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Préavis de grève à Gaz de Tahiti : début des négociations


Crédit photo : Jean-Pierre Viatge.
Crédit photo : Jean-Pierre Viatge.
Tahiti, le 10 janvier 2024 - Ce mercredi, la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) a entamé des pourparlers avec la direction de Gaz de Tahiti, suite au préavis de grève déposé par l'organisation syndicale vendredi dernier. En l'absence d'accord, la  grève sera effective à partir de vendredi à zéro heure.
 
Les premières discussions ont eu lieu ce mercredi entre les représentants syndicaux de la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) et la direction de Gaz de Tahiti. Pour rappel, un préavis de grève avait été déposé vendredi soir au siège de l’entreprise Gaz de Tahiti à Motu Uta par la CSIP pour le compte de l'Union des travailleurs des hydrocarbures. Le document transmis la semaine passée par l'organisation syndicale comportait 12 points de revendication, mettant en avant des demandes d'embauches, mais aussi des requêtes portant sur des revalorisations salariales et des primes spécifiques.
 
La première rencontre entre les différentes parties s'est donc déroulée dans les locaux de l'entreprise spécialisée dans le stockage, le conditionnement de gaz liquide et la commercialisation du gaz domestique. Ces discussions, qui ont perduré plus de quatre heures, se sont “bien passées” selon Gaz de Tahiti. Cependant, le délégué du personnel, Etera Tainanuarii, s'est montré plus nuancé en confiant qu'il y avait “des aspects positifs et des points de désaccord”. Une autre réunion est programmée ce jeudi entre les différents représentants, revêtant une importance cruciale, car en l'absence d'accord, une “grève générale illimitée” débutera à partir de vendredi à zéro heure.
 
“Un préavis est un moyen de pression”
 
Malgré le déroulement positif des négociations, Gaz de Tahiti, ainsi que sa secrétaire générale, Judith Siu, ont exprimé leur “incompréhension” face à ce préavis de grève. “Nous sommes étonnés, car nous avons toujours entretenu un dialogue constant et serein avec nos délégués du personnel”, explique-t-elle. Cette perplexité est renforcée par la signature d'une nouvelle grille salariale en décembre dernier. Judith Siu qualifie également ce préavis de grève de “moyen de pression”, le considérant comme une “agression” et une “rupture du dialogue”. Il est à noter également que la convention collective actuelle de l'entreprise a été renégociée en 2014. La dernière grève effective à Gaz de Tahiti remonte à 2015 et avait duré 34 jours, entraînant des ruptures d'approvisionnement en bonbonnes de gaz tant à Tahiti que dans les archipels.
 
Quant à la grève des hydrocarbures, entamée il y a plus d'un mois, les négociations prévues ce mercredi ont été reportées à jeudi ou vendredi.
 

Rédigé par Thibault Segalard le Mercredi 10 Janvier 2024 à 17:49 | Lu 1583 fois