lorsqu'un de ces postes tombent en panne, il est difficile d'y remédier, puisque le réseau ne fait pas le tour de l'île de Tahiti. Avec ce projet de bouclage, il n'y aura plus de coupure en termes de transport d'énergie.
Donc, il y a au moins 5 ans, la TEP a décidé de mettre en place le projet intitulé "bouclage 90 000 volts". "C'est-à-dire de boucler le réseau sur la côte Est, et permettre de sécuriser l'alimentation de la zone urbaine, et à terme en 2020, de pouvoir démanteler la centrale thermique de Vairaatoa", explique Thierry Trouillet, directeur de la TEP.
Depuis le 10 janvier 2017, un vaste chantier a été mis en place afin de créer un réseau qui s'étend sur environ 22 km, entre les communes de Hitiaa et Papenoo. "Le principe est de creuser en toute sécurité, de poser les fourreaux avant que l'on pose les câbles. On va poser, donc des PVC, et à l'intérieur, lorsqu'on aura terminé les 20 kms de pose de fourreaux, on viendra poser des câbles à l'intérieur. On est plutôt sur le début de l'année prochaine", détaille le directeur de la TEP.
Le projet de bouclage se finalisera avec la création d'un autre réseau entre Arue à Tipaerui. Si aucune date n'est encore définie sur ce chantier, la TEP assure qu'il se mettra en place dans le courant de l'année 2017.
Ericka Bareigts
Ministre des Outre-mer
En quoi la visite de ce chantier est importante ?
"On est là, sur la volonté de remplacer du fuel par de la production propre, donc ça c'est environnemental. C'est important, parce qu'en faisant cet investissement, nous allons à terme, enlever l'usine thermique qui fonctionne au fuel pour Tahiti. La deuxième chose est que du coup, on construit la sécurisation de la production électrique, parce que si c'est de la production d'électricité sans fuel, et si, demain un bateau de fuel n'arrive pas sur Tahiti, il y aura quand même de l'électricité parce que c'est de l'électricité qui est produite par de l'hydraulique. Ça, c'est pour sécuriser les populations.
Troisièmement, nous sommes sur des projets avec des impacts économiques. On voit qu'il y a des entreprises locales qui sont sur ce chantier. Il y a une volonté du Pays et de l’État, avec les investissements que nous faisons, de faire travailler les entreprises locales.
Donc, c'est un chantier qui permettra aussi de faire entrer de l'électricité au plus près des gens qui sont éloignés aujourd'hui.
Production propre, sécurité et proximité pour la population et travail pour les entreprises locales. Donc, l’État et le Pays ont cofinancé ce beau projet pour toutes ces raisons."
Est-ce que ce type de projet pourra jouer sur les tarifs, vu que l'électricité en Polynésie est la plus chère au monde ?
"Si nous sommes moins dépendants des hydrocarbures, forcément nous sommes moins dépendants de la fluctuation des cours du pétrole et du dollar. Quand ça baisse, on est très content, et quand ça monte, comme c'est le cas aujourd'hui, eh bien, ça a un coût pour le consommateur. Sur cet aspect, le fait d'avoir des subventions de l’État ou du Pays, ça a un impact aussi sur le coût, parce que quand on aide à l'investissement, cela empêche d'augmenter le prix, parce que tous ces investissements ne sont pas répercutés sur le prix de l'électricité pour l'usager."
Ministre des Outre-mer
En quoi la visite de ce chantier est importante ?
"On est là, sur la volonté de remplacer du fuel par de la production propre, donc ça c'est environnemental. C'est important, parce qu'en faisant cet investissement, nous allons à terme, enlever l'usine thermique qui fonctionne au fuel pour Tahiti. La deuxième chose est que du coup, on construit la sécurisation de la production électrique, parce que si c'est de la production d'électricité sans fuel, et si, demain un bateau de fuel n'arrive pas sur Tahiti, il y aura quand même de l'électricité parce que c'est de l'électricité qui est produite par de l'hydraulique. Ça, c'est pour sécuriser les populations.
Troisièmement, nous sommes sur des projets avec des impacts économiques. On voit qu'il y a des entreprises locales qui sont sur ce chantier. Il y a une volonté du Pays et de l’État, avec les investissements que nous faisons, de faire travailler les entreprises locales.
Donc, c'est un chantier qui permettra aussi de faire entrer de l'électricité au plus près des gens qui sont éloignés aujourd'hui.
Production propre, sécurité et proximité pour la population et travail pour les entreprises locales. Donc, l’État et le Pays ont cofinancé ce beau projet pour toutes ces raisons."
Est-ce que ce type de projet pourra jouer sur les tarifs, vu que l'électricité en Polynésie est la plus chère au monde ?
"Si nous sommes moins dépendants des hydrocarbures, forcément nous sommes moins dépendants de la fluctuation des cours du pétrole et du dollar. Quand ça baisse, on est très content, et quand ça monte, comme c'est le cas aujourd'hui, eh bien, ça a un coût pour le consommateur. Sur cet aspect, le fait d'avoir des subventions de l’État ou du Pays, ça a un impact aussi sur le coût, parce que quand on aide à l'investissement, cela empêche d'augmenter le prix, parce que tous ces investissements ne sont pas répercutés sur le prix de l'électricité pour l'usager."
Thierry Trouillet
Directeur de la TEP
Est-ce qu'avec de l'hydroélectricité cela permettra de jouer sur les tarifs ?
"Les tarifs ne sont pas de la compétence de la TEP. Pour autant la TEP se doit de permettre les possibilités de raccordements. Mais demain, si on a plus de projets hydroélectriques, on pourra au moins maitriser le prix de l'électricité dans les années à venir."
Les intempéries ralentissent le chantier, est-ce que vous arriverez quand même à progresser par rapport au calendrier ?
"Effectivement, ça ralentit le chantier. Mais, il va durer un peu moins d'une année. Et on va tâcher d'y répondre afin qu'il n'y ait pas de retard à l'issu du chantier."
Donc la centrale de Vairaatoa va disparaitre, elle va être remplacée par quoi ?
"Cette centrale pourra être démantelée lorsque le producteur le décidera, dès que le chantier de la TEP sera terminé, en 2019-2020."
Ce sera une centrale électrique identique à l'ancienne ?
"Nous ne sommes que transporteur. Donc, je ne sais pas quel sera le choix d'énergie qui sera fait demain. Mais, il me semble que le plan de transition énergétique prévoit 50 % d'énergies renouvelables en 2020, et 75 % en 2030. Probablement qu'il faudrait trouver d'autres énergies que du thermique."
Directeur de la TEP
Est-ce qu'avec de l'hydroélectricité cela permettra de jouer sur les tarifs ?
"Les tarifs ne sont pas de la compétence de la TEP. Pour autant la TEP se doit de permettre les possibilités de raccordements. Mais demain, si on a plus de projets hydroélectriques, on pourra au moins maitriser le prix de l'électricité dans les années à venir."
Les intempéries ralentissent le chantier, est-ce que vous arriverez quand même à progresser par rapport au calendrier ?
"Effectivement, ça ralentit le chantier. Mais, il va durer un peu moins d'une année. Et on va tâcher d'y répondre afin qu'il n'y ait pas de retard à l'issu du chantier."
Donc la centrale de Vairaatoa va disparaitre, elle va être remplacée par quoi ?
"Cette centrale pourra être démantelée lorsque le producteur le décidera, dès que le chantier de la TEP sera terminé, en 2019-2020."
Ce sera une centrale électrique identique à l'ancienne ?
"Nous ne sommes que transporteur. Donc, je ne sais pas quel sera le choix d'énergie qui sera fait demain. Mais, il me semble que le plan de transition énergétique prévoit 50 % d'énergies renouvelables en 2020, et 75 % en 2030. Probablement qu'il faudrait trouver d'autres énergies que du thermique."
Depuis le 10 janvier 2017, un vaste chantier a été mis en place afin de créer un réseau qui s'étend sur environ 22 km, entre les communes de Hitiaa et Papenoo.