Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 02/10/2020 - Coup de tonnerre à un mois de l'élection présidentielle aux Etats-Unis: Donald Trump, testé positif au Covid-19 dans la nuit de jeudi à vendredi, a été contraint de suspendre sa campagne alors même qu'il était déjà en difficulté face au démocrate Joe Biden.
Le président de la première puissance mondiale, qui n'a cessé de minimiser la pandémie et a multiplié les meetings souvent au mépris des précautions sanitaires, a lui-même annoncé dans un tweet ce nouveau rebondissement dans une campagne déjà marquée par des tensions extrêmes.
"Ce soir, la Première dame et moi-même avons été testés positifs au Covid-19", a tweeté le milliardaire républicain, 74 ans. Il a précisé que Melania Trump et lui entamaient "immédiatement" leur "quarantaine" pour surmonter le coronavirus, qui a fait plus de 207.000 morts aux Etats-Unis, pays le plus endeuillé au monde.
"La fin de la pandémie est en vue", avait-il encore affirmé lors d'une allocution pré-enregistrée diffusée jeudi soir.
Selon le médecin officiel, le 45e président des Etats-Unis va continuer à exercer ses fonctions normalement pendant sa "convalescence" à la Maison Blanche.
"Le président et la Première dame vont tous les deux bien à cette heure", a précisé le Dr Sean Conley dans un document rendu public par l'exécutif américain. Il n'a toutefois pas clairement précisé s'ils présentaient certains symptômes ou s'ils étaient totalement asymptomatiques.
"Réaction calamiteuse"
Concrètement, le candidat républicain va devoir renoncer aux meetings électoraux qu'il affectionne -- et sur lesquels il semblait compter plus que tout pour rattraper son retard persistant dans les intentions de vote dans les Etats-clés susceptibles de faire basculer la victoire dans un camp ou dans l'autre le 3 novembre.
La Maison Blanche a annoncé l'annulation d'un rassemblement prévu vendredi en Floride, et n'a maintenu à son agenda qu'une conférence téléphonique sur le Covid-19 centrée sur "le soutien aux personnes âgées vulnérables".
Donald Trump est très critiqué pour sa gestion de l'épidémie, par ses adversaires mais aussi par des scientifiques et certains élus de son propre camp.
Dans son dernier tweet avant cette annonce, Joe Biden accusait une fois de plus le président-candidat de vouloir "faire tout ce qu'il peut pour détourner l'attention" car "à cause de sa réaction calamiteuse au Covid-19, plus de 200.000 Américains sont morts, 26 millions sont au chômage et une petite entreprise sur six risque de fermer définitivement".
L'ancien vice-président âgé de 77 ans, qui était sur la même scène que son adversaire républicain mardi soir pour leur premier débat télévisé, n'avait pas encore réagi vendredi matin à ce test positif. Sauf changement de programme, il devait se rendre vendredi dans le Michigan, un autre Etat très disputé.
Ultra protégé
Donald Trump est accusé d'avoir manqué de compassion face aux ravages provoqués par ce virus et d'avoir envoyé des signaux contradictoires sur la gravité de la maladie, sur les traitements potentiels et sur le port du masque, qu'il n'a finalement recommandé que du bout des lèvres et qu'il n'endosse qu'avec parcimonie après s'y être longtemps refusé.
Sondage après sondage, une très large majorité d'Américains jugent sévèrement son action sur ce front, ce qui a contribué à peser sur ses chances de réélection.
Au-delà de cette campagne à l'arrêt, certains observateurs s'interrogeaient déjà vendredi sur les conséquences institutionnelles d'un empêchement du président: dans ce cas totalement hypothétique à ce stade, le vice-président Mike Pence prendrait les rennes à la fois du pays et de la campagne républicaine.
La Maison Blanche a fait savoir que Mike Pence et son épouse avaient, eux, été testés négatifs vendredi matin.
Comment Donald Trump, censé être ultra protégé, a-t-il contracté le virus? La Maison Blanche avait seulement confirmé, jeudi soir, que sa proche conseillère Hope Hicks avait été testée positive, entrainant ce nouveau dépistage présidentiel.
Elle avait voyagé avec lui mardi à Cleveland, dans l'Ohio, pour le débat face à Joe Biden, puis mercredi dans le Minnesota.
Les collaborateurs qui travaillent au sein de la "West Wing" sont testés quotidiennement, comme les journalistes qui se rendent sur place ou voyagent avec le président.
Voeux de rétablissement
De nombreux dirigeants mondiaux ont exprimé leurs voeux de "prompt rétablissement" à Donald Trump et son épouse.
Parmi eux, le Premier ministre britannique Boris Johnson, lui-même atteint de façon sérieuse il y a quelques mois, la dirigeante allemande Angela Merkel, qui leur souhaite d'être bientôt "complètement rétablis", ou encore le Premier ministre indien Narendra Modi.
"Je suis convaincu que votre vitalité naturelle, votre vigueur d'âme et votre optimisme vous aideront à vaincre ce dangereux virus", lui a écrit, plus emphatique, son homologue russe Vladimir Poutine.
Enfin le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, accusé par le président américain d'avoir mal géré la pandémie, lui a également adressé ses "meilleurs voeux de complet et prompt rétablissement".
Le président de la première puissance mondiale, qui n'a cessé de minimiser la pandémie et a multiplié les meetings souvent au mépris des précautions sanitaires, a lui-même annoncé dans un tweet ce nouveau rebondissement dans une campagne déjà marquée par des tensions extrêmes.
"Ce soir, la Première dame et moi-même avons été testés positifs au Covid-19", a tweeté le milliardaire républicain, 74 ans. Il a précisé que Melania Trump et lui entamaient "immédiatement" leur "quarantaine" pour surmonter le coronavirus, qui a fait plus de 207.000 morts aux Etats-Unis, pays le plus endeuillé au monde.
"La fin de la pandémie est en vue", avait-il encore affirmé lors d'une allocution pré-enregistrée diffusée jeudi soir.
Selon le médecin officiel, le 45e président des Etats-Unis va continuer à exercer ses fonctions normalement pendant sa "convalescence" à la Maison Blanche.
"Le président et la Première dame vont tous les deux bien à cette heure", a précisé le Dr Sean Conley dans un document rendu public par l'exécutif américain. Il n'a toutefois pas clairement précisé s'ils présentaient certains symptômes ou s'ils étaient totalement asymptomatiques.
"Réaction calamiteuse"
Concrètement, le candidat républicain va devoir renoncer aux meetings électoraux qu'il affectionne -- et sur lesquels il semblait compter plus que tout pour rattraper son retard persistant dans les intentions de vote dans les Etats-clés susceptibles de faire basculer la victoire dans un camp ou dans l'autre le 3 novembre.
La Maison Blanche a annoncé l'annulation d'un rassemblement prévu vendredi en Floride, et n'a maintenu à son agenda qu'une conférence téléphonique sur le Covid-19 centrée sur "le soutien aux personnes âgées vulnérables".
Donald Trump est très critiqué pour sa gestion de l'épidémie, par ses adversaires mais aussi par des scientifiques et certains élus de son propre camp.
Dans son dernier tweet avant cette annonce, Joe Biden accusait une fois de plus le président-candidat de vouloir "faire tout ce qu'il peut pour détourner l'attention" car "à cause de sa réaction calamiteuse au Covid-19, plus de 200.000 Américains sont morts, 26 millions sont au chômage et une petite entreprise sur six risque de fermer définitivement".
L'ancien vice-président âgé de 77 ans, qui était sur la même scène que son adversaire républicain mardi soir pour leur premier débat télévisé, n'avait pas encore réagi vendredi matin à ce test positif. Sauf changement de programme, il devait se rendre vendredi dans le Michigan, un autre Etat très disputé.
Ultra protégé
Donald Trump est accusé d'avoir manqué de compassion face aux ravages provoqués par ce virus et d'avoir envoyé des signaux contradictoires sur la gravité de la maladie, sur les traitements potentiels et sur le port du masque, qu'il n'a finalement recommandé que du bout des lèvres et qu'il n'endosse qu'avec parcimonie après s'y être longtemps refusé.
Sondage après sondage, une très large majorité d'Américains jugent sévèrement son action sur ce front, ce qui a contribué à peser sur ses chances de réélection.
Au-delà de cette campagne à l'arrêt, certains observateurs s'interrogeaient déjà vendredi sur les conséquences institutionnelles d'un empêchement du président: dans ce cas totalement hypothétique à ce stade, le vice-président Mike Pence prendrait les rennes à la fois du pays et de la campagne républicaine.
La Maison Blanche a fait savoir que Mike Pence et son épouse avaient, eux, été testés négatifs vendredi matin.
Comment Donald Trump, censé être ultra protégé, a-t-il contracté le virus? La Maison Blanche avait seulement confirmé, jeudi soir, que sa proche conseillère Hope Hicks avait été testée positive, entrainant ce nouveau dépistage présidentiel.
Elle avait voyagé avec lui mardi à Cleveland, dans l'Ohio, pour le débat face à Joe Biden, puis mercredi dans le Minnesota.
Les collaborateurs qui travaillent au sein de la "West Wing" sont testés quotidiennement, comme les journalistes qui se rendent sur place ou voyagent avec le président.
Voeux de rétablissement
De nombreux dirigeants mondiaux ont exprimé leurs voeux de "prompt rétablissement" à Donald Trump et son épouse.
Parmi eux, le Premier ministre britannique Boris Johnson, lui-même atteint de façon sérieuse il y a quelques mois, la dirigeante allemande Angela Merkel, qui leur souhaite d'être bientôt "complètement rétablis", ou encore le Premier ministre indien Narendra Modi.
"Je suis convaincu que votre vitalité naturelle, votre vigueur d'âme et votre optimisme vous aideront à vaincre ce dangereux virus", lui a écrit, plus emphatique, son homologue russe Vladimir Poutine.
Enfin le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, accusé par le président américain d'avoir mal géré la pandémie, lui a également adressé ses "meilleurs voeux de complet et prompt rétablissement".