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Pour Temauri Foster, Hawaï est un modèle insulaire de développement économique


Pour Temauri Foster, Hawaï est un modèle insulaire de développement économique
De retour de Hawaii, le Ministre des ressources maritime expose son analyse:

"Le projet d’une base de pêche avancée aux Marquises envisagée par le gouvernement suppose une analyse pertinente des marchés extérieurs de proximité. L’état de Hawaii apparaît comme étant le marché le plus accessible et, dans le cadre d’un projet de base de pêche avancée aux Marquises, l’une des possibilités d’exporter nos produits halieutiques frais vers les marchés internationaux, où la demande est croissante, serait de transiter par cet état. Au-delà, d’un modèle de développement économique cet état américain du Pacifique pourrait être un partenaire privilégié dans le développement de nos exportations de poissons. Un partenariat qui se consolide par de multiples rencontres entre acteurs publics et privés. Et, c’est dans l’objectif de développer de futures coopérations et, d’appréhender les différents types d’organisations de pêche, que le président du Pays, Oscar, Manutahi, Temaru, le ministre des ressources marines, Temauri Foster et, le ministre de l’agriculture, Kalani Teixeira se sont rendu durant une semaine sur l’île de Hawaii.

I. La pêche, « un modèle de gestion efficient » :

Dans un premier temps, Temauri Foster a été reçu par le président Sean Martin et le vice-président Jim Cook co-fondateur de la société « POP fishing & marine » fondée en 1983 et basée à Honolulu. L’activité principale de cette compagnie est la production et commercialisation de poissons, avec comme activités annexes la construction de navires, la vente de matériels de pêche, la vente de glace ou encore la pêche sportive. Ensemble, ils ont visité la criée de Honolulu, qui est le seul lieu de vente aux enchères de thons frais depuis 1952, où les pêcheurs peuvent vendre leurs poissons à un prix équitable. La qualité est garantie par des contrôles sticts, effectuées aussi par la « food and drug administration ». Lors des échanges, le ministre Temauri Foster, a soulevé que : « La viabilité et l’efficacité du système d’informatisation de la criée de Honolulu qui est gérée par un organisme privé, le conforte dans son choix qui est d’appliquer un système similaire en Polynésie française en tenant compte des spécificités locales (taille du marché…), dans les prochains mois ».

Une deuxième rencontre plus axée vers la gestion durable des ressources marines s’est tenue entre le ministre, Temauri Foster et Paul Dalzell, scientifique et coordonnateur du programme pélagique au sein du Conseil Régional de Gestion des Pêcheries pour le Pacifique Occidental situé à Honolulu. Une présentation a été faite au ministre afin de le sensibiliser sur les actions menées par ce conseil qui a pour vocation principale le développement durable des activités de pêche. Les échanges ont principalement porté sur l’exploitation et la surveillance de la Zone Economique Exclusive de Polynésie française (ZEE), ainsi que sur le développement des Marquises.


Pour Temauri Foster, Hawaï est un modèle insulaire de développement économique
II. Aquaculture, « la symbiose du végétal et de l’animal, une piste à creuser » :


Temauri Foster, suite à ses premières visites principalement axées vers l’activité halieutique, s’est attaché à rencontrer, en parallèle, les acteurs de l’aquaculture. Randy Cates, président de la société « Cates international » a été son premier interlocuteur. Spécialisé dans la production de « Moï », sa capacité de production avoisinait les 180 tonnes en 2005. Cet entrepreneur est aussi distributeur de cages d’élevage destinées pour la haute mer. Le ministre lui a fait une brève présentation de la situation de la filière aquacole en Polynésie française, et il a été convenu que, selon les perspectives de développement de la filière aquacole, il sera sollicité dans le cadre d’une éventuelle étude.

La visite la plus atypique a été celle de la société « Mary’s garden » qui est spécialisée dans l’aquaponie, qui consiste en la culture de végétaux en symbiose avec l’élevage de poissons, qui dans le cas présent sont, des tilapias. Concrètement, l’aquaponie est un dérivé de l’hydroponie, cette technique consiste à pomper l’eau d’un bassin de poisson riche en déchets (excréments…) pour la réinjecter sur les plantes qui à leur tour par un processus chimique naturel transforme cette eau souillée en eau potable (pas à la consommation) afin de la réutiliser dans les bassins de poisson. Une culture intégralement bio. Néanmoins, toute la difficulté réside dans un juste équilibre entre quantité de poissons, quantité de nourriture et, quantité de lumière. Une expérience qui selon Temauri Foster, « doit nous inciter à la réflexion car au travers de ce type de production ce sont deux filières du secteur primaire(l’agriculture et l’aquaculture) que l’on développe sous un autre angle ». Il a été convenu entre le ministre de l’agriculture, Kalani Teixeira et le ministre des ressources marines, Temauri Foster qu’un projet pilote sera mis en place avec le soutien technique des agents et cadres de la société « Mary’s garden ». La réussite d’un tel projet représenterait une opportunité et, son développement justifierai à terme la mise en œuvre d’une filière de formation au sein des établissements d’enseignement agricoles.

D’autres rencontres plus institutionnelles se sont déroulées aux côtés du Président du Pays, Oscar Manutahi, Temaru, favorisant ainsi le développement de futurs partenariats. "

Rédigé par communiqué du MRM le Jeudi 19 Janvier 2012 à 17:03 | Lu 2222 fois