Tahiti Infos

Pour la 1ère fois, une Polynésienne intègre le corps de soutien de la gendarmerie


Liliane Teipoarii et son fils.
Liliane Teipoarii et son fils.
C’est une première : une jeune femme polynésienne de 25 ans, Liliane Teipoarii, intègre le corps de soutien administratif et technique de la gendarmerie. Liliane s’envole jeudi soir pour compléter sa formation en métropole, à Montluçon.

Pour Liliane, tout a commencé il y a cinq ans. A peine bachelière, elle décide de devenir adjoint volontaire à la gendarmerie. « J’ai toujours été attirée par le travail en uniforme », confie cette jeune maman, qui signe alors pour cinq ans. Comme tous les adjoints volontaires, elle doit réussir un concours pour intégrer définitivement la gendarmerie. « Durant mes cinq années de volontariat, j’ai travaillé dans les bureaux administratifs, et c’est ce qui m’a motivé à faire carrière dans ce secteur », explique Liliane.


Pour la 1ère fois, une Polynésienne intègre le corps de soutien de la gendarmerie
En octobre dernier, elle se présente donc aux épreuves d’admission dans le corps de soutien technique et administratif. Liliane fait partie des 32 admis, sur plus de 500 candidats. « Je ressens beaucoup de fierté parce que j’ai appris que j’étais la première tahitienne à avoir réussi ce concours en Polynésie », se réjouit Liliane. « Elle a su valoriser sa première expérience à la gendarmerie grâce à beaucoup de travail », se félicite quant à lui le commandant de la gendarmerie en Polynésie, le colonel Valentini.

Aujourd'hui, c'est donc une nouvelle vie qui commence pour Liliane. Elle prend l’avion ce soir pour rejoindre la métropole, où elle va compléter sa formation : 3 mois à Montluçon, puis 3 mois à l’école de gendarmerie de Rochefort. Liliane devrait ensuite servir au mois une année en métropole, avant de pouvoir revenir en Polynésie.

Elle devra donc confier son fils à ses parents, au moins dans un premier temps. «C’est toujours difficile de partir, mais je me dis qu'un an, c'est peu sur toute une vie », se console-t-elle Liliane. « Et puis je fais ça pour revenir avec encore plus d’expérience en Polynésie».

Un retour tout autant souhaité par le colonel Valentini. « On a besoin de cadres polynésiens dans la gendarmerie », explique-t-il. Aujourd’hui, un tiers de ses effectifs est polynésien : mais peu de ces gendarmes sont gradés. Liliane, elle, a une belle carrière d’officier devant elle.
Pour la 1ère fois, une Polynésienne intègre le corps de soutien de la gendarmerie

Rédigé par F K le Jeudi 3 Mars 2011 à 12:45 | Lu 2026 fois