Lisbonne, Portugal | AFP | jeudi 29/12/2022 - Une polémique sur l’indemnité de départ versée à une secrétaire d’Etat lors de son départ de la direction de la compagnie aérienne publique TAP avant d’entrer au gouvernement a entraîné jeudi deux nouvelles démissions dans l’exécutif portugais, sommé de s'expliquer par l'opposition.
Après la secrétaire d’Etat (au Trésor) en question Alexandra Reis, contrainte de quitter mardi le gouvernement, le ministre des Infrastructures, en charge de TAP, Pedro Nuno Santos, ainsi que son secrétaire d’Etat Hugo Santos Mendes, ont présenté à leur tour jeudi leur démission.
M. Santos a justifié sa décision en raison de "la façon dont cette affaire est perçue par l'opinion publique" et précise par conséquent en "assumer les responsabilités politiques".
La polémique autour du "TAPgate", comme le surnomme le journal Diario de Noticias, n’a cessé d’enfler ces derniers jours après les révélations sur le montant de l'indemnité de départ (500.000 euros) dont avait bénéficié Alexandra Reis après avoir quitté en février le conseil d'administration de TAP Air Portugal avant la fin de son contrat.
Quelques mois plus tard, elle avait été nommée à la tête de NAV, entreprise publique chargée du contrôle aérien, avant de rejoindre début décembre le gouvernement comme secrétaire d'Etat au ministère des Finances.
Aussi bien TAP que NAV sont sous la tutelle du ministère des Infrastructures.
Mme Reis a rejeté toute illégalité, faisant valoir qu'elle avait exigé ce à quoi elle avait légalement droit, ce que la compagnie aérienne a confirmé.
Mais l'opposition est vent debout et réclame au gouvernement des explications urgentes sur les conditions de son départ de TAP, alors que la compagnie aérienne fait l'objet d'une restructuration ayant entraîné des réductions d'effectifs et des baisses de salaires pour de nombreux employés.
- Gouvernement "fragilisé" -
"On est face à une épidémie de crises politiques" provoquant une "instabilité", a déploré Paulo Rangel, vice-président PSD (Parti social-démocrate, centre-droit), principal parti de l'opposition, réclamant au Premier ministre socialiste Antonio Costa de s'expliquer au Parlement "dès la semaine prochaine".
La formation Initiative libérale, qui compte 8 députés sur les 230 parlementaires, a déjà annoncé qu'elle allait présenter une motion de censure.
"Le gouvernement est soutenu par une majorité absolue au Parlement et il en mesure de continuer à faire son travail", a assuré le ministre de l'Environnement, Duarte Cordeiro.
Ce n'est pas la première fois que M. Nuno Santos, qui exerçait des responsabilités gouvernementales depuis sept ans et qui est souvent présenté comme un possible successeur du Premier ministre, se retrouve sous le feu des critiques.
En juin, il avait été désavoué par le chef du gouvernement après avoir annoncé la construction d'un aéroport complémentaire à Lisbonne.
Après cette nouvelle polémique, "l'exécutif en ressort forcément fragilisé" avec "une image écornée qui entame sa crédibilité", a expliqué à l’AFP la politologue Paula do Esprito Santo.
"A l'avenir, il faudra en tirer des leçons. Toute personne qui accède à une fonction publique est soumise à un examen minutieux de son passé", qui est devenu plus exigeant, a rappelé mercredi le chef de l'Etat Marcelo Rebelo de Sousa.
Le groupe aérien portugais, dont les difficultés se sont accrues avec la pandémie de Covid-19, a été totalement renationalisé dans l'urgence en 2020, en échange de l'application d'un plan de restructuration imposé par Bruxelles chiffré à 3,2 milliards d'euros. Le gouvernement a annoncé son intention de reprivatiser le transporteur portugais.
Le président du syndicat des pilotes de l'aviation civile (SPAC), Tiago Faria Lopes, qui conteste les mesures du plan de sauvetage, a réclamé pour sa part la démission de la directrice générale de la compagnie, la Française Christine Ourmières-Widener.
Après la secrétaire d’Etat (au Trésor) en question Alexandra Reis, contrainte de quitter mardi le gouvernement, le ministre des Infrastructures, en charge de TAP, Pedro Nuno Santos, ainsi que son secrétaire d’Etat Hugo Santos Mendes, ont présenté à leur tour jeudi leur démission.
M. Santos a justifié sa décision en raison de "la façon dont cette affaire est perçue par l'opinion publique" et précise par conséquent en "assumer les responsabilités politiques".
La polémique autour du "TAPgate", comme le surnomme le journal Diario de Noticias, n’a cessé d’enfler ces derniers jours après les révélations sur le montant de l'indemnité de départ (500.000 euros) dont avait bénéficié Alexandra Reis après avoir quitté en février le conseil d'administration de TAP Air Portugal avant la fin de son contrat.
Quelques mois plus tard, elle avait été nommée à la tête de NAV, entreprise publique chargée du contrôle aérien, avant de rejoindre début décembre le gouvernement comme secrétaire d'Etat au ministère des Finances.
Aussi bien TAP que NAV sont sous la tutelle du ministère des Infrastructures.
Mme Reis a rejeté toute illégalité, faisant valoir qu'elle avait exigé ce à quoi elle avait légalement droit, ce que la compagnie aérienne a confirmé.
Mais l'opposition est vent debout et réclame au gouvernement des explications urgentes sur les conditions de son départ de TAP, alors que la compagnie aérienne fait l'objet d'une restructuration ayant entraîné des réductions d'effectifs et des baisses de salaires pour de nombreux employés.
- Gouvernement "fragilisé" -
"On est face à une épidémie de crises politiques" provoquant une "instabilité", a déploré Paulo Rangel, vice-président PSD (Parti social-démocrate, centre-droit), principal parti de l'opposition, réclamant au Premier ministre socialiste Antonio Costa de s'expliquer au Parlement "dès la semaine prochaine".
La formation Initiative libérale, qui compte 8 députés sur les 230 parlementaires, a déjà annoncé qu'elle allait présenter une motion de censure.
"Le gouvernement est soutenu par une majorité absolue au Parlement et il en mesure de continuer à faire son travail", a assuré le ministre de l'Environnement, Duarte Cordeiro.
Ce n'est pas la première fois que M. Nuno Santos, qui exerçait des responsabilités gouvernementales depuis sept ans et qui est souvent présenté comme un possible successeur du Premier ministre, se retrouve sous le feu des critiques.
En juin, il avait été désavoué par le chef du gouvernement après avoir annoncé la construction d'un aéroport complémentaire à Lisbonne.
Après cette nouvelle polémique, "l'exécutif en ressort forcément fragilisé" avec "une image écornée qui entame sa crédibilité", a expliqué à l’AFP la politologue Paula do Esprito Santo.
"A l'avenir, il faudra en tirer des leçons. Toute personne qui accède à une fonction publique est soumise à un examen minutieux de son passé", qui est devenu plus exigeant, a rappelé mercredi le chef de l'Etat Marcelo Rebelo de Sousa.
Le groupe aérien portugais, dont les difficultés se sont accrues avec la pandémie de Covid-19, a été totalement renationalisé dans l'urgence en 2020, en échange de l'application d'un plan de restructuration imposé par Bruxelles chiffré à 3,2 milliards d'euros. Le gouvernement a annoncé son intention de reprivatiser le transporteur portugais.
Le président du syndicat des pilotes de l'aviation civile (SPAC), Tiago Faria Lopes, qui conteste les mesures du plan de sauvetage, a réclamé pour sa part la démission de la directrice générale de la compagnie, la Française Christine Ourmières-Widener.